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Shakespeare, Tay et Marc sortirent de la chambre quelques heures plus tard. Shakespeare portait une robe  d'été blanche avec des fleurs et avait attaché ses cheveux en queue de cheval. Elle avait caché sous sa robe un couteau ainsi que son revolver. Le canon froid de l'arme l'a faisait frissonner. Les trois arrivèrent sur le lieu de rassemblement avec un peu d'avance. Shakespeare remarqua tout de suite les trois grandes broches qui attendaient dans un coin. Mireille arriva et s'avança vers eux d'un pas enjoué.

"Vous êtes venu finalement ?" questionna-t-elle en souriant

Shakespeare hocha la tête et un homme leur apporta un verre. La jeune femme refusa poliment en prétextant être enceinte. Évidemment qu'ils allaient essayer de les drogués. Hors il fallait être plus malin qu'eux. Marc qui lui tenait la main à ce moment là avait failli échapper son verre par terre. Il ne s'attendait pas à un tel mensonge. Hors les wendigos semblaient y croire dur comme fer. En effet Shakespeare manipulaient leurs esprits qui pensaient voir une femme avec un petit ventre de début de grossesse. Shakespeare soupira en voyant déjà Tay vaciller. Le calmant devait déjà avoir une emprise sur son esprit. A côté d'elle Marc qui tenait sa maman la lâcha brusquement et s'écroula au sol. Une flèche hypodermique était plantée dans son bras. Shakespeare soupira. Elle allait tout faire toute seule. Des grandes ailes aussi noirs que son cœur apparurent dans son dos et elle s'éleva dans le ciel sous l'œil étonné des Mendigotes. La rousse en profita pour tirer sur les wendigos en face d'elle. Et plus haut dans le ciel encore lévitait deux corps évanoui. Le soleil se couchait. Et un petit vent froid là traversait mais elle ne sentait plus rien. Ce soir là, ce fut une chasse sanglante. Une chasse où il n'y eu aucun wendigo survivant. Shakespeare avait refusé de faire de la charité à des monstres qui tuaient des innocents pour leur plaisir. Ce n'était pas son rôle et puis il n'y avait pas d'innocent. Il n'y avait que des monstres. Shakespeare se reposa au sol. Elle était tâchée de sang. Faire exploser des êtres vivants de l'intérieur n'était pas la meilleure idée qu'elle ai eu. Shakespeare soupira en traînant derrière elle Tay et Marc. Elle alla dans une chambre et les posa sur un lit puis sortit prendre une douche avant de se changer. La jeune femme alla jusqu'au garage récupérer la voiture et la répara avant de l'avancer devant l'endroit où dormait ses deux compagnons. Elle écrivit un message qu'elle laissa avec les clés dans la chambre de l'hôtel et retourna au garage. Elle trouva une vieille Camaro noire. Un sourire prit place sur son visage et Shakespeare grimpa dans l'habitacle. Ce dernier sentait les vieux sièges et le renfermé. Shakespeare tourna la clé mais la voiture ne démarra pas. Elle soupira et se résigna à ouvrir le capot. Elle brancha à nouveau et remplit l'essence avec un bidon qui traînait. Puis démarra la voiture et partit sans un regard pour la ville et ses habitants. Où cette route la menait ? Certainement vers une autre ville. Personne ne pouvait cependant deviner où sa route la menait.

Mais elle laissait derrière elle son identité. Elle n'était plus Shakespeare. Elle n'était pas non plus Juliette. Elle même ne savait plus qui elle était. Mais cela ne la dérangeait plus.

Shakespeare [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant