Chapitre XXX

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Cassandra était étendue sur les couvertures, les yeux clos, le visage serin, sa poitrine ne montait et descendait pas au rythme de sa respiration. D'une main tremblante je venais serrer la sienne. Elle était gelée, je ne connaissais que trop bien cette froideur et à cet instant je me souvenais de la découverte du cadavre de mon père. Une larme s'échappait, à la fois parce que je repensais à mon adorable père mais aussi parce que Cassandra était morte. Nous n'étions pas de grandes amies, elle avait souvent été dure envers moi et pourtant je ne pouvais m'empêcher de pleurer en apprenant sa mort. Elle n'avait pas été qu'une mauvaise personne avec moi, elle s'était montrée patiente lorsque je n'étais qu'une servante empoté, elle m'avait défendus. J'avais été coupable de briser son avenir et n'importe qui à sa place aurai agis à sa manière voir même de façon plus cruel. Il y a quelques jours, elle nous avait sauvé la vie et Charlotte et moi, elle avait agi comme une amie même si elle ne l'aurait jamais avoué par la suite. Cette pensée me fit sourire, elle avait un caractère bien trempé mais elle n'avait jamais été un être détestable. Même si parfois je la haïssais, j'en comprenais généralement ses raisons. A cet instant je me rendais compte que Cassandra avait été une des personnes les plus importantes de ma vie et je lui en serais éternellement reconnaissante..

Après avoir passé les derniers instants de ma vie auprès de la jeune reine, j'essuyais mes larmes afin de repartir, de rentrer au château, la nuit était rapidement tombée et si je ne rentrais pas expressément, des soldats serait lancé à ma recherche et le moment n'était surement pas le bon.

Louis semblait terrassé par la perte de sa femme, je me sentais mal de le voir ainsi. Il avait été si bon par le passer. Pour autant je ne déposais que rapidement ma main sur son épaule avant de partir. Même si j'avais envie de me montrer compatissante et de l'aider à aller mieux je ne devais pas oublier qu'il était venu déclarer la guerre à notre royaume, qu'il était le seul coupable de la mort de nombreux innocents. Je lui en voulais pour la mort de Cassandra. Je savais qu'il était un jeune roi encore débutant dans ce domaine, que le père de Cassandra avait certainement eu une mauvaise influence sur la prise de la décision de guerre. J'avais failli y perdre mon mari et mon beau-père agonisait sur son lit. Je ne pouvais ravaler ma rancœur.

Après avoir marché un moment dans le froid, je regagnais enfin le château. Les alentours étaient sur protégés par de nombreux soldats. Dehors des gens s'affairaient toujours à finir les réparations de leur logement espérant pouvoir y passer la nuit. Pour les plus démunis, les galeries étaient restées ouvertes pour les accueillir cette nuit.

Des semaines étaient passées avant que le village n'est repris forme, les hommes de la patrie de Phébus avaient donnés un grand coup de main pour accélérer les choses. Lorsque la vie avait enfin repris petit à petit son cour normal, Charlotte avait reprogrammé une date pour son mariage, plus impatiente que jamais, elle semblait encore plus folle de son futur époux depuis son retour de guerre. Le roi lui était toujours dans un état critique revenant parfois à lui e=ou manquant aussi de s'étouffer dans son sommeil il était sous surveillance constante. Les meilleurs soigneurs des quatre coins du pays étaient venus tenter de le sauver mais tous semblaient finalement perdre espoir quant à la survie du souverain.

Isaac tenait maintenant le rôle de son père, peut être juste pour quelques jours ou peu être bien pour le reste de sa vie, rien était encore sûr. Justement, ce matin là avait eu lieu une réunion en salle du trône. Tout d'abord un rassemblement des conseillers puis par la suite l'accueille des villageois venant réclamé de l'aide puis finalement, alors qu'Isaac allait mettre fin au rassemblement, je lui demandais de le prolonger de quelques minutes et demandait à Jea de s'avancer. Celle-ci n'ayant d'autre choix que d'obeire s'était avancer non sans caché son mécontentement. Lorsqu'elle avait appris la mort de sa cousine adorée, elle avait d'abord beaucoup pleuré, j'avais donc repoussée mes demandes à lui faire parvenir. Mais maintenant, le temps était passé et elle s'était montré plus désagréable qu'elle ne l'avait jamais été. Je lui avait pardonné au début, puis je m'étais rappeler de  sa relation fugace avec le prince. Je ne pouvais la laisser sans sortir sans rien dire. Je le savais, elle n'hésiterait pas à recommencer dès qu'elle en aurait l'occasion.

- J'ai convenue avec le roi de Songecreux ton départ. Il accepte de te recevoir autant que tu le voudras, pour le reste de ta vie s'il le faut mais ton départ de ce château est immédiat et tu n'y seras plus convié de nouveau. A la simple expression de ces paroles je la vie pâlir. Cassandra m'a demandé de prendre soin de toi, ton sort aurait pu être bien plus sévère mais j'ai une promesse à tenir et je suis sûre de Louis De Songecreux sera te donner tout ce dont tu as envie.

Après avoir exprimé mes ordres à la rousse qui ne sue même pas comment réagir, l'audience fut levée, rapidement la salle fut vidée de tous ses occupant excepter du prince et moi. Lorsque nous fusent plus que nous deux dans la pièce, Isaac s'avançait près de moi un sourire malicieux accroché au visage.

- Et bien c'est une vrai future reine que je vois là. Tu sembles prendre ton rôle très à cœur.

- Est-ce normal que me sente aussi cruel ?

Le prince venait passer ses bras autour de ma taille qui s'était fortement élargie depuis quelques semaines.

- Tu n'es pas cruel, comme tu la dis, elle aurait pu récolter bien pire si ça avait été quelqu'un d'autre à ta place. Elle devrait s'estimer heureuse.

Après avoir échangé un tendre baiser, Isaac voulait aller rendre visite à son père avant d'aller assister à la cérémonie de mariage, pendant ce temps je retournais à ma chambre afin de me refaire une beauté avant de rejoindre ma meilleure amie qui devait déjà ne plus tenir en place.

Sur mon chemin, je croisais Amitia dans sa chambre les portes grandes ouverte, elle bouclait sa valise.

- Que fais-tu ? Demandais-je en entrent dans la pièce.

La jeune femme n'ayant pas remarquée mon arrivée dans la pièce avait légèrement sursauté avant de m'adresser un léger sourire puis me donner une accolade.

- Je suis désolée de te l'annoncer ainsi mais j'ai décidée de partir, j'ai déjà beaucoup profité de votre hospitalité à toi et à ton mari et je ne veux pas rester loin de ma sœur. Même si nous ne sommes par les plus fusionnelles j'ai besoin d'elle.

J'hochais la tête afin de lui affirmer que je comprenais. Je me doutais que cela allait arrivée, Amitia tenait bien trop à sa famille pour en être séparée.

- Avant de partir, une gerbe de fleure vous serra apporté, elle est pour Cassandra. Voudras-tu bien la porter sur sa tombe ? J'aurais aimée le faire moi-même mais je ne pourrais pas m'y rendre avant des mois.

- Tu es si bonne Kinsley, tu seras une souveraine parfaite. 

La brune venait me donner une dernière accolade avant de partir. J'avais ressenti un léger pincement au cœur lorsque je la voyais s'éloigner, Amitia était une personne formidable et elle allait me manquer.

- Princesse, je suis désolée de vous interrompre mais, la cérémonie va bientôt démarrer et Lady Charlotte ne tien plus en place elle ne cesse de vous demander et ne veux pas commencer la cérémonie avant de vous avoir vue.

Je n'avais pas pu me retenir de rire à ces explications, je reconnaissais bien là ma meilleure amie et son impulsivité face à la vague de stresse qui devait c'était accaparé d'elle. Je décidais d'aller la rejoindre et d'enfin la laisser accéder au bonheur dont elle avait toujours rêvé et qu'elle méritait par-dessus tout.

                                                                  - THE END -

                                               

Des ténèbres à la lumière T.2Where stories live. Discover now