Game or Reality ? (Tome 1 & 2)

Chapitre 19 - Famille

La réaction de mon père face à notre rapprochement récent avec Ruggero n'a pas été de longue durée. Énervé, déçu et outré face à ce qu'il vient de voir, ce dernier s'avance vers moi avant de le gifler. En premier choquée, je ne réagis pas. C'est ma mère, que je n'avais pas aperçu depuis notre arrivée qui s'énerve contre son mari. Reprenant mes esprits, je regarde ce n'y est rien d'autre que mon père et prend la parole.

" Qu'est ce qu'il te prend ? Ruggero, ça va ?"

Ce dernier acquiesce aussi étonné que moi par la tournure de la situation. Abasourdi, il s'assoit sur le canapé et tente de comprendre.

" Alors c'est pour te foutre en l'air avec lui que tu es restée à Buenos Aires ? Me gronde mon père."

Je ne vois pas en quoi mes relations amoureuses le regarde. Remontée, je le regarde de haut. Mon frère semble aussi écœuré par la vision qui venait de voir. Pourtant ce n'est pas comme si nous étions nus dans mon salon. Nous étions simplement en train d'échanger des baisers, tous très agréable d'ailleurs. Ma mère vient me saluer malgré les tensions et embrasse chaleureusement Ruggero qui semble se détendre après ça. Un silence gênant prend place dans la pièce quand mon père reprend la parole, une énième fois pour râler.

" Tu vois, j'avais raison. Ta fille n'est pas assez grande pour vivre seule et faire les bons choix.

- Papa, la ferme ! Je n'ai plus l'âge de rester chez Papa maman à me lamenter."

Je prend bien soin de regarder mon frère en disant cette phrase. C'est fini la petite Karol toute gentille qui se laisse faire. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes.

" Puis je te signale que je suis ta fille également. Sauf si le simple fait de me voir embrasser l'homme que j'aime fait que tu me renies. J'accepte. Tu n'as jamais acceptés mes choix quels qu'il soit. Je suis fatiguée de me battre contre quelqu'un qui ne cherche pas à changer les choses. Tu es borné mais tu dois être content, tu as au moins ton fils qui tient ça de toi. Ah et tant qu'à faire, je suis enceinte et Ruggero est le père. Qu'est ce que tu comptes dire ou faire maintenant ?

- Enceinte ? Me questionne ma mère."

Mes paroles ont dépassées mes pensées. Génial comme annonce, Karol. Bravo. Je regarde ma mère et soulève mon pull. Ma bedaine dévoilée, mon père reste sans voix. Ma mère au contraire saute de joie. Elle m'avoue rapidement qu'elle me trouve jeune pour devenir maman mais la joie d'être grand mère prend le dessus. Des centaines de questions s'en suivent, si je sais à combien de mois je suis, quand comptais-je lui annoncer, si j'avais déjà des idées de prénoms. Enfin toutes ces questions auxquelles je n'ai aucune réponse. Je réponds rapidement à ma mère et reprend ma conversation avec mon père.

" Alors ? Tu ne vas pas me dire que tu ne trouves rien à redire ?

- Karol... Qu'est ce que tu as fais ?

- Tu veux un dessin ? Je crois que tu as du le faire au moins trois fois pour qu'on viennent au monde, mes frères et moi.

- Karol ! S'exclame ma mère."

Je n'y prête aucune attention et attend sagement une réponse de la part de mon père mais rien. Sans voix, il refuse de quitter du regard mon ventre. Je remet convenablement mon haut et m'excuse pleinement auprès de Ruggero. Je ne m'attendais pas du tout à une visite de leur part et encore moins les recevoir de cette façon. Mon frère lui qui n'avait pas dit un mot depuis son arrivé ose ouvrir sa bouche. Je crois que dans cette pièce c'est bien le dernier à avoir le droit de parler. Par ailleurs, je me demande pourquoi il a accepté de venir jusqu'ici. Lui qui daignait à peine me parler quand nous vivions encore ensemble.