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J'ai découvert mes nouveaux pouvoirs avec toi, je pensais être la seule différente. Je me suis pas assez méfié de Toi. -Shakespeare-

Shakespeare et Blaise sortaient tranquillement du restaurant main dans la main. Ils marchaient jusqu'au parking souterrain où la voiture du brun était garée. Ils passèrent dans une rue un peu moins fréquentée en discutant joyeusement. Sans y faire attention, ils dépassèrent un groupe de quatre jeunes hommes assis sur les marches d'une boutique à la devanture éteinte. On ne reconnaissait pas vraiment leur visage dans la pénombre. Toutefois quand la rousse passa devant eux ils ne purent s'empêcher de la reluquer, comme si elle n'était qu'un vulgaire morceau de viande. Un garçon aux cheveux bruns, habillé d'un survêtement bleu d'une grande équipe de foot la siffla. Malgré tout, Shakespeare tira Blaise décidée à les ignorer.

"Allez viens t'amuser ma jolie, on va prendre soin de ton petit cul." tenta de l'apostropher grossièrement cet homme

Shakespeare ne put s'empêcher de se retourner et le regarda en levant un sourcil. Il lui faisait pitié même si une partie d'elle-même n'avait qu'une envie, lui sauter à la gorge et l'étriper. Elle jeta un coup d'oeil circulaire à la rue, lâcha la main de Blaise et se tourna vers eux les bras croisés.

"Pour qui te prends-tu ?" s'exclama-t-elle

Derrière elle, Blaise semblait prêt à intervenir. Il avait une main posée sur sa hanche. Cela la rassura, elle n'était pas capable de se défendre seule face à quatre personnes. L'homme ricana suivi de ses amis, ce qui eut le don de faire monter d'un cran la colère de Shakespeare.

"Je peux être qui tu veux bébé." souffla l'homme faisant grimacer Shakespeare "Allez ne fait pas ta mijaurée et viens. Je te jure que je vais bien m'occuper de toi."

La rousse savait qu'elle aurait juste dû tourner les talons et l'ignorer. Mais elle détestait quand on lui manquait de respect. Un vent glacial s'engouffra dans la rue, pourtant absent quelques minutes plus tôt. Celui-ci semblait s'intensifier avec la colère qu'elle essayait de refouler, ses cheveux relâchés suivaient le mouvement de celui-ci.Elle ne put s'empêcher de faire une remarque le ton glacial.

"Ta mère ne t'as jamais appris le respect."

"Elle sait où est sa place, elle. Ne t'en fais pas je t'apprendrais." ricana l'homme sûr de lui

Ses amis le félicitèrent pour sa réplique qui ne plu absolument pas à la jeune femme. L'inconnu se retrouva plaqué contre un mur par une force invisible. Ses pieds ne touchaient plus le sol et semblait ne plus parvenir à respirer correctement. Shakespeare n'était cependant plus vraiment là, elle se laissait conduire par sa colère, inconsciente de ses actions et des répercussions. Ses yeux avaient virés au noir laissant entrevoir la chose qui se cachait à l'intérieur d'elle. Les autres garçons du groupe tentèrent de s'enfuir plutôt que d'aider leur ami. Cependant ils se retrouvèrent projetés puis cloués au sol incapable de se relever.

"Ne nous quittez pas, quand j'en aurais fini avec votre petit copain je vais m'occuper de vous. C'était bien ce que vous vouliez non ?" questionna Shakespeare d'une fausse voix gentille

En effet celle-ci était beaucoup plus grave et ne semblait même pas être celle de la jeune femme.Elle arborait un sourire carnassier qui ne laissait aucune place à ce qu'elle allait leur faire. Son esprit imaginait même déjà comment elle allait faire pour qu'ils hurlent de douleur et la supplie de les tuer. Déjà, ils la suppliaient de les relâcher en pleurant presque. Blaise sortit de sa torpeur et s'avança vers Shakespeare se plantant face à elle pour attirer son attention. Il attrapa son visage dans ses deux mains, ne semblant connaître aucune peur face à la jeune femme.

"Shakespeare, calme-toi, ils ne te feront aucun mal, ils ont eu assez peur."

Il lui dit d'une voix douce, qu'il semblait savoir exactement ce qu'il se passait. Comme si il l'avait déjà vécu, comme si ce n'était pas suprenant que la jeune femme possédiat des pouvoirs surnaturels et qu'elle menace de tuer quelques pauvres types lui ayant manqué de respect. Toutefois, la pression sur le groupe ne se relachait pas, et le garçon contre le mur suffoquait de plus en plus devenant rouge. Blaise tourna franchement la tête de Shakespeare vers lui. Il plongea ses yeux dans ceux de la rouse.

"Petite Flamme ne fait pas une chose que tu risques de regretter." commença-t-il "Allez s'il-te-plaît lâche les."

La pression disparus, les quatres hommes n'attendirent pas une seconde pour détaler en aidant leur collègue. Toutefois, la jeune femme ne semblait pas décoléré ses yeux étaient toujours aussi noirs que la nuit. Elle semblait prête à tuer la prochaine personne qu'elle croiserait.

"Tu es magnifique Petite Flamme." souffla Blaise en l'observant

Il posa ses lèvres sur celle de la jeune femme qui mit quelques secondes avant de lui répondre. Puis Blaise s'éloigna laissant tout de même leurs fronts en contact ainsi que leurs yeux. Doucement sa respiration lourde se calma tandis que la rousse parvenait enfin à réfléchir correctement. Ses yeux reprirent leur couleur habituelle. Blaise se recula en prenant sa main, lâchant son visage, l'entraînant vers sa voiture en silence. Shakespeare était de toute façon bien trop plongée dans ses pensées cherchant à comprendre ce qu'elle venait de faire. Ses mains tremblaient. Alors lors de l'accident, c'était elle qui avait provoqué cela. Elle était totalement perdue et ne savait plus ce qui était réel. Elle avait un milliard de questions qui lui traversait l'esprit. Mais la principale : Est-ce que cela venait de son père ?

"Est-ce que c'était réel ?" interrogea-t-elle Blaise les larmes aux yeux

Ils venaient à peine d'entrer dans la voiture. Blaise la prit dans ses bras pour la rassurer.

"Oui, mais je vais t'aider Petite Flamme, on va chercher et trouver d'où ça vient, d'accord ?" "Je ne te laisserais pas tomber."

Shakespeare [Terminée]Where stories live. Discover now