« Soleil de mes nuits »

25.

Coucou mes beautés.
Grosse pensée à toutes celles qui sont en pleine période d'examens, en plein dans le bac, dans les partiels ou dans n'importe quelle autre finalité. J'espère que vous allez tout déchirer. Pour ma part, je suis en vacances, et c'est bien mérité. Pour toutes celles qui se questionnaient sur mon absence, j'étais trop occupée par mes cours, j'ai réussi à atteindre la prépa littéraire, mais ça m'a demandé beaucoup de travail. Je sors enfin la tête de l'eau lol, et j'espère retrouver mon rythme d'écriture d'il y a un an. Je suis réellement désolée pour ma longue absence.

***

Ses lèvres. Elles sont incroyablement douces. Et ça me surprend. Je ne sais pas pourquoi. Je suis surprise, et bien que la sensation ne soit pas désagréable, je ne peux m'empêcher de reculer. Je ne m'y attendais tellement pas que je ne sais même pas comment réagir. Déjà, comment est ce qu'on embrasse quelqu'un ? J'ai bien vu quelques bisous à la télé, mais je n'ai jamais mis en pratique mes cours visuels. Et, maintenant, je suis terriblement gêné. Est-ce qu'il va croire que je l'ai repoussée ? Je veux dire... est- ce qu'il va mal le prendre ? Est-ce que...
Je n'arrive même plus à penser, je suis obnubilée par ses lèvres, mes yeux ne s'en décrochent pas.
Il se racle la gorge, se gratte la tête et fuit mon regard.

QU'EST CE QU'ON EST CENSÉS SE DIRE MAINTENANT ?

Je suis complètement déboussolée, mon visage est cramoisie et je suis tellement dans une situation de malaise que je ne sais même pas si je vais réussir à descendre les escaliers d'un pas sur. J'ai l'impression que l'air se raréfie, et l'ambiance est complètement plombé. Bon. Très bien.

Le cliquetis de mes clés me rappelle que je n'ai pas tellement le temps de rêvasser, et je franchis la porte derrière Oussama. Il commence à descendre les escaliers tandis que je verrouille cette dernière. Il prend assez d'avance pour que je ne le vois plus devant moi et ça me permet de m'arrêter quelques secondes, histoire de reprendre mon souffle.
Il faut que je trouve un appui, j'ai l'impression que je vais défaillir, bien que ce ne soit qu'un petit bisou inoffensif. Le mur est le compagnon idéal, et je me repose sur lui, tentant de régularisée ma respiration.

Tout va bien Radia. Ce n'est qu'un petit bisou de rien du tout, peut-être même sans aucune signification. Mon coeur bat pourtant la chamade, à tel point que ça me gêne. Je ressens ses pulsations dans tout mon corps, et il bat à un rythme effréné.  

C'était mon premier baiser.

***

Le trajet jusqu'à la fac se fit dans un silence absolu. J'étais plongée dans cet univers de bisou, et me posait plein de questions, notamment sur la signification de ce dernier. Quant à Oussama, je ne sais pas à quoi il pensait, mais il avait l'air à fond dedans, et rien ne semblait le décrochait de ça.

Il s'arrêta enfin devant l'université, et tourna son regard vers moi. Étant donné qu'il m'a déposé, j'étais en avance. Il me restait 10 bonnes minutes à tuer avant mon premier cours.

- Merci...
Ouss - Je t'en prie... C'était la moindre des choses.

Il attrapa un cure dent qu'il glissa dans sa bouche, avant de soupirer.

Ouss - J'suis désolée ...

Ok, il regrette... Mes joues s'empourprent, et je ne peux m'empêcher de mordre ma joue. Il regrette son geste, il se trouve sûrement stupide d'avoir fait ça avec moi. Je ne sais pas. En tout cas, j'aurais aimé qu'il ne me dise jamais ça. J'ai tout d'un coup l'impression d'être une moins que rien, qui ne le mérite pas. Pourtant, je l'avais trouvé chaleureux ce premier contact, d'une douceur infinie. Et de mon côté, je ne le regrettais pas. Bien que cette seule pensée me transforma en pivoine, je devais assumer les choses : embrasser Oussama ne faisait pas partie des 10 pires expériences de ma vie.

- C'est rien, t'en fais pas.

Je force un petit sourire avant de me saisir de la poignée. Il faut que je sorte d'ici.

Ouss - Attend.

Il ne veut donc vraiment pas me laisser tranquille ... s'il en rajoute une couche, du style c'était une grosse erreur, et tout le baratin, je ne suis pas sûr de garder cet air serein longtemps.

Ouss - Je suis vraiment désolée Radia, j'aurais pas du sonner chez toi à une heure pareille. J'aurais du faire comme d'habitude et rentrer chez moi, mais j'sais pas... Y'a un truc. Y'a un truc qui me fait me ramener en bas de chez toi à chaque fois. Et j'saurais pas te dire ce que c'est. Mais j'me dis que quand j'me pointe, jte réveille, jte fais dormir sur le sol, jte met en retard... Je veux pas t'emmener dans un chemin plus aussi droit que celui t'empruntais avant de me connaître.

- Oh... Je t'ai dis que je voulais t'aider Ouss, et je regrette pas cette décision. Tu peux venir quand tu veux, ma porte te sera toujours grande ouverte. Si t'as besoin, je suis là.

Il se gratta la tête, mal à l'aise.

Ouss - T'es vraiment une fille bien Dia. Je veux pas te déran...

Je le coupe avant même qu'il finisse.

- Quand t'as commencer, j'ai cru que t'allais me parler d'autre chose et... non Ouss, tu ne me déranges pas, sois en certain.

Je lui offre un petit sourire avant d'effectuer une petite pression sur sa main.

Ouss - Tu croyais que ... enfin... tu parles de ... ?
- De quand tu m'as embrasser ? Oui. J'ai cru que, tu vois, tu t'en voulais.

Cette fois, c'est lui qui m'offrit un franc sourire.

Ouss -Je regrette beaucoup de choses Radia, mais sûrement pas celle-ci.

Mes jours reprennent une teinte rosée, et je n'arrive plus à soutenir son regard.

Ouss - Eh... Regarde moi.

Sa main vint relever en douceur ma tête, et mes yeux se plantèrent dans les siens. Ce fameux regard. Énigmatique, mystérieux, captivant. Vide, triste, mais magnifique. J'eus l'impression que le temps c'était arrêter à ce moment là, vraiment. Je ne voyais que ses yeux, et rien d'autre.

Puis il loucha sur mes lèvres, une fois, deux fois, avant d'y déposer notre deuxième baiser. Plus audacieux, mais toujours très timide.

Ouss - On devrait faire ça plus souvent, tu crois pas ?