Chapitre 6

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24. 12. 2015

Nous arrivâmes à la fin du couloir et une ville apparut. Une grande bâtisse blanche se dressait sur une colline, dominant ainsi les maisons mitoyennes en contrebas qui serpentaient le long de la colline. Au loin, dans les montagnes, j'aperçus une forteresse.

— Bienvenu à Lux*, nous accueillit James.

— On est où là ? questionna Jay.

— Je viens de te le dire, à Lux. Notre ville se trouve dans une dimension parallèle, et c'est là que nous formons les Traqueurs.

— Les quoi ? interrogea Louna.

— Les Traqueurs, ils récupèrent les pommes de vie que les démons ont volées en passant la protego, la protection de l'arbre, expliqua Ric.

J'avais à peu près compris de quoi ils parlaient, mais tout ça restait flou dans mon esprit. Nous avançâmes dans les rues aux pierres irrégulières de Lux lorsque la neige se mit à tomber. Nous nous trouvâmes enfin devant une porte semblable à celle de nos églises, grandes et à double battant. James introduisit sa clé en or dans la serrure, comme il l'avait fait précédemment avec le portail.

— C'est quoi ce bâtiment ? demanda Soa.

— Le Domus Lucis**, c'est ici que vous logerez et que vous vous entrainerez, répondit Ric. On va vous montrer vos chambres.

En entrant dans le Domus Lucis, je m'aperçus que c'était un château très accueillant, les murs étaient blancs et le sol ainsi que les escaliers étaient recouverts d'un tapis rouge aux bordures dorées.

Les deux anges montèrent l'escalier principal et tirèrent à droite. En bas, dans l'entrée, des milliers de couloirs partaient dans toutes les directions, et j'avais le pressentiment que cette endroit était bâti comme un labyrinthe et que s'y retrouver n'allait pas être une partie de plaisir...

Nous étions finalement arrivés dans l'aile Est du château. Les chambres des Traqueurs étaient toutes alignées et prévues pour deux. Soa, en dévorant James du regard qui, lui ne semblait rien remarquer, dit :

— En fin de compte, on ne sait toujours pas ce que vous êtes.

— Nous sommes des Altéras, mi-Ange mi-Traqueurs, c'est nous qui vous apprendrons tout ce qu'il faut savoir, expliqua James.

— Vous n'êtes que deux ? m'étonnai-je.

— Non, nous sommes cinq, du moins au Domus Lucis. Adolphe est le chef, Gregory est son bras droit, Alexis s'occupe de l'infirmerie et des recherches. James et moi on s'occupe du combat et des Traqueurs, sauf qu'on est encore en formation.

— En parlant du boss, faudrait peut-être lui dire qu'on a cinq Traqueurs en plus, commença James, et...

Il se tut brusquement et nous entendîmes des bruits de pas. Un homme, de plus petite taille que James et Ric, apparut. Il devait avoir la quarantaine, ses cheveux noirs n'étaient pourtant pas parsemés de gris et ses yeux noirs lui donnaient un air sévère.

— Vous voilà enfin vous deux !! Où étiez-vous passés ? demanda-t-il.

— En mission. D'ailleurs, il y a cinq Traqueurs en plus, répondit Ric.

L'homme, qui devait être le boss vu comment les deux Altéras avaient réagi, fit comme s'il ne l'avait pas entendu et se tourna vers James.

— Je t'avais demandé de nettoyer la salle d'entrainement, mais non, Monsieur Roddart préfère partir en mission !

— Ad calme-toi, James est blessé, essaya d'intervenir Ric.

— Où ? interrogea le boss.

James, muet comme une carpe, porta la main à son épaule luxée, un geste suffisant pour que le boss comprenne. Plaquant James contre le mur, il remit son épaule en place. Le jeune homme se mordit la lèvre si fort pour s'empêcher de crier que du sang se mit à perler au coin de sa bouche.

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