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La morale est que peu importe le problème,avant d'être aimé par les autres il faut d'abord s'aimer sois même.

Dans la chambre je rangeai mes quelques maigres affaires dans mon sac à dos.
Maintenant que je l'avais rencontré,j'étais sûr qu'il allait me laisser partir.
J'entendis des pas mais je n'y fis pas attention,j'avais remarqué que Olga avait l'habitude de rentrer sans toquer.

- Olga je vais te tuer tu m'as dis en dernière minute que c'était le chef de la mafia,dis je rangeant ma tenue de ce matin dans mon sac.

Soudain une main grande et puissante vida mon sac sur le lit.
Je me retournai et fis face à l'homme le plus puissant qu'il m'ait été donné de rencontrer.

- J'ai ... j'ai cru que c'était Olga

Je m'en voulu de baiguailler,ça ne m'arrivait jamais d'habitude !
J'arrivais toujours à garder le contrôle et ainsi faire croire à tout le monde que j'étais froide et confiante.

- Pourquoi faites vous votre sac ?
- Et bien j'avais imaginée que j'étais libre désormais.
- Arrêtez d'imaginer des choses Élisabeth,s'énerve-t-il.
- Mais

Il me tient le menton me coupant et par la même occasion fait valser toute la confiance que j'avais en moi.

- ET ARRÊTE D'ÊTRE INSOLENTE ! JE SUIS VLADIMIR IVANOVICH ! JE SUIS L'HOMME LE PLUS PUISSANT DE RUSSIE ! Crie-t-il.

Il me relâche le menton.

- Désormais tu ne me manqueras plus jamais de respect,dit-il froidement.

Il fait demi tour et avant de partir d'une démarche bestiale,il me dit d'enfiler une vraie robe pour le dîner de ce soir.En passant il me menace également de m'habiller lui même si j'arrive avec autre chose qu'une robe.
Une fois parti,je me laisse tombée sur le lit.

Dans quel genre de pétrin tu viens d'atterrir ma petite Élisabeth ?

J'étais encore au lit quand la vraie Olga arriva,je m'étais endormie et je n'avais pas vu le temps passer.

- Allons ma petite il faut te dépêcher le souper va bientôt être servi ! S'exclama-t-elle.

Je soupirai et me levai à contre coeur.Ce lit était vraiment,vraiment moelleux.Je me dirigeai vers la penderie et ouvris les portes.A l'intérieur,je débusquai une robe.
Elle était magnifique,mais comme à chaque fois sur moi elle n'aurait pas suffit à cacher mon surpoids.
Quand j'allais faire du shopping avec mes parents et ma soeur,j'essayai des robes parfois.Certaines me tapait immédiatement dans l'oeil,d'autre avait été dénichées sur les tringles.
Dans les cabines d'essayage je les enfilai,joyeuse. Mais une fois que je sortais c'était la déchéance.A peine le rideau tiré,j'avais déjà droit au regard intransigeant de ma mère.Puis après le regard venait indéniablement les remarques piquantes qui me prenaient aux tripes et me coupaient la respiration.
Comme à chaque fois je rentrais dans la cabine l'euforie du moment très vite oublié.A l'abri dans le cocon d'essayage je prenais le temps de m'inspecter dans la glasse et,comme à chaque fois,je finissais par donner raison à ma mère.
Je haïssais mon corps,il me dégoûtait,me rendait malade.
Pourtant j'avais beau essayer de maigrir rien ni faisait,je n'arrivais ni à tenir un régime ni à me mettre au sport.
Depuis j'avais l'habitude d'éviter les robes,les jupes et les shorts,tout ce qui pouvait dévoiler mon corps disgracieux et en particulier mes cuisses.
Personne n'avait jamais su que je portais en moi ce mal être,ce conflit perpétuel avec mon corps.
C'était d'ailleurs le but recherché.

Les vêtements camouflant étaient tout bonnement devenu ma marque de fabrique.

Je remis la robe sur la tringle.Elle était trop belle pour être portée par quelqu'un comme moi.J'aurais l'impression de la salir.
J'en débuscai une autre,ni trop longue ni trop courte,ni trop belle ni trop moche.
Elle était simple mais cousu dans un tissus soyeux.La couleur de la robe,un bordeaux rose,mettait en valeur les chaînettes dorées aux épaules qui donnait à la tenue un air militaire.

Je partis dans la salle de bain revêtir la dite robe tout en soufflant ravagée à l'idée de quitter mes pantalons qui étaient presque comme une seconde peau.

Je partis dans la salle de bain revêtir la dite robe tout en soufflant ravagée à l'idée de quitter mes pantalons qui étaient presque comme une seconde peau

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La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant