Chapitre 24

253 60 127
                                    

Après le repas, entre nous assez mauvais, je me mis à farfouiller un peu partout ! Je réussis discrètement à fausser compagnie aux autres.

En ce moment j'étais dans la chaufferie, je fouillai frénétiquement et avec angoisse, en espérant fortement que personne ne vienne. Soudainement, une main agrippa mon épaule.

— AHHHH !

— Chut ! C'est moi !

— Derek !

Je le fusillai du regard. Quel con, il m'avait fait peur ! Je portai une main à mon cœur pour essayer tant bien que mal de calmer ses battements effrénés. Je me remis à fouiller, cette fois avec l'aide de Derek, nous avions laissé la porte entre-ouverte pour entendre ce qui se passait dans le couloir.

Mais nous n'avions pas prévu que cela attirerait des gens. La porte se ferma brusquement et avec fracas, je me retournai en même temps que Derek.

Un groupe de trois ou quatre garçons se tenait devant nous, très menaçant. L'un d'eux, le chef visiblement, fit craquer ses doigts et s'approcha de moi, il passa sa main dans mes cheveux, ce qui me dégoûta. J'essayai de reculer mais il agrippa mon crâne, si je bougeais il arracherait des mèches de mes cheveux. Il lança à Derek :

— Ben alors mon vieux ! On partage pas sa conquête ? Elle est appétissante, n'est-ce pas les gars ?

J'avais envie de le frapper. Mais je n'aurais pas eu assez de force, ce gars me dégoûtait en tout point. À côté de moi, Derek s'était  tendu et par un coup de pied très bien placé entre les jambes du chef, il réussit à me libérer et me serra les épaules de son bras gauche. Le chef lui lança un regard meurtrier mais ne fit pourtant rien pour riposter à son coup. Il regarda ses amis et leur demanda de sortir.

Sur le moment, je ne compris pas pourquoi, mais lorsqu'il sourit de toutes ses dents et referma la porte, je compris. Derek courut pour essayer de l'en empêcher, mais je sus instinctivement qu'il avait échoué lorsque j'entendis le clé tourner dans la serrure.

Derek se mit à tambouriner à la porte dans l'espoir qu'on nous entende, mais rien à faire, seuls les rires de ces idiots nous parvenaient. Mon ami se laissa tomber au sol et s'appuya contre la porte, totalement désespéré.

— On est foutu, dit-il.

— Arrête ! Faut qu'on sorte !

— Mais comment ?

— C'est toi le génie ici, pas moi !

Derek paraissait totalement K.O. Il mit son visage dans ses mains et ne bougea pas. Mais qu'est-ce qu'il faisait ? Ce n'était pas le moment de se lamenter, il fallait sortir et vite, je n'avais absolument pas envie que le groupe revienne pour nous frapper.

Je réfléchis à 1000 à l'heure, mais aucune solution ne me vint ! Mes pouvoirs ne servaient à rien et personne n'allait venir nous sauver. Nous étions vraiment coincés.

J'attrapai Derek par les épaules et le secouai comme un prunier. Pourquoi se laissait-il aller pareillement ? Lui qui gardait toujours son sang-froid dans n'importe quelle situation...

— Derek ! Bon sang !

— Arrête, j'essaie de me concentrer !

Je m'éloignai immédiatement et le regardai. Il analysait la serrure et puis se tourna vivement vers moi en me demandant.

— Aide-moi à trouver un objet pointu !

— Pou...

— Si on arrive à faire tomber la clé au sol, on pourra la récupérer et ouvrir depuis l'intérieur.

Arbor VitaeWhere stories live. Discover now