Chapitre XXVII

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- Princesse vous êtes blessé ? Demandait une servante qui s'était précipitée sur moi lorsque j'étais entrée à l'abri. 

Je regardais ma tenue recouverte de jet de sang, mes mains maculées du même liquide rouge. J'en avais partout, lorsque j'avais combattu les ennemis, ma priorité n'avait pas été de penser à ma robe.

- Tout va bien, ce sang n'est pas le mien. Expliquais-je machinalement sens me rendre tout de suite compte que cela sonnait un peu bizarrement.

- Je vais vous chercher de quoi vous rincer et une nouvelle toilette. Se contentait de répondre la servante sans poser de question.

Quelques minutes plus tard elle fut de retour avec des serviettes humides ainsi qu'une nouvelle robe. Je me changeais derrière le paravent en prenant le soin de nettoyer mon corps autant que je le pouvais. Je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement en finissant d'enfiler ma nouvelle toilette. À la fois grâce au confort et à la chaleur agréable qui commençait à m'enivrer mais aussi parce que je regagnais mon calme ainsi que la sérénité. Charlotte était de nouveau à l'abri ainsi que de nombreux innocents, j'avais été me battre et j'avais pu enfin voir Isaac. Je restais encore dans le vague au sujet de sa relation avec Jea mais d'après ses gestes sa manière de réagir envers moi, le doute s'était levé, il ne me haïssait pas totalement. Et puis il y avait le poids de l'annonce de ma grossesse qui s'était aussi envolé, maintenant il le savait. Je n'espérais plus qu'une chose : que les combats cessent et qu'il revienne sain et sauf.

Le temps semblait interminable, les ressources en nourriture s'affaiblissaient grandement suite au nombre important de bouches à nourrir. L'ambiance sombre et humide n'arrangeait pas le moral de la plupart des gens qui n'en pouvait plus d'être enfermé ici. La notion des jours et des nuits avait perdu leur sens.

Tendis que la plupart des gens étaient endormies. Je décidais de me dégourdir un peu les jambes après avoir passé plusieurs heures assise sur ma chaise. Je prenais soin d'enjamber les personnes endormies à même le sol ou sur de simple couvertures. Mais avant que je n'ai eu le temps d'aller un peu plus loin, j'entendis la porte menant au château s'ouvrir dans un violent fracas. Je restais immobile un moment en entendant des voix graves résonner dans les couloirs étroits des galeries. J'avais mis un moment avant de prendre conscience de ce qu'il pouvait se passer. Certains aux sommeilles plus léger avait entendu l'éclat des voix qui s'approchaient.

- Réveillez-vous ! Lâchais-je soudainement assez fort pour que tout le monde entende.

Certains s'étaient aussitôt réveillés tendis que d'autres aux sommeilles plus profond n'avaient pas bougé d'un pouce.

- Que tout le monde ce réveil et ce rende dans les deux salles avec les autres, qu'il ne reste personne dans les galeries ! Exigeais-je fermement.

Aussitôt les ordres donnés que tous s'étaient levés pour s'engouffrer dans les pièces derrières eux, les portes à peine assez large pour laisser entrer plus de deux personnes en même temps étaient encombrés par la foule d'innocents qui se précipitaient pour y être entré le plus rapidement possible.

De mon côté je continuais d'entendre les intrus qui s'approchaient à grands pas. Je ne pouvais me retenir de répéter "Dépéchez-vous !" nerveusement. Soudain, un soldat apparut dans mon champ de vision, lance à la main, il se freinait brusquement en nous voyant. Dans la panique j'avais fait un pas en arrière me heurtant à l'une des personnes qui essayaient d'entrer dans la pièce. Puis après quelques secondes, je reconnaissais le visage d'un des garde que j'avais envoyée se battre dehors. Il mit un moment à reprendre sont souffle puis en s'appuyant sur sa lance il se redressait. Soudainement, un sourire s'était affiché sur le visage de l'homme, je m'approchais de lui les sourcil froncés en ayant du mal à comprendre ce qu'il lui arrivait.

- C'est terminé. Exprimait-il en laissant son sourire s'agrandir.

- Qu'est-ce qui est terminé ? Demandais-je pas sûre d'avoir bien compris.

-  Les combats, la guerre, il y a un accord de paix, c'est fini !

Au fil des mots il avait élevé la voix révélant son enthousiasme. J'avais mis quelques secondes avant d'être totalement sûre d'avoir bien compris. D'un geste impulsif je donnais une accolade au soldat pour le remercier. Me rendant rapidement compte de ce geste mal adroit je me détachais de l'homme d'abord surpris puis qui se remit à rire par la suite. Sans doute lui aussi était nerveux et il ne tenait pas compte de ce qu'il venait de se passer.

- Vous pouvez évacuer les lieux maintenant, vous êtes en sécurité.

D'autres soldats étaient finalement arrivés pour aider à l'évacuation des lieux. Lorsque la porte vers la cour extérieure fut ouverte, il me fallut un moment pour m'adapter à la lumière du jour que nous n'avions pas vues depuis si longtemps.

Après m'être habitué à la clarté, je constatais avec horreurs les corps sans vie gisant sur le sol. Il y en avait partout, de soldats alliés comme ennemis. D'un geste instinctif, je retournais le visage du plus jeune enfant d'Adélar afin que son regard soit détourné de cette vision d'horreur. Une femme s'était précipitée sur le corps d'un homme traversé par une lame, elle se laissait tomber à genou à ses côtés et laissait éclater son chagrin, sans doute s'agissait-il de son mari. D'autres familles s'étaient précipitées en direction du village, mais leur visage se décomposaient lorsqu'ils remarquaient les maisons écroulé ne laissant que de vulgaire gravas comme s'il n'y avait jamais eu d'habitation au par avant à cet endroit.

- Le château a été fouillé et les corps ont été évacués, je vous y accompagne. Expliquait un de mes garde qui venait d'arriver.

Celui-ci m'avait fait revenir à moi, sans dire un mot de plus, suivie des autres personnes vivant dans ce château, nous furent raccompagnés sur les lieux. Les lieux étaient encore saccagés par le passage des ennemis mais déjà les servants s'activaient pour remettre les choses en plus bien que la fatigue se lisait sur leurs visages à eux aussi.

Je décidais d'emmener les enfants jusqu'à leur chambre, celle-ci étant au fond du couloir et moins meublé que les autres n'avaient pas totalement été chamboulé. Je prenais le soin de refermer la porte derrière nous afin que les enfants n'assistent pas d'avantage à ce qu'il pouvait se passer à l'extérieur. Les trois enfants s'étaient allongés sur le lit, malgré le manque d'activités en bas ils étaient tout de même épuisés de ne pas avoir eu le droit à un vrai sommeil après des jours. Avant de fermer les yeux, ils me réclamaient de leur lire une histoire, ce que je fis. Mais alors je tournais seulement la deuxième page du livre. La porte s'ouvrait brusquement ce qui me fit sursauter ainsi que les enfants. Adélar se tenait dans l'entrée, essoufflé il s'engouffrait dans la pièce pour serrer fortement ses trois enfants dans ses bras. Je regardais la scène le sourire aux lèvres, rassuré de voir ses trois enfants retrouver leur père.

- Merci, merci de t'en être occupé. Répétait inlassablement Adélar en resserrant son étreinte autour de ses chérubins

  «Allez chercher le médecin, il a déjà perdu beaucoup de sang il ne va plus tenir longtemps !  »

A l'entente de cette phrase mon sang ne fit qu'un tour. Un simple villageois aurait été emmené au médecin du village, l'urgence devait concerner un haut soldat, un noble ou bien un membre de la famille royale ...

Des ténèbres à la lumière T.2Onde histórias criam vida. Descubra agora