Game or Reality ? (Tome 1 & 2)

Chapitre 3 - Une journée sombre

" Je suis désolé...

- Ils...Ils ont...?"

Pour simple réponse Jorge hoche la tête. Mes sanglots augmentent et alors que je ferme les yeux pour calmer ma respiration haletante, une voix féminine crie mon nom.

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Toujours entrelacées dans les bras de Jorge, je lève légèrement la tête pour voir une tête blonde qui me regarde avec inquiétude. Elle finit par marcher rapidement jusqu'à moi et pousser gentiment Jorge pour me prend elle-même dans ses bras. Je pleurs d'avantage bercée par les paroles réconfortante de ma meilleure amie.

" C'est encore à cause de cette brute ? Me demande Valentina sur le ton de la colère."

J'hoche la tête en me défaisant de son étreinte amicale. Val' essuie de ses deux mains larmes qui avaient coulées tout le long de mes joues. Je lui souris tristement et regarde Jorge qui semble dans le même état que moi.

" Tu vas voir ce qu'il va prendre quand je vais le voir celui-là ! Lance t-elle énervée.

- Val'...

- Quoi ? Tu préfères ne rien faire ? Me demande t-elle.

- Oui...Fis-je dans un murmure.

- Ta bonté te perdra, Chaton !"

J'hausse les épaules et prend mon thé dans les mains pour les avoirs occupées. Jorge finit son café et demande à Valentina si elle désire quelque chose, cette dernière opine et s'installe à nos côtés. Ce suit ensuite deux heures de bavardage intensif. Jorge ne cesse de questionner notre amie sur ce projet si secret et cette dernière arrive à garder le silence à chaque fois. Devant son calme légendaire, je me demande pourquoi je ne suis pas comme elle. Calme, joyeuse et si parfaite. Valentina à tout pour elle et j'en deviens presque jalouse. Après deux heures de bavardage devant de nombreux cafés, Jorge décide de nous inviter au haras d'un ami. Valentina heureuse de nous revoir accepte avec joie et me supplie de les suivre. Impuissante devant deux visages aussi mignon, je craque et accepte leur proposition.

" On devrait inviter Michael, Lio et Agustin, Dis-je en finissant mon thé.

- C'est une excellente idée ! S'exclame Valentina.

- J'appelle August' ! Répond Jorge.

- Je m'occupe de Lio', enchérit Val'.

- Bon bah je prend Michael ! Fis-je dans un sourire."

Quand j'eu raccrochée avec Michael, j'affiche une mine défaitiste à mes amis. Ces derniers font la même tête que moi.

" Michael est occupé...Tournage, je crois. Informais-je mes amis.

- Augustin est en train d'enregistrer son album ! Nous dit Jorge.

- Et Lio' est en train de tourner une vidéo.

- Et bien, ça sera que nous trois, répond Jorge toujours aussi enjoué."

Valentina hoche la tête et j'en fais de même. Jorge paye l'addition pour nous trois et nous propose de prendre qu'une seule voiture. On accepte toutes les deux et partons en direction de la flambant neuve Renault Megane 2 couleur noire de Jorge. Les hommes et leur grosse voiture.

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Debout aux côtés de Valentina et Jorge qui sont en train de parler avec ce qui doit être le moniteur, je soupire fortement et regarde les boxs avec lassitude. Je ne suis montée qu'une fois à cheval et malgré mon admiration envers ces animaux, je n'ai pas un bon souvenir de ma dernière cavalcade. Une jument couleur caramel sort son museau du box et me regarde longuement. Je lui souris bêtement mais cette dernière ne semble pas intéressée par moi car elle retourne dans sa petite maison. Charmant.
Un henissement strident attire brusquement mon attention. Dans un pré, à l'écart des stalles, un cheval gratte nerveusement le sol de son antérieure. Il émet à nouveau un cri aigu, et perçant, résonnant dans toute la propriété.
L'équidé s'ébroue vigoureusement et d'un bond, s'élance au petit galop à l'autre bout du pré.
Je reste alors stupéfaite devant la scène qui s'offre à moi, pour une raison qui m'échappe.
L'animal est d'une carrure imposante. Son pelage, d'un noir de jais, est sillonnés de reflets argentés. Il parcourt le pré de long en large,  d'une allure relevé, et aéré... On pourrait presque croire qu'il ne touche pas le sol. Il lance sauvagement une ruade avant de repartir à nouveau dans un galop énergique, comme s'il ne pouvait tenir en place. Chacun de ses déplacements sont effectuées avec fougue et désinvolture, mais reste d'une grace indéniable. Il s'arrête soudainement au milieu de l'enclos, nous fixant désormais, les quatre sabots bien ancré au sol, et la tête hautement redressé. Son regard, à moitié caché par ses long crins, est ténébreux, fier. Dans cette posture, il semble présomptueux, et hautain. Quelque chose chez lui attise ma curiosité... Il me paraît inaccessible... Et j'en suis troublée.