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Shakespeare était au téléphone avec Blaise depuis un moment et venait de lui proposer l'idée de ses parents. Elle pensait sincèrement qu'il allait refuser, mais il fit tout l'inverse.

"C'est une super idée." lança-t-il au téléphone l'air réellement enjoué

La rousse ferma les yeux désespérée, personne ne faisait comme elle le voulait. Ce n'était pas une bonne idée mais elle avait préféré en parler à Blaise étant une très mauvaise menteuse. Mais même le jeune homme avait l'air enthousiaste par cette future rencontre. Elle n'avait donc plus le choix...

"Demain soir, si tu es disponible..."

Sa voix à elle n'était pas vraiment joyeuse, ce que remarqua immédiatement le brun. Il avait un don pour deviner quand quelque chose la tracassait, même quand il ne l'avait pas en face de lui. C'était incroyablement effrayant et mignon en même temps.

"Tu penses que c'est trop tôt ?" interrogea-t-il

"Non, ce n'est pas ça. Ils vont sûrement te faire un interrogatoire et je ne veux pas que ça te gène."

Le rire de Blaise s'éleva de son téléphone. Shakespeare était étalée sur le ventre dans son lit. Le téléphone en haut parleur.

"Tes parents ne me font pas peur. J'y survivrais ne t'inquiète pas Petite flamme.

La jeune femme sentit son cœur louper un battement, elle ne s'habituerait jamais à ce surnom. C'est par message qu'il avait commencé, en avançant que ses cheveux ressemblaient à une mer de flammes. Un sourire ne la quittant plus, ils discutèrent encore un moment avant de raccrocher.
Toutefois, Shakespeare, malgré que ça lui fasse plaisir que Blaise accepte de supporter ses parents, sentait qu'ils allaient être pire que d'habitude. Elle n'aurait quant à elle pas à rencontrer les parents du jeune homme. Celui-ci lui avait avoué qu'ils habitaient à l'étranger. La jeune femme prit son ordinateur ouvert et alluma une série en se mettant plus confortablement dans son lit.

*

Le lendemain matin, Shakespeare se leva et partit directement dans la douche. Une fois propre et habillée dans une tenue confortable, elle descendit et remarqua qu'elle était seule. Ses parents étaient certainement partis ensemble faire des courses. Elle s'installa sur la table basse du salon avec son bol de céréales en allumant les dessins animés.
C'est comme ça que ses parents la retrouvèrent. La cuillère suspendue entre ses lèvres et le bol, le regard absorbé par l'écran. Quand Shakespeare entendit ses parents rentrer, elle se tourna vers eux avec un grand sourire. Ils allaient être vraiment contents de la venue de Blaise.

"Blaise vient ce soir manger."

Ses parents se tapèrent dans la main comme des enfants fiers d'avoir réussi à convaincre leur fille. Ils avaient toujours la même relation depuis leur adolescence, ayant tout traversé ensemble. Shakespeare aimerait avoir la même relation.
Après le déjeuner la rousse sortit avec des amis du lycée en ville où ell

Le lendemain Shakespeare se leva et alla directement prendre une douche. Elle descendit et vit que ses parents n'étaient pas chez elle. Elle s'installa sur la table basse noire du salon pour déjeuner en regardant les dessins animés qui passaient à la télé. Ses parents rentrèrent et trouvèrent leur fille étendue sur le canapé à regarder des dessins animés habillée d'un jean et d'une brassière de sport. Elle leur fit coucou sans quitter l'écran des yeux absorbée par l'histoire qui se déroulait devant elle.

"Ce soir Blaise vient manger." annonça-t-elle

Sa mère sourit tapant dans la main de Liam. Ils avaient toujours la même relation que dans leur jeunesse et avaient tout traversé ensemble. Shakespeare passa l'après midi dehors avec quelques amies du lycée en ville. Elle rentra chez elle vers dix-neuf heures trente avec Blaise qui était passé la chercher en ville pour y aller ensemble.

*

La rousse avait envie de disparaître. Ses parents se faisaient une joie de raconter les histoires de son enfance. Blaise riait, trouvant la Shakespeare enfant qui parlait avec son ami imaginaire. Elle maudissait ses parents. Le repas se termina enfin, l'adolescente mit presque ses parents à la porte une fois terminée en disant qu'elle allait ranger. Ses parents partirent alors que les deux jeunes rangeaient la vaisselle dans le lave-vaisselle. Une fois qu'ils eurent fini, ils décidèrent de sortir prendre l'air. Ils remirent leurs manteaux et sortirent, ils allèrent s'asseoir sur la balançoire dans le jardin derrière la maison. Lizie leur tournait autour, pendant que Blaise s'amusait à lui lancer un bâton.

"J'aime beaucoup ta mère, elle est drôle."

"Surtout gênante" ajouta vivement Shakespeare

Blaise rit en prenant la main de la jeune femme. Il la regarda dans les yeux. Elle sentait qu'il avait envie d'aborder un sujet.

"Tu ne ressembles pas à ton père..." commença-t-il sans trop savoir comment aborder le sujet

Shakespeare lui sourit pour lui montrer que ce n'était pas grave et que cela ne la rendait pas triste. La jeune femme décida de lui en parler. Seule Pamela était au courant mais elle avait besoin d'un autre avis.

"Ce n'est pas mon père biologique." expliqua Shakespeare

"Et tu n'as pas envie de savoir qui il est ?" interrogea le jeune homme

Shakespeare secoua la tête de gauche à droite. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas, mais elle ne voulait pas harceler sa mère, elle en saurait plus le moment venu. Après tout, peut-être que l'histoire avec cet homme c'était mal terminée, elle n'en savait rien.

"J'attends que ma mère soit prête à m'en parler."

Blaise hocha la tête et la prit dans ses bras pour lui apporter son soutien. Il sentait que cette histoire le travaillait tout de même. Il décida donc de changer de sujet.

"Samedi soir, j'ai match ça te dirait de venir ?" proposa Blaise

"Pour voir ton cul bien moulé dans le short de ton équipe, évidemment. Même si il faudrait vraiment que tu me réexplique, je n'ai toujours rien compris." accepta la rousse

Blaise rit amusé par sa réponse mais aussi flatté.

"C'est donc toi qui me mates."

"Tu le fais aussi je te signale." lança-t-elle en rigolant

Ils restèrent là, parlant simplement profitant de l'air froid. Deux heures passèrent avant que Blaise décide de rentrer, pourtant la jeune femme lui avait proposé de rester en insistant, mais le brun préférait dormir chez lui Il raccompagna la jeune femme jusqu'à sa porte. Il posa sa main sur la joue de la jeune femme et l'embrassa doucement. Elle insista toutefois pour que le jeune homme lui envoie un message une fois rentré.
Puis la rousse rentra un doux sourire aux lèvres tandis que Blaise rejoignait sa voiture et monta dans sa voiture. Shakespeare monta dans sa chambre sans passer par le salon, ses parents devaient dormir devant leur série de toute façon. Elle se changea et se posa dans son lit. Elle prit un de ses romans pour attendre le message de Blaise, vingt-cinq minutes plus tard son téléphone posé sur son lit vibra.

Je suis chez moi, bonne nuit Petite Flamme

Shakespeare sourit devant son écran avant de lui souhaiter de même et d'éteindre son écran et poser son livre pour dormir. Elle ferma les yeux et tomba rapidement dans les bras de Morphée.

Shakespeare [Terminée]Where stories live. Discover now