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Il y a bien plus de choses qui nous font peur que de choses qui nous font mal.

Dans la voiture,Elisabeth s'assoupit sur mes genoux.
Je lui caressai les cheveux comme pour me rendre compte qu'elle était bien là.
Pendant trois longs jours, j'avais exploré toutes les pistes possibles,trouver tous les coupables possibles.
Je me haïs de l'avoir laissé dans cet enfer,si j'étais arrivé quelques minutes plus tard je ne voulus même pas imaginer ce que cet homme lui aurait fait subir.
Quand la voiture se gara devant le manoir,je portai Elisabeth comme une princesse pour ne pas devoir la réveiller.Je gravis les marches avant de la déposer dans sa chambre ensuite,je rejoignis mon bureau.
A l'intérieur la pièce était assez sombre malgré la lumière extérieure,je me dirigeai vers une immense armoire en bois avant d'en sortir une bouteille déjà entamée de Vodka.J'en remplis un large verre de cristal avant d'y ajouter deux glaçons.Je me laissai tomber avec sur ma chaise de bureau qui tourna légèrement.Je bus une première gorgée qui ne me brûlait même plus la gorge tellement j'étais habitué.
Le silence de la pièce me laissa malheureusement tout le loisir de me remémorer la scène que j'avais interrompue quelques heures plus tôt.Cet homme sur Elisabeth,mon Elisabeth,je m'en rappèlerai jusqu'à ma mort.Ses mains sur sa peau,son sourire satisfait,ses yeux malveillants.Par ma faute, Elisabeth a failli se faire violer aujourd'hui,juste parce qu'elle compte pour moi.Je savais qu'elle serait une cible pour tous mes ennemis tôt au tard mais au fond de moi j'avais l'espoir qu'ils s'attaquent directement à moi,qu'ils la laissent en dehors de nos histoires.

Jamais plus je ne la mettrai en danger.

Quand on frappa à ma porte,je bus d'une traite la fin de mon verre avant de permettre à la personne d'entrer.
La grande porte s'ouvrit,laissant le petit corps d'Elisabeth apparaître dans l'ouverture.
Ce qui était paradoxale avec cette fille c'est que malgré la taille de son corps elle avait un aura et un aplomb énorme.

Elle arrivait même à me tenir tête,souriais-je intérieurement.

- Je ... je me suis réveillée.
- Et ? Demandais-je froidement.

Elle s'avança vers moi avant de contourner mon bureau.

- Et j'avais envie de tes bras.

Ces mots,c'était tout ce que j'avais toujours secrètement espérer d'une relation mais je ne pouvais pas.
Elle devait s'éloigner de moi.
Je devais la protéger et tant qu'elle serait avec moi sa sécurité était incertaine.

- Retourne dans ta chambre Elisabeth.
- Je sais ce que tu essayes de faire Vladimir mais tu n'y arriveras pas.
- Et qu'est ce que j'essaye de faire d'après toi ? Demandais-je plein de sarcasme.
- Tu essayes de me blesser pour que je m'éloigne de toi.Tu as beau être un petit con de première je t'aime Vladimir,c'est perdu d'avance.

Ne contrôlant ni mon corps ni mes pensées,je fondis sur sa bouche et savourai la douceur de ses lèvres ainsi que la réaction de son corps face à mon touché. J'emprisonnai son visage entre mes grandes mains et repris possession de ses lèvres de manière plus violente,plus dominante.
Je me décollai d'elle un court instant pour reprendre mon souffle.

- Tu es en danger avec moi Elisabeth.
- Je préfère mille fois mourir à tes côtés plutôt que vivre sans toi.

Parfois on devait choisir entre le cœur et la raison et bien que la raison fut un chemin assurément tranquille,elle avait choisi le cœur.Parce qu'il y avait souvent une différence entre vivre et être en vie.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant