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L'important c'est pas d'être grand,c'est d'être à à hauteur.

Il venait de me laisser seule,au milieu d'une salle rempli de requins.
Et bizarrement,derrière la jouissance de l'avoir énervé je ressentis autre chose.Comme une bille blanche au milieu de celles bleus océan,j'avais l'impression que ce sentiment n'avait rien à faire dans mon organisme.
Pourquoi est ce que,même en sachant que cet homme était un monstre,je ressentais de la culpabilité à le voir énervé au point d'exploser ? Exploser tel a volcan rempli de lave,brûlant tout sur son passage.

J'avais complètement oublié les paires d'yeux qui me scrutaient.
Certains me regardaient la bouche ouvert tel un trou béant d'incompréhension, d'autres essayaient vainement de dissimuler un sourire d'amusement voir peut être d'admiration.
Soudain l'homme de tout à l'heure,le piquet du bureau,se mit à rire.Grave,rempli d'émotion sincère,son rire remplit la pièce et,comme un feux de bois un soir d'hiver,il réchauffa l'atmosphère.

- Tu vois Aldo je t'avais bien dit que cette fille avait du tempérament
- Mon frère,tu m'avais dit que c'était une guerrière mais devant moi je vois une lionne,répond Aldo en se mettant à rire.

Tandis que les conversations reprenaient et que je ne fus plus le spécimen 2.0 j'en profitai pour m'éclipser.
Dans ce qui sembla être ma chambre pour encore un petit moment,je me laissai tomber sur le lit et collai ma tête contre l'oreiller.
Si j'avais pu être absorbée par ce morceau de tissus rembourré aux plumes d'oies,je pense que je n'aurais pas hésité un seul instant.
Un petit gémissement désespéré m'échappa.
Combien de temps allais-je rester ici ?

N'ayant absolument rien à faire,je décidai de me laver et de mettre mon pyjama.

J'avais passée une heure dans mon bain à relater tous les choix qui avait pu me conduire à là où j'étais à présent pourtant je n'en voyais aucun qui avait pu avoir une quelconque influence sur ma relation avec les Russes.
Peut être étais ce tout simplement un mal entendu ? 

Non impossible,pas venant de la plus grosse mafia au monde.

Je sortis de mon bain et enfilai un pyjama tout en réfléchissant encore.J'étais sûr que la réponse était là quelque part pourtant je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
J'avais tout simplement l'impression de chercher une aiguille dans une botte de foin et je détestais ça.Je détestais être patiente.J'aimais avoir tout,tout de suite.
C'était là un de mes biens nombreux défauts.

Une fois la combinaison enfilée,je me regardai dans le miroir

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Une fois la combinaison enfilée,je me regardai dans le miroir.
Le reflet me rapportait l'image d'une jeune fille des plus banale.Yeux bruns,cheveux bruns,peau claire. Absolument rien chez moi n'était synonyme d'exceptionnelle beauté.
Je descendis mon regard jusqu'à mes cuisses, cauchemars de mes jours,à moitié dénudées.
J'avais tellement envie d'y enfoncer mes ongles et de les griffer à sang.J'avais envie d'arracher cette graisse que me pourrissait l'existance.

Tu es folle ma pauvre Élisabeth.

J'avais beau savoir que mon attitude était complètement stupide voir synonyme de folie pure je ne pouvais m'empêcher de regarder ses cuisses disgracieuses et démoniaques.
Je détournai le regard en utilisant toute ma force mentale.

Je dois sortir d'ici avant de perdre la raison.

La pauvre fille que j'étais se mis à courir à travers le dédale des couloirs.Courant loin de moi même,de mon reflet dans ce miroir sur pied.
A droite,à gauche,je ne réfléchissais plus.J'étais guidée par un instinct primitif.

Instinct de survie.

Soudain je me stoppai devant cette porte et je compris.
Mon corps venait de me porter vers une porte et je su que ce n'était pas un hasard.
J'avais besoin de me retrouver là bas, inconsciemment je savais très bien où je courais.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant