Chapitre III

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Le soir, les servants étaient venus prendre nos bagages pour les charger dans l'attelage prévu à cet effet. À contre cœur je me rendais à l'endroit prévu pour le départ. J'avais salué le roi et la reine avant de monter à bord du carrosse, Isaac lui ferait la route à cheval, je n'étais pas encore assez à l'aise pour faire de même.

J'adressais quelques signes de mains pour saluer les villageois sur notre chemin avant que nous quittions définitivement l'enceinte du château. J'avais ouvert le petit rideau à côté de moi pour pouvoir observer le paysage. Le soleil couchant se reflétait dans la mer si paisible. Les couleurs à du ciel se reflétant dans l'étendu d'eau infini offrait un magnifique spectacle. J'avais profité longuement de se spectacle avant qu'il ne soit plus visible. 

Nous avancions longtemps, traversant de nombreuses prairies avant d'atteindre une grande forêt. La nuit était tombée et la forêt danse et sombre rendait l'avancée difficile.

Isaac - Nous devrions nous arrêter, voyagé à cette heure de la nuit est trop dangereux, y a-t-il une auberge près d'ici ? Questionnait le prince.

- Pas avant au moins encore deux heures. Répondait l'un des hommes.

Isaac - Bien, installons le campement ici alors.

Les hommes se mettaient aussitôt au travail pour installer les tentes dans lequel nous passerons la nuit. Ils avaient allumé un feu pour faire cuire quelques morceaux de viande qu'ils avaient apportée pour le voyage, l'estomac noué, j'avais seulement grignoté quelques fruits avant de rentrer dans l'une des tentes. J'avais enfilé ma tenue pour la nuit et j'avais glissé mes jambes sous les couvertures afin de me réchauffer. Isaac était rentré quelques minutes plus tard et m'avait rejoint.

Isaac - Désolé, je pensais que nous pourrions atteindre une auberge plus rapidement. Expliquait-il en se changeant.

Kinsley - J'ai connu pire. Répondais-je sans me rendre compte du malaise que je venais de créer. Oh je veux dire, ça me plaît bien, nous devrions camper demain soir aussi ! M'exclamais-je afin d'arranger le malentendu.

Isaac s'était rapidement endormie épuisé par ses longues journées de travail. Pour ma part j'avais passé plusieurs longues heures à me retourner au milieu des couvertures n'arrivant pas à trouver le sommeil. Je ne pouvais m'empêcher de penser à la réaction qu'allait avoir Cassandra lorsqu'elle me verrait.

                                                                                   [ .... ]

Au petit matin, nous avions repris la route dès l'aube pour pouvoir arriver avant la nuit. J'avais décidé de monter à l'arrière du cheval d'Isaac afin de me dégourdir un peu.

Kinsley - Savais-tu que Phébus avait demandé la main de Charlotte ?

Isaac - Vraiment, il s'est enfin décidé. Souriait le prince qui connaissait l'impatience de Charlotte.

Kinsley - C'est pour ça qu'elle n'a pas pu nous accompagner, elle est déjà accaparée par la préparation. Elle va tellement me manquer durant ces quelques jours.

Isaac - Merci ... Soufflait le prince vexé par mes paroles.

Kinsley - Je ... Non ce n'est pas ce que je voulais dire ! M'empressais-je de corriger. Mais tu étais tellement occupé ses derniers temps j'ai passé tout mon temps avec elle ... J'espère que tu ne me laisseras pas seule pendant ce séjour en compagnie de Cassandra.

Isaac - Bien-sûr que je resterais avec toi ... Mais tu sais qu'après son mariage, Charlotte devra quitter le royaume pour celui de son mari ? Expliquait Isaac en tenant un peu plus fermement les rênes du cheval.

Je n'y avais pas pensé, c'est vrai qu'elle devrait quitter le royaume, voilà une nouvelle qui venait de nouveau me casser un peu plus le moral. Isaac avait constaté mon silence qui durait et s'était retourné pour voir mon visage.

Isaac - Mais ne t'en fais pas, nous l'inviterons souvent, et nous irons lui rendre visite. Et puis ... tu devrais essayer de te faire d'autres amis ... Hésitait-il à dire.

Kinsley - Avec les autres femmes de la cour ? Certaines me prennent encore pour une souillon et n'ose pas m'approcher et celles qui daignent m'adresser la parole veulent m'apprendre les bonnes manières. Et puis, les commérages de ses harpies ne m'intéressent guère.

Isaac le savait, j'avais fait de gros efforts pour les fréquenter plusieurs reprises mais je n'arrivais pas à les apprécier. Elles n'étaient pas toujours faciles envers moi et je n'avais d'ailleurs pas tout osé réexpédier à mon mari, ou alors il aurait directement réexpédié certaines de ces femmes dans leurs royaumes et je ne voulais pas être la cause de cela.

Les heures passaient, nous chevauchions en approchant à grande vitesse du lieu où nous nous rendions. J'étais retourné dans le carrosse afin de me reposer un peu avant les événements.

Bien que difficilement, je m'étais arrangé un peu avant notre arrivée. Le chemin de pierres faisait vaciller l'attelage et à plusieurs reprises, j'avais poudré un peu trop mon visage lui donnant un air malade, je m'empressais de corriger cela. Puis soudainement, à l'extérieur ce fut le calme total. La voiture était maintenant à l'arrêt. Je rangeais précieusement ma poudre dans l'une des petites malles que j'avais avec moi. Puis par curiosité de savoir ce qui se passait dehors,  je m'apprêtais à ouvrir le petit rideau à côté de moi mais avant même que je n'ai eu le temps, le cocher ouvrait la portière laissant les quelques rayons de soleil s'infiltre dans le petit espace.

Dehors, d'immenses murailles surplombaient les alentours. Un magnifique château de pierre ce tenait fièrement au milieu d'un grand village. Je sortais du carrosse en acceptant la main du cocher qui m'aida à descendre.

- Bienvenue, laissez-moi vous accompagner dans votre logement pour votre séjour. Le jeune couple offre une réception de bienvenue ce soir, tout le monde est attendu dans la grande salle pour dix-neuf heures. Expliqua poliment une femme âgée d'une quarantaine d'année qui nous demandait de la suivre.

Isaac demandait à ses hommes d'aller panser les chevaux aux écuries avant de prendre leurs poses. Il leur donna une bourse avec quelques sous à l'intérieur, de quoi s'amuser pour la soirée au village. Pendant ce temps, nous suivions la petite bonne femme qui marchait assez rapidement, elle me rappelait vaguement Molly dans sa façon de faire. Elle nous guidait à travers les couloirs décorés de couleurs puissantes comme le rouge, représentant plutôt bien l'état d'esprit de la future reine du royaume.


Des ténèbres à la lumière T.2Där berättelser lever. Upptäck nu