Shakespeare [Terminée]

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Tout se passa si vite que Shakespeare eut à peine le temps de comprendre. Elle se retrouva plaquée contre un mur par le bras de son père. Ses trois accompagnateurs eux avaient maintenant une lame couverte de sang. Et à en juger par la blessure sur l'autre bras de son père c'était le sien. La jeune femme respirait difficilement. Son regard devint encore plus noir.

"Bon finis de jouer ma petite fille. Maintenant tu vas me cramer Lucifer avec les flammes blanches."

Shakespeare le fixa sans comprendre. Elle était incapable d'utiliser les flammes sur une distance aussi éloignée. Elle n'était qu'à moitié le démon blanc.

"Oh, je vois tu ne peux pas les utiliser sans toucher la personne."

Satan ricana et fit signe à un de ses sbires portant une longue cape noire. Celui-ci sans hésiter trancha la gorge de Marc. Shakespeare était choquée incapable de réagir. Une larme coula sur sa joue.

"Est-ce que tu as besoin de plus de motivation ou tu vas me crever ce connard ?" interrogea son père

Shakespeare se concentra mais rien. Pas une seule petite flamme, pas même un seul afflux du moindre pouvoir.

"Le dernier sceau n'a pas été brisé."

Satan se tourna vers Blaise en serrant toujours la gorge de Shakespeare qui tentait de se dégager de sa poigne.

"Évidemment, j'aurais dû m'en douter. Tuez moi tout ce petit monde."

Shakespeare voulu se débattre aider ses deux compagnons mais sans avoir rien pu faire leurs gorges furent aussi tranchés. Le sang dégoulinait sur le parquet tachant le tapis blanc. La douleur que Shakespeare ressentit à la poitrine à ce moment là lui coupa le souffle. Satan la jeta par terre comme une vulgaire chaussette. La jeune femme reprit son souffle en laissant ses larmes d'impuissance et de tristesse rouler sur ses joues.

"Vous allez mourir."

Le côté démoniaque qui l'habitait prit place et ses ailes noires apparurent dans son dos. La pointe des plumes devint blanche avant de changer la couleur de toute l'aile. Ses cheveux prirent la même couleur que ses ailes. Son cœur tapait dans sa cage thoracique. Les flammes blanches apparurent à ses pieds léchant ses mollets. Shakespeare lit sa main en avant et un serpent de flamme fonça droit sur Satan qui évita juste à temps l'attaque.

"Attrapez là."

Plusieurs démons lui sautèrent dessus. Elle se retrouva au sol. Mais ses assaillants peinaient à la retenir. Les flammes explosèrent dans une grande gerbe qui absorba les démons qui la retenait Shakespeare se releva. Une fois sur pied elle ne sembla plus toucher le sol, elle lévitait de quelques centimètres.

"Jamais tu n'aurais dû faire ça Satan. Maintenant tu vas voir ton petit paradis s'effondrer."

Les flammes encerclèrent le démon.

"Ne fait pas ça Shakespeare, en condamnant les démons tu condamnes aussi l'humanité."

Satan essayait de sauver sa peau. Les humains étaient le cadet de ses soucis.

"Si le prix à payer pour que vous disparaissiez tous jusqu'au dernier est l'extinction de la race humaine, qu'il en soit ainsi."

Satan fut englouti par les flammes. Sur terre un peu partout des brèches s'ouvraient et des humains étaient emportés. Les religieux pensèrent à un châtiment divin. La fin du monde. L'apocalypse. Mais aucun homme ni dieu ne pourrait les sauver. La seule chose qui les attendait au bout du chemin était la mort.