8.

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J'aurais voulu rester avec eux pour toujours mais l'éternité m'aurait parue trop courte.

J'avais dû m'y reprendre plusieurs fois avant d'arriver à faire une lettre cohérente.
Je ne voulais pas blesser ce couple qui m'avait si chaleureusement accueillit.
Je les appréciais sincèrement et c'est pourquoi il était hors de question que je mette leur vie en danger.

Je relu une dernière fois la petite lettre que j'avais écrite en anglais.

"Inga,Donatello,

Je ne saurais vous remercier pour avoir été si accueillant avec moi.Vous ne me connaissiez pas et pour temps vous m'avez accueillie chez vous,dans votre petite maison traditionnelle.
J'aurais aimé rester avec vous et vivre ici,apprendre le Russe et peut être même commencer une vie dans ce pays.
Mais ce pays n'est pas le mien et cette vie,qu'un rêve.
Je ne pourrai jamais mettre la vie de personnes comme vous en danger.Il est hors de question que la mafia s'attaque à vous.Pour cela je suis obligée de partir.
Vous resterez toujours dans mon coeur et pour ce que vous avez fait pour moi je vous suis éternellement reconnaissable.
Prenez soin de vous.Je vous aime.

Élisabeth xox"

Je lissai le papier noirci de mon écriture et la déposa sur le lit.
J'avais passée toute la journée avec cette famille.
La nuit avait désormais enveloppée la petite ville du Nord.Inga et Donatello étaient parti dormir il y a moins d'une heure.J'avais trouvé un sac à dos dans l'armoire et j'y avais glissé mes vêtements de la veille ainsi que quelques denrées.J'avais également volé une photo du couple,je n'en étais pas fière mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour emporter leurs visages plein de tendresse avec moi.
J'enfilai le sac à dos et ouvris doucement la porte.Je m'avançai doucement,tel un voleur,dans le couloir de la maisonée.
En passant devant la porte de leur chambre,j'avais ressenti un petit pincement au coeur.Si j'avais été égoïste,je serai restée ici.J'aurais même pu m'habituer à cette vie.
Pourtant je continuai mon chemin.
Parce que justement,quand on aime quelqu'un on le protège et j'avais développé des sentiments pour ce couple si aimable avec l'inconnue que j'étais.
Je descendis les escaliers et regardai une dernière fois la petite maison dont les trois pièces de séjours étaient baignée par la clarté lunaire.
Je ne les côtoyais pas depuis longtemps,mais en fermant la porte je su que cette famille allait me manquer.

Je m'avançai dans l'obscurité en me repérant aux lumières de la ville.

Me voilà de nouveaux dans cette ville qui m'est toujours aussi inconnue.Me voilà tout aussi perdue que quelques jours plus tôt quand j'étais rentrée dans le bonhomme joufflu.

Et la même question me revint en tête : qu'allais faire à présent ?

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant