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S'ils veulent me dicter ma vie,je ferai une faute à chaque phrase.

A l'instant où sa phrase fût comprise par mon pauvre cerveau je crû que j'allais m'écrouler.

Moi Élisabeth Rosefield je venais d'être kidnappée et conduite en Russie contre mon gré.

Putain de merde comment je vais me sortir de ce merdier ?

- En ... en ... en Russie ? Mais pou ... pourquoi ?
- Tu le sauras bien un jour pour le moment suis moi et tais toi
- Non non non et non ! Je ne bougerai pas tant que je ne saurai pas où vous m'emmenez !

Il se rapproche de moi à pas militaire et sors de sa ceinture la lame qu'il avait déjà pointée contre moi.

- J'en ai marre de tes caprices de gamine tu te la fermes et tu avances.J'ai déjà été beaucoup trop patient avec toi alors maintenant soit tu obéis soit tu vas commencer à avoir mal.

Je déglutis pénible et essaye de respirer.
Je ne doutes pas qu'il oserait mettre ses menaces à exécution.
En vérité j'étais même surprise qu'il n'ai encore rien fait.

Je le suis sans opposé la moindre résistence.J'ai beau ne pas reconnaître la personne que je suis j'ai l'impression que mon instinct de survie à mis en sourdine mes envies de rébellion.
Mais je ne me blâme pas sachant pertinemment que sans ça j'aurais déjà des cicatrices sur le corps.
Je monte contre mon gré dans une autre voiture blindée qui très vite s'engage sur l'autoroute suivie de près pas un cortège de quelques voitures.
On roule depuis un petit moment quand le chauffeur demande dans ma langue à Ivan où il faut le conduire.

- Dans la maison close 337

Au moment où mon esprit fût rassurer par l'appelation "maison" une alarme sonna dans ma tête.Mon cerveau venait de comprendre l'entièreté de la phrase.

Ils me conduisaient dans un bordel.

- QUOI ?
- Et oui chérie désormais tu travailles en Russie,se moque-t-il
- VOUS POUVEZ PAS ME FORCER À DEVENIR UNE PUTE ! Criais-je en essayant de détacher ma ceinture.

Je commençais sérieusement à m'afoler quand,soudain,sans que je comprenne quoi que ce soit,ma joue se fit douloureuse.
Touchant cette dernière de ma main droite je compris ce qu'il venait de se passer.

Le salop venait de me giffler.

Je lui jetai un regard des plus noir. Lui,pas le moins effrayé du monde,commença à parler :

- Pas la peine de me regarder comme ça chérie tu devenais hystérique,ricane-t-il.Si effectivement je peux te forcer,enfin techniquement moi je ne peux pas mais le patron oui.
- Comment ça ? Demandais-je.
- Tu es sa propriété et comme toutes les filles qu'il possède tu vas finir comme pute dans un bordel

Son rire me donne envie de m'enfoncer deux doigts dans la gorge et de vomir.De vomir ma vie et le monde dans lequel je viens d'être plongée.

Désormais j'étais la chose de quelqu'un.D'un homme que je ne connaissais ni d'Adam ni de Eve.

Mais je n'allais pas me laisser faire.Si ces hommes pensaient que j'allais accepter ça sans broncher ils ne me connaissaient pas.
Parce s'il y a bien une chose que je n'accepte pas,c'est de ne pas pouvoir décider de mon propre destin.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant