Chapitre XIX

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>NESS

« Je refuse catégoriquement, s'exclama-t-il en fronçant les sourcils, ce type est un malade et tu ne vas pas te suicider pour qu'il rapplique avant le drame.

-  Gaby...

-  Quoi ? Je n'ai pas envie que tu joues avec ta vie.

-  Je ne joue pas. C'est pourquoi je te l'ai dit. Tu seras là s'il n'apparaît pas.

-  Hors de question ! »

Il se leva précipitamment et passa ses mains dans ses cheveux dans un signe de nervosité prononcée.

« Je ne vais pas mourrir, Gab.

-  Tu n'en sais rien !

-  Il viendra. Je lui suis encore utile, il ne va pas me laisser mourrir aussi facilement.

-  Je vais le défoncer, grogna-t-il en contractant la mâchoire.

-  Ce serait plutôt l'inverse si tu le provoquais, osai-je dire avec un sourire en coin.

-  Rigole pas ! Ça n'a rien de drôle ! »

Je me levai et me mis devant lui en l'obligeant à me regarder. Je le sentis se raidir sous mes doigts posés sur ses joues tandis que je tentais de le calmer. Incroyable. Il était plus paniqué que moi alors que j'étais la seule qui allait risquer sa vie avec mes choix stupides. Ses yeux bleus clairs me sondèrent avec surprise. Ces mêmes yeux bleus que j'admirais quand j'en avais l'occasion lorsque nous étions plus petits et dans lesquels je pouvais presque lire ses pensées. Comme il pouvait prévoir mes choix par habitude.

Même si cela faisait trois ans que je ne l'avais pas vu, je le connaissais toujours aussi bien.

Et là, il s'inquiétait trop, ce qui le rendait malade.

« Gab, je ne vais pas mourir. C'est sûr et certain alors ne t'en...

-  Bordel, tes idées stupides m'avaient manquées », s'exclama-t-il brusquement en me collant contre lui.

Je grimaçai puis finis par sourire en lui rendant son étreinte improvisée.

Saleté de protecteur.

« Un, deux, trois...

-  J'ai compris, c'est bon, dit-il en me relâchant, t'aimes toujours pas les contacts physiques, toi.

-  Non, pas vraiment.

-  Et puis, ça m'arrange actuellement parce que tu commences à sentir un peu trop bon », m'annonça-t-il en se mordant la lèvre inférieure en passant sa main dans sa nuque.

J'écarquillai les yeux et regardai l'heure sur ma montre pour voir que 19h30 était passé depuis un moment. La potion avait terminé ses effets et je devais en ingurgiter une autre. Nous sortîmes tous les deux de sa chambre. Je me dirigeai vers mon sac et m'emparai de l'une des fioles. Le goût était toujours aussi atroce.

« Bon, je suppose que tu veux mener ta petite expérience le plus tôt possible ?

-  Bien vu, Einstein. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que ton appartement était le meilleur endroit pour la mettre en place.

-  Hein ?

-  D'accord, je vois que tes neurones ne sont pas vraiment connectés. Donc... je vais t'expliquer. Qui dit immeuble, dit toit.

-  Ortie... Tu ne vas quand même pas faire ce à quoi je pense ?!

-  Tu préfères que je trouve un pistolet ? Ou que je demande à Térance de sucer mon sang jusqu'à ce que je sois totalement exsangue ? »

AU-DELÀTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang