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Hier ils marchaient sur mes rêves,demain je serai leur pire cauchemar.

La donner en spectacle, l'humilier,en faire un exemple,voilà mon objectif.

Ma cousine pleurait mais ses larmes ne me faisaient rien.
J'étais intransigeant.
J'étais sans cœur.

- ELLE A CRU QUE MOI VLADIMIR IVANOVICH ON POUVAIT ME TROMPÉ ! Elle a enlevé ma compagne en espérant qu'un jour je l'épouse elle ? Dis-je plein de sarcasme.

Je regardais l'assemblée avec un regard de maître. Tout ces gens iraient raconter ce qu'ils avaient vu,ceux à qu'ils l'avaient dit le diraient à d'autres et bientôt toute la Russie saurait ce que j'étais capable de faire pour Elisabeth.

- Parce que j'aime respecter les coutumes je te laisse désormais le temps de t'expliquer,lui dis-je sèchement.

Depuis la nuit des temps les traditions étaient les mêmes,malgré mon statut je n'avais aucun pouvoir là dessus.De toutes manières qu'elle avoue ou non,qu'elle s'excuse ou pas,je savais déjà que rien ne me ferait changer d'avis.

Il n'était pas question de pardon quand on s'attaquait au peu de personne que j'aimais.

- Je ... je suis désolé Vladimir.J'étais folle amoureuse de toi.S'il te plaît pardonne moi,dit-elle pleurnichant croyant peut-être apaiser ma colère.

Je m'avançais vers elle et lui tendis la main pour qu'elle se relève.

- Je suis désolé petite cousine,murmurais-je en lui déposant un dernier baiser significatif sur sa joue.

Je tournai les talons tandis qu'un de mes bras droit dégaina une arme.
Quand j'allai sortir de la salle,le coup de feu se fit entendre.

C'était fini.

Je n'avais aucun remord.Je n'étais pas capable d'en avoir.J'étais plus proche de l'arme de guerre que du grand sensible.Je n'avais jamais eu du mal à tuer.
Le seul meurtre que j'avais peut-être un jour regretté était mon premier.
Après celui là aucune n'avait été fait d'une main tremblante.
Tuer un homme ou en tuer cent,quelle importance ? La punition était la même.
Je n'aspirais plus depuis ce qui me semblait une éternité à entrer au paradis.

Dehors,alors le vent sur ma peau ne me fit même pas frissonner un quart de seconde,la fois d'Elisabeth derrière moi me fit dresser les poils.

- C'était pour ça que je ne devais pas te juger trop durement ? Demanda-t-elle derrière moi.

Je ne me retournai même pas,peut-être par peur de voir sur son visage une expression horrifié.

- Je ne peux pas te dire que ça me plaise que tu tues des gens mais je ne peux pas non plus te dire qu'à cause de ça je ne t'aime plus.

Je me retournai vers elle, ayant droit à un magnifique portrait d'Elisabeth éclairé par la faible lumière lunaire.

- Pourquoi est ce que tu ne me détestes pas ?
- Tu penses réellement que tout le monde est destiné à te haïr ? Je t'aime Vladimir, je t'aime parce que je vois du bon en toi,dit-elle en s'approchant de moi.Je suis amoureuse de l'homme que tu montres quand tu es avec moi parce que je sais que lui c'est le vrai Vladimir par la brute sans cœur que ton père a voulu que tu sois.
Je t'aime Vladimir et moi je ne t'abandonnerai pas.

Elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur la mienne.

Même si demain était incertain,j'étais sûr d'une chose cette fille était ma rédemption,elle était l'ange envoyé pour sauver mon âme dépravée.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant