Bienvenu

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**corrigé** vous connaissez la chanson ;)

Après ma crise de larmes, je m'étais mise en route vers mon nouveau chez-moi. J'avais réussi à quitter New York sans un regard derrière et maintenant, j'apercevais enfin le panneau: <<Bienvenue au Michigan>>.

J'avais décidée de passer par le Canada, ce qui m'avait permis d'arriver beaucoup plus rapidement que de contourner le lac Érié. Je continuais ma route  jusqu'à ce que j'arrive dans un petit village. Il n'y avait qu'une maison à tous les kilomètres. Le reste se trouvait à être, de la forêt, de la forêt et... de la forêt. Bref, il y avait vraiment beaucoup d'arbres. À l'aide des directions indiquées par mon cellulaire, je me rendis sans encombre dans l'allée qui menait dans ma nouvelle maison.

J'avais réussi à convaincre le propriétaire de me la louer à distance malgré mon jeune âge en payant dès le départ, les deux premiers mois.

En me garant devant celle-ci, je me rendis bien vite compte que ce n'était pas du tout comme sur les photos. Elle était certes très petite, mais elle paraissait vraiment vieille et abîmée. Plusieurs feuilles mortes traînaient partout sur le terrain et sur le porche de la maison. Je sortis de la voiture et je montais tranquillement sur le porche. Le propriétaire m'avait dit que la clé se trouvait dans la boîte aux lettres. Heureusement, c'était le cas. Lorsque je vins pour débarrer la porte, l'affreuse sensation d'être épié se fit sentir en me laissant des sueurs froides sur toute la longueur de ma colonne vertébrale. Je me retournais et plissais les yeux pour observer les alentours. Il n'y avait absolument rien, mais la sensation refusait de s'effacer. J'entrais tout de même dans la maison et refermais rapidement la porte derrière moi. J'étais dans le hall d'entrée et il menait à trois pièces.En entrant, à droite, se trouvait le salon. Juste en face se trouvaient la cuisine et la salle à manger. Tout droit dans le petit corridor j'avais une salle de bain et juste à côté, les escaliers. Il y avait certains meubles recouverts d'un léger drap blanc dans chacune des pièces. Je me débarrassais de chacun d'entre eux. En plus des appareils électroménagers inclus dans le prix, j'avais un sofa, une table et des chaises en plus.

J'allais visiter l'étage supérieur et fus surprise de constater que l'un des murs avait été détruit pour faire une pièce plus grande. La peinture blanche sur les murs commençait à s'écailler, mais avec la grandeur de cette pièce, je voyais déjà tout ce que je pouvais faire. L'unique autre pièce que contenait la maison était une petite chambre avec une porte vitrée qui menait sur un balcon. Malgré la laideur de cette maison laissée à elle même, j'étais contente de l'avoir choisi. Puisque j'allais être obligé d'attendre quelques jours avant que mes autres meubles n'arrivent jusqu'ici, je décidais que le mieux à faire était de remettre à neuf mon nouveau chez-moi.

Je descendis rapidement les marches et regagnais ma voiture. Il devait sûrement y avoir un centre-ville dans ce trou perdu. J'en trouvais un, à mon plus grand plaisir. Je choisis de commencer par acheter des fournitures de peinture puis quelques décorations et autres trucs utiles pour la cuisine et la salle de bain. Lorsque j'eus terminée mes nouveaux achats, la nuit commençait déjà à tombée. Alors que je n'étais qu'à un ou deux kilomètres de chez moi, je vis une grosse ombre traverser la rue juste devant moi. Je tournais le volant et freinais brusquement. Tout s'était passé si vite. J'avais arrêtée près d'un arbre qui aurait certainement causé ma perte si j'avais roulé plus rapidement. J'essayais de repartir le moteur sans succès. Je réessayais pendant quelques reprises, mais rien n'y faisait alors que je laissais échapper quelques jurons. Je voulus appeler du secours, mais bien sûr, je n'avais aucun réseau. Je grognais et tapais le volant de ma voiture. Je sortis de la voiture et allais observer les dégâts. Le capot laissait échapper de la fumée. Je me passais la main dans les cheveux et regardais autour de moi. J'étais prise au milieu de nulle part. Seule. La nuit. Génial.

Alors que je croyais que ma bonne étoile m'avait quittée, un bruit de moteur parvint à mes oreilles. Je m'approchais de la rue et remarquais qu'une moto approchait. Le conducteur arrêtait sa bécane près de moi et se relevait en enlevant son casque. Malgré la noirceur de la nuit, je pouvais quand même apercevoir son visage grâce aux légers rayons de la lune. Il était assez grand et ses cheveux corbeaux étaient en bataille. Ses yeux azurent brillaient en m'en couper le souffle. Il avait l'aire assez musclé et plutôt intimidant. Il me poussait légèrement en passant près de moi et allait ouvrirent le capot de ma voiture. Peu de temps après, il le referma et revint vers sa moto en me tendant son casque.

-Mais qu'est-ce que vous faites?

Je le regardais les sourcils froncés en croisant mes bras sur ma poitrine.

-Oh désolé, peut-être préférais-tu passer la nuit ici. Dit-il sèchement en embarquant sur sa moto.

-Non. Non, attendez. On ne peut pas laisser ma voiture là avec toutes mes affaires!

Et il l'était hors de question que je reste dehors avec je ne sais quelle bête qui courrait dans les bois.

-Si et c'est exactement ce qui va se passer. À moins que tu n'ailles une meilleure idée. Maintenant, décide-toi, tu viens ou pas?

Je regardais une dernière fois ma voiture avant de me retourner vers l'homme qui me détaillait de la tête aux pieds sans se gêner. Est-ce que je peux au moins lui faire confiance?

-J'habite seulement à un ou deux kilomètres d'ici. Dis-je essayant de mettre le casque maladroitement.

-Je sais.

Je le regardais en arquant de nouveau le sourcil. Comment ça, il le sait?

-Alors, tu embarques ou non?

Ses yeux exprimaient de l'ennui et une autre chose que je ne sus décrire. Je grognais légèrement, ce qui fit rire le ténébreux et montait derrière lui en évitant de le toucher au maximum. Si jamais il essayait de me faire quoique se soit il allait savoir comment je m'appelais.

Il démarrait en trombe et je n'eus d'autre choix que de m'accrocher à sa taille pour ne pas tomber. Son corps était chaud malgré le froid de la nuit automnale. Je n'eus même pas besoin de lui indiquer le chemin qu'il se rendait déjà dans mon aller devant le pas de ma porte. Je débarquais et lui redonnais son casque. Avant que je n'aie eu le temps de dire le moindre mot, il était déjà loin. Je le regardais s'éloigner en soufflant puis, retournait à l'intérieur en me demandant si j'allais perdre toutes mes choses et sur quoi j'allais bien pouvoir dormir cette nuit.

Alpha - Âmes-sœursWhere stories live. Discover now