Un nouveau départ.

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Note d'auteur : Bonne année ! Et bonne lecture 😉

Peter Lewis est mort. Je me répète cette phrase encore et encore pour m'imprégner de cette réalité. Assise, sur mon canapé, un verre de vin à la main et un plaid autour des épaules, je laisse ces mots franchir mes lèvres, brisant le silence de mon appartement. Ce que j'ai vécu, ce qu'il m'a fait... je ne cesse de penser à cela, à ces quelques heures que j'ai eu en tête à tête avec lui, à la torture psychologique qu'il m'a infligé. Jamais personne ne m'avait brisé d'une telle façon et il avait bien compris comme y arriver. Durant tout ce temps, je n'ai cessé de penser à l'équipe, à ce que nous avons vécu ensemble, à toutes les épreuves que nous avons traversé et je n'ai cessé de me répéter ce stupide mantra. Ces deux petits mots. On décolle. Ces mêmes mots qui étaient prononcés par Hotch quelques mois auparavant, avant que je ne prenne sa place. Je sais qu'il ne reviendra pas dans l'équipe même si je l'avais secrètement espérer. Mais toute cette histoire lui a fait comprendre ce qui était le plus important. La famille. Je ferme les yeux et inspire un grand coup avant de balayer mon appartement vide du regard. Ces six semaines de repos forcé vont, sans nul doute, me faire le plus grand bien mais je sais aussi que je vais terriblement m'ennuyer. Je vais, probablement, faire un grand nettoyage de printemps durant les premiers jours mais ensuite ? Aller au stand de tir ? C'est une idée. Mais ça occupera quoi ? Une journée par semaine ? Et encore, si on me laisse entrer. Sortir avec JJ ? Pourquoi pas mais dieu sait que ces six semaines en famille vont lui faire le plus grand bien et je ne veux en aucun cas la priver de cela. Je bois une gorgée de mon précieux nectar, savourant cet arôme si particulier avant de m'allonger dans mon canapé. Je fixe le plafond d'un blanc immaculé, mes yeux se promenant sur cette surface lisse. Nouveau soupir. Je me redresse et attrape mon ordinateur qui trône sur ma table basse. Je pianote quelques instants jusqu'à finir par le refermer. Je finis par attraper la télécommande et je commence à me promener de chaînes et chaînes jusqu'à finir par tomber sur un film idiot mais qui fera bien l'affaire. Mes yeux fixent l'écran, regardant l'image bouger dans vraiment comprendre quoique ce soit. J'étouffe un baillement du revers de la main et regarde l'heure. 5h46. Après tout ce qu'il s'est passé, même si la fatigue est on ne peut plus présente, je suis incapable de dormir. Du moins, pas seule. Sans que je puisse le contrôler, les derniers événements me reviennent en mémoire et un sentiment d'angoisse m'envahit. Je porte ma main à la poitrine, comme si ce geste allait apaiser la sensation d'oppression que me gagne. Il faut que je prenne l'air. Je me lève d'un bond, mon envie rapidement réfrénée par un vertige. J'essaye de retrouver une certaine stabilité avant d'attraper mon manteau ainsi que mes clés de voiture avant de me raviser. J'ai bien trop bu pour conduire et la fatigue n'est pas la pour arranger les choses. Je mets mon téléphone dans ma poche avant de sortir, me faisant avaler par la nuit noire.

Je marche depuis des heures sans savoir réellement où je vais. Le vent fouette ma peau, me laissant une sensation de brûlure. Il joue avec mes cheveux, les faisant virevolter, s'emmêler pour finir par les faire retomber sur mes épaules, pour mieux recommencer. Les mains dans mes poches, mon écharpe remontée jusqu'au menton, je erre sans réel but, frigorifiée mais l'esprit trop embrumé pour rentrer. Je finis par ralentir la cadence et je relève la tête qui était jusqu'à lors baissée en direction du sol. La maison de Hotch. Enfin plutôt, celle qu'il occupait avant d'être emmené dans je ne sais quel planque. Inconsciemment, j'ai marché jusqu'à cet endroit et je ne saurai dire pourquoi. Les stores de ce que je sais être le salon sont ouverts et la vie semble avoir regagné cette maison. Une minute. Hotch est censé être quelque part dans le monde, partout ailleurs sauf dans cette maison. Si ce n'est pas Hotch alors... Et puis zut ce n'est pas les oignons. Mais quand même... Rah et puis après tout qu'est ce que je risque. Une petite arrestation de bon matin ça ne me fera pas de mal. Je traverse la route et emprunte la petite allée pavée qui me mène jusqu'à la porte d'entrée. Arrivée devant, je donne quelques coups dans la porte, fermes et assurés. Cette dernière, après un temps incroyablement long, ne tarde pas à s'ouvrir sur...

Des Petits Moments De Vie (Esprits Criminels OS)Where stories live. Discover now