Chapitre 9

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25. 12. 2015

Je rejoignis le réfectoire, totalement plongée dans mes pensées. Je sursautai lorsque Jay, qui avait fini de bouder, m'enlaça. Je l'embrassai et du coin de l'oeil, je vis Derek lever les yeux au ciel. Cette fois-ci, Jay vint s'asseoir vers Soa, Derek et moi, même s'il passa son temps à fusiller Derek du regard.

La salle se remplissait d'élèves, mais Adolphe n'était toujours pas là, à croire qu'il faisait exprès d'être en retard. Gregory et Ric s'étaient assis à la table juste à côté de la nôtre.

Soudainement, et comme à son habitude, James entra. Sa tenue dut en choquer plus d'un. Deux grands katanas étaient accrochés dans son dos et le jeune homme était en train de sangler deux poignards à ses avants-bras. Il se posta devant la table des Altéras et demanda à Ric :

— T'aurais du sucre ?

— Du sucre ?

— Ouais, c'est pour éviter que je m'évanouisse une fois là-bas.

— James, tu vas voir ton père, tu ne vas pas sur un champ de bataille, intervint Gregory en soupirant.

— J't'ai sonné ? Je crois pas, alors tu la fermes !

Ric toussota pour éviter de rire, pendant que Gregory rougissait. James attrapa le sachet de sucre que lui lançait son acolyte. Et après avoir salué les Traqueurs, partit.

Je dois avouer que j'aimais beaucoup James, son sourire et son humour me touchaient, et je n'étais sûrement pas la seule...

C'est l'instant que choisit le boss pour enfin nous distribuer ces maudites enveloppes. Je mangeai en quatrième vitesse et entrainai Derek à l'extérieur.

Je ne voulais pas que l'on voit notre mission et Derek voulait aussi du calme. Nous nous assîmes sous un arbre dans le jardin et j'ouvris l'enveloppe. Une clé en or tomba, c'était sûrement notre moyen de transport ! Je dépliai le bout de papier, sur lequel était écrit :

Mission de niveau un. Pomme à récupérer chez Burberry. Ci-joint les dernières infos sur la marque.

Je pris les autres papiers qui parlaient de l'actualité de Burberry. Petite explication, Burberry était une marque de mode anglaise reconnue dans le monde entier pour ses manteaux et imperméables masculins, et c'était là que se déroulerait notre mission ! J'avais trop hâte, j'adorais la mode, et cette mission était une chance inouïe.

— Ah, ils cherchent un mannequin pour leur nouveau parfum, dis-je.

— Tu sais poser au moins ? questionna Derek.

— Moi ? Qui a dit que ce serait un parfum pour femme ? Les parfums pour hommes existent.

Je repris le feuille et la lus attentivement. Il indiquait sur la page qu'ils cherchaient un mannequin. Par contre, ce n'était pas indiqué si le parfum était pour les filles ou les garçons, et c'était bien ça le problème.

— Ce n'est pas précisé, rajouta Derek.

— Oui, merci, j'avais vu !

— Je te préviens, ce n'est pas moi qui jouerais les top modèles.

— Et pourquoi pas ?

Derek me fusilla de ses yeux vides et me dit que pour lui, faire des parfums pour les hommes était totalement idiot, vu que les mecs avaient d'autres choses à penser. J'essayai de le persuader à nouveau.

— Je ne sais pas poser ! Tu peux le faire toi non ? Le monde de la mode, c'est les femmes qui commandent non ? s'écria-t-il en croisant les bras.

Arbor VitaeWhere stories live. Discover now