Des ténèbres à la lumière T.2

Chapitre XVI

Je me précipitais à travers les couloirs du château afin de rejoindre le bureau du roi. Lorsque j'arrivais devant la porte de celui-ci, la porte était grande ouverte et personne n'était à l'intérieur.

Kinsley - Où sont-ils ? Demandais-je affolée à la pauvre servante qui ramassait quelques coupes de vins qui traînaient sur le bureau.

   - Je suis désolée Madame, mais je ne le sais pas.

Je soupirais dans la panique et repartais au pas de cours. Il fallait que je les retrouve et vite avant qu'il ne fasse une bêtise. Les couloirs du château semblaient interminables, de plus ma robe ne m'avantageait pas, j'avais soulevé les voiles afin de ne pas piétiner dessus et afin de gagner de la vitesse.

Alors que j'avais fouillé toutes les pièces susceptibles d'accueillir le roi et son fils sans les trouver, je décidais de me rendre à l'extérieur, ils ne pouvaient être que là. Mais alors que je continuais ma course à un rythme effréné, je manquais de percuter mon amie Charlotte, qui était en compagnie de l'une des servantes à qui elle devait communiquer des informations pour les préparations de ses fiançailles.

Charlotte - Oh, j'ai bien cru que tu allais me percuter ! S'exclamait Charlotte qui avait freiné rapidement ses pas en me voyant foncer sur elle.

Kinsley -Je ... suis désolé ...  répondais-je essoufflée.

Charlotte - Où te rend tu as une allure pareille ? Tu ne devrais pas t'agiter comme ça, tu vas étourdir ton bébé.

La bourde ! la brune ouvrait grand les yeux en se rendant compte de son erreur. Elle en avait trop dit. La jeune servante à ses côtés avait bien sûre tout entendue et elle affichait déjà un large sourire ravi d'apprendre la nouvelle. Il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que la nouvelle s'ébruite partout. Ni une ni deux, Charlotte se plaçait lourdement devant la jeune servante, les poings sur les hanches.

Charlotte - Toi ! Pas un mot ou ta vie sera écourtée ! Tu es la seule à le savoir, si la moindre rumeur cour à ce sujet tu en seras la première accusée.

Charlotte c'était montrée si froide et ferme, je ne l'avais jamais vue comme ça au par avant. La pauvre jeune servante se contentait d'acquiescer presque effrayé face à la brune.

Kinsley - Je dois filer maintenant. Annonçais-je en tournant les talons pour reprendre ma course.

Charlotte - Mais où vas-tu ? M'interrompait la brune qui n'y comprenait rien.

Kinsley - Je n'ai pas le temps de t'expliquer pour l'instant.

Charlotte - Alors laisse-moi au moins t'accompagner, je pourrais peut-être t'aider.

Je m'arrêtais alors de nouveau. Même si j'avais envie de refuser, Charlotte ne lâcherait pas et insisterait pour m'aider. Afin de ne pas perdre plus de temps, j'acceptais sa proposition. Une paire d'yeux de plus ne serait pas de trop. 

Aussitôt nous nous étions dirigés vers la sortie. A peine après avoir franchie la porte, le froid venait nous saisir. Dans la hâte, nous n'avions pas pris de cape et commencions déjà à le regretter.

Il semblait y avoir de l'agitation aujourd'hui à l'extérieur. N'en pouvant plus de ne pas savoir ce qu'il se passait, je me précipitais vers les escaliers qui me menaient jusqu'aux créneaux là où je pourrait voir ce qu'il se passait de l'autre côté de nos murailles.

  - Princesse, vous ne devriez pas venir ici, vous n'êtes pas en sécurité. M'avertissait un soldat dont je croisais le chemin.

Kinsley - Plus personne n'est en sécurité ici de toute façon ... Lachais-je sans vraiment prendre de précaution à mes paroles. Je m'occuperais de ma propre sécurité.

Le garde semblait un peu perdu, il ne savait désormais plus ce qu'il devait faire. Afin d'éviter cet embarra plus longtemps, je passais derrière lui afin de m'approcher des murailles. Le vent soufflaistà cette hauteur et il portait le son de ce qui se passait de l'autre côté jusqu'à moi.

Ils étaient nombreux, si nombreux que je peinais à compter toutes les tentes qui s'étaient installés dans un laps de temps si cour.

- Cela n'annonce rien de bon Princesse ... Avouait le garde désemparé. Il était resté près de moi-même si j'avais refusé de lui obéir. Il faisait son travail. 

Nous restions silencieux en observant la scène. En bas, il y avait de l'agitation, une troupe faisait son arrivée, une bannière en tête. Je ne connaissais pas encore toutes les bannières mais je reconnaissais celle-ci. Celle des Songecreux.

Il n'y avait pas de doute, leur venue était certainement en lien avec la conversation que j'avais surprise le jour de notre départ. J'avais préféré ne pas le dire à Isaac en me disant que cela était sûrement une conversation en l'air, mais à présent ils étaient là et je devais intervenir rapidement avant qu'ils ne quittent le château pour aller à leur rencontre.

Tandis que mon regard continuait de se perdre au milieu de la foule qui continuait d'installer leur campement, des bruits de sabots claquant contre les dalles du sol en pierre attiraient mon attention.

Charlotte - Kinsley ! Kinsley ! Isaac est la sur son cheval prêt à partir rencontrer nos visiteurs ! Me prévenait Charlotte du bas des escaliers alors qu'elle était essoufflée.

Il ne faut pas qu'ils y aillent pensais-je alors subitement. Ni une ni deux je me précipitais de descendre les marches pour me rendre vers la sortie. Il fallait que j'intervienne, et cela rapidement. Mais la chance n'était définitivement pas avec moi, la plupart des personnes qui travaillaient au château se tenaient dehors, inquiet parce qu'il se tramait depuis quelques heures. Afin d'en savoir plus, ils s'étaient tous rassemblé sur la place afin d'attendre des réponses de la part de leur roi et ceux le plus rapidement possible.

Avec difficulté, je jouais des coudes afin de me frayer un passage dans la foule . Au début ils ronchonnaient puis quand ils voyaient qu'il s'agissait de moi, aussitôt ils s'écartaient. Je regrettais pour la première fois de ne pas avoir mes gardes pour me frayer un chemin.

Mais après plusieurs longues minutes d'effort, je parvins enfin à sortir de la foule pour rejoindre la trajectoire des cheveux . Ils n'étaient plus qu'à deux pas de la sortie, la grille allait s'ouvrir d'une seconde à l'autre. Alors sans perdre une seconde je m'interposais devant les chevaux qui eux surpris, s'étaient cabré légèrement.

Isaac - Kinsley, que fais-tu ici, tu devrais être à l'intérieur ! S'exclamait le prince en essayant tant bien que mal de calmer sa monture. 

Kinsley - N'y allez pas je sais de quoi il s'agit ! Lâchais-je alors aussitôt. Si vous y allez, ils ne vous laisseront pas revenir ... J'en suis sûre.