Chapitre 11

1.1K 118 19
                                    

       Jack se tenait devant sa commode, regardant son reflet dans le miroir, fermant son sweat sur son t-shirt bleu marine, il tira rapidement vers le haut sa capuche. Cachant soigneusement quelques brins errants de cheveux brun dans sa capuche avant de tirer sur ses gants, et de refermer plusieurs fois son poing sur lui même pour s'assurer qu'ils étaient correctement mit. Une fois cela fini, il étudia son reflet et hocha la tête approbateur. À ce stade, la seule peau visible était celle de son cou, caché dans l'ombre de sa capuche, mais personne ne le remarquerait. Ils seraient trop distraits par son masque bleu marine, la seule touche de couleur dans son apparence totalement noir.
 
 
       Satisfait de son intimidante apparence, Jack se dirigea vers la cuisine pour prendre une assiette avec un sandwich préparé à l'avance et se dirigea vers la chambre d'[Nom].
 
 
 
{PDV Lecteur}

       Après quelques jours à vivre sous le toit de Jack, j'étais troublé de constater que je commençais à m'adapter à ma nouvelle vie d' "animal de compagnie" du monstre mangeur d'organe sans yeux. Je n'étais toujours pas entièrement sûr de ce que "animal de compagnie" signifiait, mais jusqu'ici, la plupart du temps il restait dans la partis principale de la maison et venait juste pour m'apporter mes repas et me faire peur pour son propre amusement. Après un certain temps, il commença à enlever la chaîne pendant la journée, à mon grand soulagement. Cependant, il la replaçait toujours avant de partir au crépuscule. Parfois, il partait pour seulement une ou deux heures, et d'autres fois il revenait juste avant l'aube. Pendant ce temps, je restait éveillé dans ma chambre, son petit avertissement sur ses "amis" encore frais dans mon esprit.
 
 
       Nous ne parlions pas beaucoup ; je remarquai qu'il était le plus bavard lorsqu'il essayait de m'effrayer ou de m'intimider. Après la troisième fois, je compris que ces petites "sessions" étaient généralement faite pour me posez une question, ce qui me rendis moins enclins à lui parler. À part ça, son comportement était largement imprévisible. Un jour, il me faisait peur, le lendemain il me caressait et me donnait un tas de livre. Non pas que je me plaignais de la bonté, mais c'était si inattendu que ça me faisais un peu peur.
 
 
       Deux jours après avoir reçu les livres, je m'étais assise dans ma chambre en lisant un mystère passionnant lorsque la porte s'ouvrit. D'habitude, il ne frappait qu'après que j'ai pris une douche, donc j'essayais de ne pas trop me prélasser en sous-vêtements. Quand il entra, je remarqua immédiatement que Jack avait mit sa capuche, quelque chose qu'il faisait quand il sortait, et un coup d'œil à la fenêtre révéla la lumière du jour en train de se décolorer. Je crois qu'il est temps pour la chaîne de revenir à mon pied, pensais-je nonchalamment.... Attendez, j'y étais autant habituer que sa ?
 
 
       Je m'assis et tendis ma cheville de sorte que Jack pouvait glisser l'étrier autour d'elle. Alors qu'il allait le faire, il fit une pause, inclinant la tête à mes pieds. Alors que mon pied gauche était nu, mon droit avait une chaussette qui couvrait environ un quart de la partie inférieur de ma jambe. Il leva la tête pour me regarder, une question silencieuse suspendue en l'air.
 
 
       "...Le métal irrite." ai-je expliqué avec un haussement d'épaules. "Il frotte contre ma jambe tous les soirs. Regarde." Je baissa ma chaussette pour révéler un bandages enroulés autour de ma cheville. Tous ces romans avec une demoiselle en détresse et où le héros est kidnappé et enchaîné dans un cachot ont tendance à oublier ce joli détail important. Jack se pencha pour l'examiner, soulevant légèrement son masque. Sous cette angle, je ne pouvais pas voir ce qui se trouvait en dessous, mais je pouvais l'entendre renifler.
 
 
       "..."
 
 
       Après quelques instants, il remit son masque et tira l'ourlet de la chaussette de nouveau dans sa position initiale, couvrant la blessure. Ensuite il enveloppa tranquillement la manille autour de ma cheville, vérifiant que le tissu ne soit pas dans la voie avant de la verrouiller et de glisser la clé dans sa poche. Les soucis habituels revenaient dans mon esprit : que faire si il perdait la clé tandis qu'il était dehors ? Que faire si il mourait ? Non pas que je m'inquiétais pour lui et sa santé, mais j'étais inquiète pour moi. Comment pourrais-je sortir ? Devrais-je couper mon pied ? Vais-je mourir ? J'espérais juste que cela ne se produirai pas.
 
 
       Repoussant les soucis pour l'instant, je tira mon pied sur le lit et je repris mon livre. Retournant à la dernière page, cherchant où je m'étais arrêtée, je me rendis compte que Jack était encore dans la chambre. Il se tenait juste à côté du lit, les yeux fixés sur moi. Je bougea inconfortablement sous son regard dissimulé. "...Quoi ?"
 
 
       "Rien..." murmura-il. Je fronça les sourcils, un peu perplexe, mais il changea de sujet en me présentant un sandwich. Mes yeux s'illuminèrent quand je vis qu'il s'agissait d'un [sandwich préf.], mon préféré, et je le pris avec empressement. Alors que j'allais avalé la première bouchée, je me rappela soudain de quelque chose et lui jeta un regard curieux.
 
 
       "Ah oui, c'était quoi cette odeur plus tôt ? Ça sentait comme quelque chose de brûlé..." demandais-je, bien que j'essayais d'éviter de poser des questions puisque s'était ce qui l'incitait à me faire peur, mais cette fois il semblait inoffensif. J'avais déjà senti cette odeur le jour où il m'avait donné les livres. Au moins, sa ne sentait pas la chair brûlée.
 
 
       "...Des céréale."
 
 
       "...Quoi...?"
 
 
       "Je les aient misent dans le micro-ondes pendant trop longtemps." Je cligna des yeux lentement. Micro-ondes...?
 
 
       "...Pourquoi..." je me stoppa, réalisant lentement. Pas possible, sa ne se peut pas. Mais... je ne pouvais pas résister. "... Tu sais comment faire céréales, hein ?" Jack ne répondit pas tout de suite.
 
 
       "...Oui." il fit une pause, puis demanda : "et toi..?" Apparemment, s'était possible, et ça l'était.
 
 
       "...Ouais, il te suffit de les verser dans un bol, et d'y ajouter un peu de lait."
 
 
       "Exactement." Il hocha la tête, agissant comme s'il me testais juste. À ce moment là, je ne pouvais plus l'aider, et dès que je me tourna, je commença craquer. Ouais, ce gars me terrifiait, mais sérieusement ? Il savait comment conduire une voiture, et semblait être un expert en anatomie humaine, mais il ne savait pas comment faire un simple bol de céréales ? Je savais qu'il ne mangeait pas de nourriture humaine, mais quand même, les céréales sont probablement la chose la plus simple à faire. Tellement simple que "cuisiner" est un peu exagéré. Si il ne me terrifiais pas autant, j'éclaterais de rire là maintenant. Cependant, je ne pus m'empêcher de lâcher un petit ricanement.
 
 
       Jack se tourna vers moi, je m'arrêta vite de rire en dissipant le sourire de mon visage, et le regarda innocemment. Me regardant en silence pendant un moment, il se retourna et sortit de la pièce enfermant la porte. Dès que j'entendis la porte d'entrée se fermer à distance, j'éclata de rire. J'avais presque oublié à quel point cela faisait du bien de rire.
 
 
       Si seulement cette sensation d'amusement pouvait durer éternellement.

Chains (trad.)Where stories live. Discover now