Chapitre I

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Okaaaay !
Pour vous donner un peu de lecture et commencer à vous plonger dans la tête de la fameuse pessimiste connue sous le nom de Ness Ortega, je vous mets le premier chapitre. Il est long, je sais mais comme je l'ai déjà écrit, je ne voulais pas le couper. Et il est nécessaire de voir cet aspect pas trop joyeux de sa vie.
Dites en commentaire ce que vous en pensez ! Ce serait une aide fabuleuse pour moi !
Allez, tchuss ! Et bonne lecture !
Ayélé ♥️

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>NESS

    « Pas plus de dix minutes. »

    Je ne répondis pas, me contentant simplement de quitter la voiture dans laquelle j'étouffais. Je claquai la porte malgré moi, mon taux d'agacement assez élevé et me dirigeai d'un pas pressé vers l'entrée de l'immense édifice blanc et gris pour pénétrer dans le hall. J'avais la vague impression qu'il faisait aussi froid dehors que dedans. Je m'avançai vers le comptoir et ne pris pas la peine de dire bonjour ou quoi que ce soit. Avec sa foutue limite de temps, je ne pouvais me permettre de perdre plus de minutes. Le vieil homme qui patientait derrière me donna l'information dont j'avais besoin et je partis en direction du parc bien que le temps soit exécrable.

    Une fois dehors, je refermai mon blouson et cherchai activement un carré brun entre les arbustes et les fleurs mortes. Je finis par repérer ma mère, assise sur un banc, observant avec attention les oiseaux qui se pavanaient à ses pieds. Je m'avançai lentement vers elle, sentant ma poitrine se serrer, comme d'habitude. Trop dur. Je déglutis difficilement lorsqu'elle releva la tête et croisa mon regard. En silence, je m'installai à ses côtés, priai pour que ce moment soit moins difficile que les précédents puis déclarai :

    « Bonjour, Maman. »

    Je ne la regardai pas. J'attendais ses remontrances, la mâchoire serrée. Je savais ce qu'elle allait encore me demander.

    « Nessie, qu'est-ce que tu fais encore ici ? »

    Elle aurait pu m'accueillir en souriant, me prendre dans ses bras, être heureuse de me voir... mais au lieu de ça, elle paraissait peinée de remarquer que je venais toujours lui rendre visite. Mon seul lot de consolation fut le fait qu'elle m'appelait encore par mon surnom. J'avais donc encore la certitude qu'elle m'aimait toujours, qu'elle voulait me garder auprès d'elle. Ou presque.

    « Tu dois partir de cette ville.

    -  Je ne peux pas, soupirai-je.

    -  Bien sûr que si ! Tu en as encore le temps. Le monde court à sa perte », me confia-t-elle à mi-voix.

    Ma mère, depuis plusieurs années maintenant, était placée dans un hôpital psychiatrique à cause de ses délires multiples dans lesquels apparaissaient tout le temps la fin du monde. Elle disait que la race humaine allait bientôt s'éteindre si je restais ici. Comme si la survie de l'homme reposait sur mes épaules. N'importe quoi. Et depuis, elle me répétait sans cesse que je devais partir avant que le pire ne se produise. Je ne savais pas exactement de quoi elle parlait mais je n'avais aucunement l'intention de l'abandonner. Elle était la seule vraie famille qui me restait...

     Je fronçai les sourcils, agacée. Comment pouvait-elle croire que j'allais la laisser là ? Soudain, elle prit mes mains et m'obligea à tourner la tête vers elle, une main sur mon visage.

    « Écoute, Nessie, je ne suis pas folle. Ils vont venir te chercher, il te surveille. Il nous a déjà enlevé ton père. Il faut que tu t'en ailles. »

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