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Shakespeare ne retourna pas chez elle. Il était temps pour elle de tout abandonner, de laisser derrière elle, l'illusion de cette vie heureuse qu'elle avait cru avoir. Peu importait le mal qu'elle allait faire, peu importe les conséquences. Shakespeare ne rentrerait pas. Sa mission était de détruire les démons.
Sans le savoir Shakespeare venait de plonger dans une spirale où elle était la seule à pouvoir s'en sortir. Il fallait qu'elle décide de revenir. La rousse apparu devant un hôtel, où il lui fut simple de manipuler le réceptionniste pour qu'il lui donne les clés d'une suite. Elle ne prit même pas la peine de reprendre sa forme humaine, ses cheveux étaient maintenant noirs comme le charbon.
Une fois dans la chambre, Shakespeare profita du confort en faisant couler un bain. Elle pouvait maintenant jouir d'un confort dont elle aurait largement pu se passer. Plus personne ne lui dirait quoi faire, plus personne n'avait d'autorité sur elle et sa seule mission était maintenant de détruire les démons jusqu'au dernier. Elle finirait par les envoyer dans le néant. Mais elle devait trouver une manière plus expéditive et massivement mortelle.
Shakespeare fit apparaître une pile de livres pour se renseigner sur le sujet. Dans son bain, elle commença à les lire.

Shakespeare était maintenant installée sur le lit. Elle avait fini plusieurs livres, elle avait cependant l'impression qu'elle savait déjà tout ce qu'elle lisait. La seule chose nouvelle était l'existence de chasseurs de surnaturel. Peut-être pourraient-ils lui apporter des réponses. Elle ne savait pas comment en trouver mais elle supposait qu'il fallait suivre les phénomènes paranormaux et espérer tomber sur des chasseurs. Shakespeare fit apparaître un ordinateur et chercha des phénomènes paranormaux.
Elle tomba sur plusieurs phénomènes mineurs avant de tomber sur un cas vraiment intéressant, un vieil hôpital abandonné depuis des années où des explorateurs affirmaient avoir vu des fantômes et ressentis des phénomènes paranormaux.
Shakespeare décida d'y aller pour poser une marque de surveillance qui préviendrait immédiatement la jeune femme de quelqu'un sur les lieux. Elle réapparu face au bâtiment abandonné. Un léger vent agitait ses cheveux. En jetant un œil depuis l'extérieur, Shakespeare vit les auras malfaisantes s'échapper par les fenêtres. Le grand panneau vieillit par le temps indiquait "Hôpital Psychiatrique". Cela expliquait pourquoi il y avait autant d'esprit et de démon. Qui serait assez fou pour venir ici. Shakespeare s'aventura tout de même à l'intérieur. Plus elle s'approchait, plus des flashs macabres lui venaient en tête. Des meurtres, des tortures. Ce bâtiment avait une histoire très sanglante. Shakespeare entra dans le bâtiment mais c'est comme si les esprits la fuyaient. Aucun ne s'approcha, préférant rester en dehors de se son champ d'aura. Elle était à peine à l'entrée quand elle entendit une voiture se garer non loin. La pluie commença à tomber. Shakespeare reprit forme humaine avant de sortir du bâtiment. Elle voulait voir qui s'était aventuré à cet endroit même si elle aurait aimé pouvoir pousser la visite un peu plus loin. A mesure qu'elle s'éloignait du bâtiment, les cris d'agonies et les visions s'estompaient.
Shakespeare fit apparaître une arme à feu à sa ceinture avant d'arriver à la hauteur de la Jeep. Deux hommes sortirent de la Jeep, un ancien modèle avec un bleu où il y avait de nombreuses rayures. Ils ne la remarquèrent pas avant qu'elle soit assez proche. Le bruns braqua immédiatement un fusil sur elle.

"Qui es-tu ?" interrogea-t-il agressivement

Shakespeare sortit son plus beau sourire et leva ses mains en l'air en signe d'apaisement.Elle ne leur voulait aucun mal.

"Je m'appelle Juliette. Mon coéquipier vient de s'enfuir en m'abandonnant ici."expliqua-t-elle

Le brun qui la tenait toujours en joue ricana avant de la baisser. Il se moquait donc ouvertement d'elle.

"Ce n'est pas un endroit pour toi ici. Tu as l'air trop fragile."

Faisait-il référence à son apparence frêle ? Shakespeare n'en savait rien. Mais l'homme venait de voir un fantôme tenter de franchir le bâtiment sûrement attiré par leurs odeurs, mais il ne le put pas. L'hôpital était entouré par un mélange de sel, d'eau bénite et de limaille fer permettant de créer une barrière capable de retenir les esprits.
Shakespeare soupira en s'approchant maintenant qu'elle était non loin de lui, elle put manipuler leurs souvenirs ainsi que ceux d'un grand nombre de chasseurs. Elle venait de se créer une fausse identité, une fausse réputation. Ses pouvoirs ne semblaient même plus avoir de limite.

Je ne suis pas n'importe qui. Mon nom est Juliette Winchester."

Shakespeare n'existait plus, elle était maintenant Juliette la chasseuse.

Shakespeare [Terminée]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora