Shakespeare [Terminée]

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Shakespeare se retrouva ainsi devant une grande demeure, ressemblant à un château, en haut d'une colline avec une vue imprenable sur Los Angeles. La jeune femme jeta un énième regard noir à Blaise à ses côtés. Elle n'avait qu'une envie l'assommer. Trois jours après la rencontre avec des sentinelles de son père, Shakespeare était devant la porte. Elle avait un sourire de façade. Sa main se leva et toqua à la porte. Trente secondes passèrent quand la porte s'ouvrit sur la femme de la ruelle qui ne s'attendait pas à voir Shakespeare. Son regard était braqué sur Blaise et la femme à ses côtés mais comme la dernière fois elle ignorait Tay et Marc qui se trouvait derrière eux.

"Je ne pensais pas que tu viendrais."

La femme se poussa et les laissa entrer. Elle les emmena dans le salon où ils prirent place sur le canapé. Celle qui leur avait ouvert s'éclipsa pour prévenir de la visite imprévue. Shakespeare jetait toujours des regards noirs à Blaise en jouant avec son bracelet. La pièce dans laquelle ils étaient possédait de grandes baie vitrées laissant la lumière passée. Les murs blancs l'entourant étaient décorés de quelques tableaux. Une grande cheminée chauffait la salle en hiver mais n'était pas encore allumé. Shakespeare se remit droite sur le canapé rouge. Elle se crispa en entendant quelqu'un venir derrière elle. Satan se retrouva en face d'elle. Il était bel homme avec des yeux bleus et un sourire qui devait en charmer plus d'une. Shakespeare et lui possédaient le même nez et la même forme de visage mais les cheveux bleus du démon n'aidait pas à établir le lien de parenté sans connaître leur histoire. Satan avait un sourire Colgate collé au visage qui s'agrandit en voyant Blaise aux côtés de sa fille.

"Amdusias. Je ne savais pas que c'était toi qui entraînait la fille." ricana Satan

Blaise lui jeta un regard froid. Il n'allait pas entrer dans le jeu de ce type qu'il ne pouvait pas voir en peinture.

"Et si tu nous disais pourquoi tu nous as fais venir." répliqua Blaise

Shakespeare serra la mâchoire, elle sentait la discussion s'envenimer après seulement deux phrases échangées. Et doucement elle avait l'impression que le piège se refermait sur eux.

"Je voulais voir ma fille."

Satan s'approcha de Shakespeare qui lui lança un regard glaçant, ce qui n'arrêta pas le démon qui passa une main sur son visage.

"Tu ressemble tellement à ta mère."

La jeune femme grogna en éloignant son visage.

"Ne parle pas de ma mère."

En face d'elle son géniteur ricana. Une chose était sûre elle le détestait. Mais tout bascula à cet instant. Si ils avaient eu juste une seconde de plus tout aurait été différent. Juste une toute petite seconde. Mais tout avait basculer et aucun retour arrière n'était possible.