Shakespeare [Terminée]

7

Shakespeare était assise sur le canapé de Pamela. La blonde avait absolument tenu à ce qu'elle vienne, alors la voici le lendemain de son rendez-vous dans le salon de son amie. Les parents de celle-ci avaient dû partir en urgence pour gérer quelque chose. La rousse avait donné tous les détails de sa sortie avec Blaise, ce qui avait entraîné une danse de la joie, de la part de sa meilleure amie. Cela lui fit chaud au cœur de la voir comme ça. En ce moment, ce n'était pas vraiment la joie dans son couple. Josh était distant, la blonde avait surpris des messages envoyés par une autre fille. Cependant, la rousse ne voulait pas que son amie se sente écartée.

"Et du coup vous êtes en couple ?" interrogea Pamela

"Pas exactement, on prend vraiment notre temps.

Pamela lui fit un grand sourire en la prenant dans ses bras. Réellement heureuse pour son amie. Shakespeare avait le droit de connaître elle aussi l'Amour, celui qui chauffe la pluie et le beau temps sur vos émotions.

"Et toi ? Est-ce que ça c'est... arrangé avec Josh ?"

La blonde perdit un peu de son sourire. Elle n'avait clairement pas mis autant de tact qu'elle aurait voulu. Mais il fallait qu'elles parlent. Cela pourrait permettre d'aider la blonde ou simplement lui montrer qu'elle pouvait compter sur la rousse en cas de problème.

"On a décidé de faire un break mais je ne pense pas que ça reviendra. Je n'arrive plus à lui faire confiance." expliqua la blonde

Shakespeare passa sa main dans son dos pour la réconforter. Quand elle était arrivée malgré qu'il soit assez tôt, Pamela était devant son écran sur un jeu vidéo. C'était toujours comme ça avec elle, quand dans son couple ça n'allait pas ou que n'importe laquelle de ses relations battait de l'aile, elle s'enfermait dans les jeux. Pour fuir, s'échapper, se changer les idées. Shakespeare n'avait jamais compris ne s'y intéressant pas vraiment.

"Et ce mec, Varick ou quelque chose comme ça ? Tu ne m'avais pas dit qu'il se passait quelque chose ?"

Avant de se mettre en couple avec Josh, Pamela parlait à un nombre incalculable de personnes sur ses différents jeux mais ce pseudonyme était celui qui revenait souvent. Cependant elle fit non de la tête en souriant doucement.

"C'est toujours très compliqué avec Josh alors je n'ai pas vraiment envie de rajouter quelqu'un d'autre pour le moment." répondit Pamela

Shakespeare quitta le canapé et se mit face à son amie. Depuis qu'elle avait rencontré Blaise, elle avait vaguement l'impression de négliger son amie. Que celle-ci pense qu'elle n'allait pas être là pour elle. La rousse posa ses deux mains sur les genoux de son amie en la regardant dans les yeux.

"Si jamais tu veux me parler, peu importe l'heure, tu m'appelles ok ? Même si je suis avec Blaise. Tu passeras toujours avant." lança-t-elle sincèrement

"Je sais. Merci, tu es vraiment la meilleure."

Elles se prirent dans leurs bras, cherchant à communiquer par ce moyen. Pamela décida de mettre un film, ne souhaitant plus s'étendre sur le sujet 'Josh'. Puis la blonde fit du pop corn, elles passèrent un moment comme ça, commettant les faits et gestes des personnages.

*

Shakespeare rentrait chez elle, après avoir passé une bonne partie de la journée avec sa meilleure amie. Cependant, la rousse n'avait pas pu s'empêcher de faire promettre à Pamela de tous lui raconter si la situation s'améliorait ou s'empirait avec Josh. La rousse voulait rendre tout ce que lui avait toujours donné sans rien attendre Pamela.
La jeune femme passa la porte de sa maison et posa ses chaussures en criant qu'elle était rentrée. Ses parents se trouvaient tous les deux dans la cuisine, préparant le repas. Enfin, son père épluchait les patates pendant que sa mère était concentrée sur son écran. Elle devait certainement écrire son nouveau roman. Shakespeare l'embrassa sur la joue, puis regarda par-dessus son épaule.

"De quoi ça parle ?" interrogea la jeune femme ne comprenant pas les mots qu'elle lisait

"Le thème principal c'est la recherche d'identité à travers une quête." résuma grossièrement sa mère concentrée

Shakespeare ne posa pas plus de question. Sa mère lui ferait certainement libre quand elle aura fini d'écrire son livre. Celle-ci était écrivaine grâce au succès de son premier livre "Princesse des Enfers" que Shakespeare avait pris plaisir à découvrir quand elle fut plus âgée, elle avait à peine quelques mois lors de la parution. Depuis sa mère avait publié huit autres romans ayant tous connu le succès.
La rousse se détourna de l'ordinateur, elle s'approcha de son père et lui fit un bisou sur la joue. Contente de le voir. Elle essaye de piquer la cuillère en bois pour goûter la sauce qui mijotait dans une poêle mais son père la rappela à l'ordre en lui tapant sur les doigts. Shakespeare bouda avant de tout de même s'intéresser au plat.

"Qu'est ce que tu cuisines ?"

"Ce soir c'est lasagnes et demain on va faire une tartiflette." répondit son père avant d'arrêter la cuisson de la sauce et la garniture

Celui-ci se tourna ensuite vers sa fille, se détournant de son activité avec un grand sourire.

"Alors ma fille. C'est quand que tu nous ramènes ton copain pour dîner ?" interrogea-t-il

La jeune femme savait pertinemment que sa mère écoutait, mais cela n'empêcha pas la jeune femme d'être mal à l'aise. Déjà, parce qu'ils ne sortaient pas encore tout à fait ensemble. Ensuite, parce qu'elle n'avait aucune envie qu'ils mettent mal à l'aise le jeune homme avec leurs questions. De plus ils ne l'avaient vu que très rapidement et leur relation était assez récente, c'est même elle qui avait insisté pour qu'ils prennent leur temps.

"Jamais, je ne veux pas que vous le mettiez mal à l'aise avec vos questions." contra la rousse en croisant ses bras sur sa poitrine "En plus vous connaissant vous allez lui faire passer un interrogatoire."

"On te promet qu'on se tiendra bien avec ton père." fit sa mère en mettant une main pour faire un salut de soldat

De toute façon, ils étaient pires que Pamela quand ils voulaient quelque chose. Elle soupira acceptant d'en parler à Blaise. Elle priait donc pour que celui-ci trouve que ce soit une mauvaise idée ou bien trop tôt. Ou même qu'il ne soit pas disponible lors des dix prochaines années.