Chapitre XI

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Le lendemain, alors que les festivités avaient terminé tard la veille. Je m'étais réveillée pour ranger les dernières affaires dans les malles afin qu'elles soient transportées jusqu'au carrosse où elles seront chargées. Nous devions partir dans l'après-midi. J'avouais être impatiente de retrouver mon petit confort habituel.

Après avoir bouclé le dernier bagage. Je décidais d'aller saluer Amitia avant mon départ, je l'avais beaucoup appréciée, sa présence m'avait permis de passer un meilleur séjour que je n'aurais pu l'imaginer. Tandis que je traversais le château pour rejoindre la chambre de mon amie, l'ambiance était calme, après la cérémonie, tout était revenu à la normal. Cela faisait du bien de constater un peu moins d'agitation au cœur du château. Je pouvais profiter de cette sérénité pour regarder un peu les décors autour de moi. Mais alors que j'observais un tableau représentant le père de Louis accroché au mur, derrière une porte non loin, j'entendis une conversation. Ne voulant pas entendre ce qui ne me regardait pas je m'apprêtais à filer mais à l'entente de certains termes je ne pus me retenir d'écouter. Il se tramait quelque chose d'étrange le dedans.

« - La dote de votre fille ainsi que votre fusion avec le royaume nous sera bénéfique à tous, nous logerons les plus pauvres , je me montrais digne de l'héritage de mon père. Exprimait le nouveau roi.

- Allons, soyons honnêtes nous avions tous besoin de cette fusion. Je vous suis reconnaissant d'avoir choisi ma fille comme épouse. Vous en étiez le plus digne.. Mais ... Si je peux me permettre de donner mon humble avis au sujet de ce que vous devriez faire pour entretenir votre or ... Il hésitait quelques instants, il s'agissait du père de Cassandra. Je pense que vous devriez vous montrer puissant, personne ne voudra s'attaquer à vous, achetez-vous une armée. Malgré notre fusion, il faut avouer la pauvreté de mon nombre de mes terres ne sera jamais assez suffisant pour nourrir nos deux royaumes.

- Et que proposez-vous de faire avec ces armées ? Questionnait Louis espèrent presque  avoir mal compris d'où voulait en venir son beau-père.

- Eh bien ... Voyez-vous, il y a quelque temps j'ai été fort déçu du comportement de certains. Cassandra était promise à un homme qui a préféré épouser une catin des bas fonds. Ils s'avèrent que cette famille à un grand royaume ainsi que de nombreuses terres, d'un tel nombre que nous pourrions cultiver des réserves pour des années à venir. Ainsi vous regagnez la confiance de tous et le respect des royaumes aux alentours.

- Ils ne sont pas mes ennemis, je ne peux leur livrer une guerre.

- N'ont-ils pas souillé l'honneur de votre femme ? Ne voulez-vous pas un règne paisible et puissant ? Le poids de la couronne ne vous permet pas d'être éternellement gentil et compatissant. Le mariage de cet idiot avec cette traînée à affaiblir leur royaume, ils n'ont gagné aucune terre, ni d'armée et pas un sou. C'est l'occasion parfaite pour vous. »

Je ne pouvais le croire, cela dépassait l'entendement. Voilà d'où Cassandra tenait son mauvais caractère, bien qu'elle ne soit pas aussi cruelle, enfin pour l'instant. Qu'allait-il se passer s'ils nous attaquaient ? Louis avait été mon ami mais il n'était plus le simple garçon perdu dans la nature que j'avais connue mais bien un roi et à cette place il n'y avait plus de pitié. Même si je ne voulais pas le croire, il fallait s'attendre au pire.

Amitia - Tout va bien ?

Surprise par l'arrivée soudaine de mon amie, je sursautais en espérant qu'elle n'est pas remarquée mon indiscrétion près de la porte.

Amitia - Tu sembles perturbé, Cassandra en est encore la cause ?

Kinsley - Oh non, pas du tout, j'étais juste un perdu dans mes pensées, je n'aime pas trop voyager. Mentais-je. Je venais justement te saluer et te remercier avant notre départ, tu as été une merveilleuse rencontre.

La brune se mit à sourire avant de m'offrir une accolade.

Amitia - J'espère que nous nous reverrons.

Je l'espérais sincèrement aussi. Lorsqu'il fut l'heure de partir, je regagnais le carrosse.

Isaac - Tu es prête ? Demandait mon mari qui venait d'arriver lui aussi.

Kinsley - Je suis impatiente d'être rentrée.

Isaac m'adressait un sourire puis déposa un doux baiser sur mes lèvres avant de rejoindre le reste des chevaliers avec qui il chevaucherait jusqu'à notre arrivée.

Tendis que m'apprêtait à monter à bord de la voiture, des interpellations me stoppèrent dans mon élan. Il s'agissait de Cassandra qui peinant à courir avec son imposante robe. Que me voulait-elle ?

Cassandra - Et bien j'ai eu peur de te louper. Annonçait la brune en arrivant essoufflé. J'ai quelque chose à t'offrir.

Voilà une annonce bien étrange. Elle me fit signe d'attendre quelques secondes afin qu'elle reprenne son souffle, voilà une situation amusante de la voir suis épuisé d'avoir courus une si courte distance. Malgré tout je gardais mon sérieux.

Cassandra - Je t'offre mes cousines. Voilà qu'elle parlait de sa famille comme de simples objets. J'ai déjà trop de filles de compagnie. Je sais que tu n'as pas beaucoup d'amis et que tu apprécies Amitia alors je te la laisse ainsi que Jea. Je me suis trop détaché d'elles pour les garder à mes côtés alors autant qu'elle soit avec une personne comme toi, même si je te déteste tu prendras soin d'elles. Prends ça comme un signe d'accalmie.

Je restais bouche bée, elle souhaitait visiblement faire une trêve en m'offrant la compagnie de ses cousines. Avec le départ de Charlotte qui ne tarderait plus, il est vrai que j'allais me retrouver seule, mais de là à accepter une telle offre de la part de Cassandra était perturbant.

Alors que je me perdais petit à petit dans mes réflexions, Amitia et Jea venaient justement d'arriver, suivis de quelques servants portant leurs malles.

Amitia - Et bien on dirait que nous n'avons pas été séparés aussi longtemps que prévus.

Elle semblait perturbée, tout autant que moi. Elle venait sûrement de l'apprendre elle aussi.

Cassandra - N'oublie pas de tout me raconter. Soufflait la brune à l'oreille de Jea qui acquiesçait d'un signe de tête.

Le cocher était alors intervenu afin d'annoncer qu'il était temps de partir. Aussitôt, les deux sœurs et moi montions à bord du carrosse. L'ambiance était silencieuse à l'intérieur de la voiture, puis nous prenions enfin la route du retour qui s'annonçait bien moins calme que prévu.


Des ténèbres à la lumière T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant