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Ahahahaah vous êtes làààààààà, du coup comme promis la deuxième suite ! Bonne lecture, et bonne nuit. Je vais essayer de poster plus souvent durant ce mois d'août !! Faites péter les com comme d'hab,je vous LOVE.

***

- J'suis censée faire quoi là ? Te déballer ma vie ?

Il m'observe du coin de l'œil et rigole doucement.

Ouss – Ouais, à peu près.

- Et je commence par où ?

Ouss – Par le début, ce serait bien.

- Bon, euh... J'suis née ici. Enfin, dans ton quartier.

Il lève les sourcils, visiblement surpris.

- Mon père est partit en taule peu de temps après ma naissance, et ma mère est devenue dépressive. Du coup, j'ai été placé chez ma tante. Qui elle, est sociopathe. Tu suis jusque-là ?

Ouss – Ouais, à peu près.

- J'ai jamais connu mon père, il est retourné en taule, encore et encore. Il était dans des affaires louches, enfin tu vois... Ma mère s'en est jamais remise. Elle est pas assez forte, enfin j'pense. Du coup j'ai grandis en Espagne, avec ma tante, et mon oncle. Hamdolah, la belle vie.

Ouss – Mais.

- Mais ?

Ouss – Ya toujours un mais non ?

- Mais je viens d'apprendre que mon père habite toujours la cité, et qu'il est sorti. De taule. Enfin j'sais pas, j'aurais dû m'en douter. Mais ça m'a fait un choc. Genre il est dehors, là quelque part. Mon père. Il sait même pas que j'suis là, encore moins à 10 minutes de chez lui. Ca me stress à un point...

Ouss – Et pourquoi ?

- Je sais pas... Je le connais pas. Mais j'le déteste... j'sais pas comment expliquer, c'est bizarre.

Ouss – Et t'as pas envie de le connaître ? Maintenant qu'il est là.

- Non... il est mauvais.

Ouss – T'en sais rien.

- C'est un taulard Oussama...

Ouss – Ca veut rien dire. Fin, tu peux pas dire que quelqu'un est mauvais parce qu'il a fait de la taule. Téma Mandela, il a passé 20 piges en prison alors qu'il a défendu une noble cause.

- Compare pas un grand homme comme Mandela à un vendeur de shit.

Ouss – Je compare pas, j'te dis juste de voir les choses autrement. P'têtre que ça te ferait du bien de le voir, réfléchis à un délire comme ça.

- Mouais...

Ouss – C'est ça qui t'as mis dans cet état-là ?

- Ouais, j'ai peur wAllah.

Ouss – T'inquiète, j'suis là moi, avec mes gros bras.

Il m'offre un petit clin d'œil, et sans pouvoir me contrôler un sourire s'empare de mes lèvres.

- Gros bras ??? T'es pas de muscles arrête.

Il éclate de rire.

Ouss – Avec une pichenette je la met KO et elle me dit ça ...

- C'est ce que tu dis ça.

Ouss – Ah tu veux essayer ?

Il approche sa main de moi, et je me protège avec mon bras, tout en ricanant. De son bras droit il immobilise ma main, et de l'autre il m'attrape par le cou. Doucement, il me tire vers lui. Je suis terriblement gênée de cette situation mais je ne dis rien, parce que ça me plaît. Ma tête vient reposer contre son sweat, qui sent terriblement bon au passage. Il ne sent pas le parfum, mais le musc. Une douce odeur de... indescriptible. Mais j'adore. On est resté dans cette position je ne sais combien de temps, j'avais peur de bouger ne serait-ce qu'un cheveu. Je ne voulais pas de changement, je me sentais bien comme ça.

Au bout d'un petit moment, il souffla dans mes cheveux, avant de prendre la parole.

Ouss – Faut pas que t'ai peur Radia. Te met pas dans des états comme ça. Si jamais ya heja, j'suis là d'accord ?

- Tu seras pas toujours là.

Ouss – Si t'appelle, je décroche.

- C'est une promesse ça genre ?

Ouss – Ouais, si tu veux.

- Ouss à la rescousse.

Le petit souffle dans mes cheveux m'indiqua qu'il a ri.

Ouss – T'es pas belle quand tu pleures.

- Toi t'es pas beau tout court.

Ouss – C'est rien, on s'adapte.

Il est con. Je me relève doucement, et j'observe de nouveau son visage. Je ne sais pas comment j'ai pu ne pas remarquer l'hématome qui traîne près de son œil. Je devais être tellement dans un état second que je n'ai même pas fait attention.

- A toi.

Ouss – Ca ?

Il le pointe du doigt.

Ouss – Une sale affaire ... J'étais avec des gas hier, et c'est un peu partis en couilles... En vrai j'me rappelle même plus wallah. Depuis ce matin j'essaye de me remémorer, mais ya rien à faire.

- Mais comment tu peux ne pas te souvenir d'un truc comme ça ?

Il hausse les épaules, et renifle.

Ouss – J'sais pas, j'ai plein de trous de mémoire.

- Mais va consulter, c'est bizarre que t'ai des absences... P'têtre t'es malade.

Sans comprendre pourquoi, il éclate de rire.

Ouss – Putain jte kiff wAllah.

Mes joues rosissent, mais qu'est-ce qu'il raconte ?

Ouss – T'es trop innocente j'sais pas, c'est mignon.

Il a dû voir mon incompréhension car il se reprit, le regard fuyant.

Ouss – J'suis pas malade Radia, j'suis juste un putain d'alcolo, khabta du matin au soir.

Mon cœur s'accéléra. Il est quoi ? Je viens d'absolument rien comprendre à ce qui vient de se passer.

- Tu...

Ouss – Ouais.

- Mais...

Il me coupa une nouvelle fois en m'envoyant une petite pichenette sur le front.

Ouss – Allez monte, c'est l'heure pour les cendrillon de rentrer.

Et sans que je puisse rajouter quoi que ce soit, il était déjà sorti.

« Soleil de mes nuits »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant