Chapitre 2

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Chapitre 2

Une fois Luna et Isabelle réunies elles se dirigèrent vers un groupe de personnes que Luna ne connaissait pas, il y avait quelques une des copines de collège d’Isabelle.

- Salut tout le monde ! Lança Isabelle, pas timide pour un sous, avant de faire la bise à toutes les personnes présentes dans le groupe. Luna l’imita avec plus de réserve. Une fois Luna présentée à toutes les copines d’Isabelle les conversations commencèrent à fuser de part et d’autre de la jeune fille. Mais l’attention de Luna fut détournée par l’apparition, dans son champ de vision, d’un jeune homme. Un jeune homme qu’elle reconnut immédiatement. Il s’agissait de Guillaume ; son béguin durant toutes ses années de collège. Sentant un regard posé sur lui Guillaume se retourna et aperçu Luna qui l’observait une seconde avant de détourner les yeux le plus rapidement possible. Il s’approcha de la jeune fille et dit :

- Ça fait longtemps Luna !

- Ah ! Salut Guillaume ! Comment tu vas ?

- Je vais très bien et toi ?

Ils continuèrent à parler de choses et d’autre pour finir par échanger leurs numéros de téléphone et fixer une date pour un cinéma. Luna n’en revint pas elle était vraiment très heureuse, et sans que cela n’échappe à l’œil attentif d’Isabelle qui lui fit un clin d’œil suggestif. Luna souriait largement se laissant entraîner par le bras, par Isabelle qui parlait gaiement. Le foyer du lycée qui s’était occupé de l’organisation avait mis le paquet sur la décoration même si le bal avait lieu dans le gymnase de l’école. En déambulant parmi la foule, Luna se sentait l’âme d’une princesse des temps moderne dans sa petite robe noire, dos-nu qui soulignait à la perfection ses hanches toutes menues, et avec ses escarpins rouge qui semblaient allonger ses fines jambes. A l’entrée du gymnase, se trouvait une tonnelle sous laquelle un photographe se trouvait. Pour l’atteindre les deux jeunes filles passèrent sur un tapis rouge sur lequel étaient parsemées des pétales de roses. Lorsqu’elles arrivèrent devant le photographe Isabelle surexcitée tira la main de Luna et cria :

- Voici ma cavalière ! Vite la photo !

Luna ria en lui donnant un coup de coude dans les reins. Bras dessus, bras dessous, joue contre joue, elles posèrent avec une expression espiègle collée sur chacun de leurs visages. Durant cette soirée Luna sympathisa avec quelque unes des copines d’Isabelle et plus particulièrement avec l’une d’entre elles qui s’appelait Amélie. Isabelle quant à elle, rencontra une ancienne connaissance, un dénommé Enzo, avec lequel sympathisa tellement avec qu’elle finit la soirée les lèvres pendues aux siennes. Au sens propre du terme. Vers deux heures du matin Marie passa prendre les deux amies devant le lycée. Pendant qu’Isabelle racontait la soirée à sa sœur en ne négligeant aucun détail, Luna enfonça sa tête dans le dossier de son siège et somnola bercée par le monologue d’Isabelle et par le ronronnement du moteur. Les minutes passèrent et la voix d’Isabelle réveilla Luna :

- Je suis claquée moi, heureusement qu’on est bientôt arrivées !

- Bon ce qui compte c’est que vous vous soyez amusées, dit Marie.

- Oui c’était vraiment super, répondit Luna en étouffant un baillement, en plus on a rencontré beaucoup de gens très gentils, n’est-ce pas Isa ?

- Ah ! Ah ! Ah ! Très drôle ! Tu veux peut-être parler d’Enzo à travers ce sous-entendu ? Reprit Isabelle avec cynisme et Marie l’interrogea.

- Enzo ? Le garçon qui faisait du dessin avec toi ?    

- Lui-même, gloussa Isabelle.

- Attends tu as fait du dessin ? Pourquoi tu ne me l’a jamais dit ? S’exclama Luna soudain bien réveillée.

-Et elle était douée en plus !

- Wouha ! C’est trop cool ! Il faut absolument que tu me montres cela !

- Peut-être un jour, si t’es sage ! Tiens on est arrivées.

Luna souriait encore de la blague d’Isabelle, lorsque, une fois garée derrière une autre voiture dans la cours devant la maison, Isabelle s’écria :

- Marc est enfin rentré !

- Tu ne crois quand même pas que j’aurai laissé ma fille de sept ans toute seule à la maison Isabelle, réprimanda gentiment Marie.

- Au moins maintenant qu’il est là je ne me ferai plus engueuler pour deux ! Chuchota Isabelle alors que sa sœur chercher ses clés pour ouvrir la porte d’entrée.

Luna qui était à côté de Marie osa une question :

- Sans être indiscrète ; il travaille dans quel domaine ton mari ?

- Tu vas pouvoir lui poser toi-même la question en personne, mais bon peut-être pas ce soir, il doit déjà dormir à l’heure qu’il est.

Elle fit mine de réfléchir et ajouta avec un sourire en coin :

-Quoi que plus pour bien longtemps.

Elles pénétrèrent dans la maison et une fois la lumière allumée Luna fut éblouie par la chaleur que dégageait la demeure. Elles traversèrent un large couloir qui menait au salon, immense avec des meubles incroyablement design et une incroyable baie vitrée qui devait, de jour, donner l’impression que le soleil était invité à l’intérieur. Au milieu de la pièce trônait un canapé qui semblait susurrer à Luna de s’y allonger, il était placé juste en face d’une ancienne cheminée. Marie ne tenait plus en place et gloussa :

- Bon je vais au lit les filles. Comprenez-moi, cela fait un mois que je ne l’ai pas vu mon homme.

Un mois ? Cela éveilla encore plus la curiosité de Luna quant à l’activité qu’exerçait Marc.

- Bah ! Je ne préfère pas imaginer quelle sorte de bienvenue il va recevoir, si tu me suis.

Dit Isabelle en mimant les guillemets avec ses doigts quand elle dit « bienvenue ». Les deux adolescentes se dirigèrent vers la chambre d’Isabelle qui était une pièce très spacieuse mais aussi emplie d’un fouillis indescriptible. Le bureau croulait  sous les papier, habits, CD et autres objets, les mûrs peints d’un orange très vif donnait l’impression d’être entouré par une peau d’orange. Un lit deux places était positionné au centre de la pièce il semblait si accueillant. Luna aima directement ce lieu.

- Ma sœur est une grosse maniaque ; à chaque fois qu’elle entre dans ma chambre elle pète littéralement un câble.

- J’adore ta chambre ! Et ta maison aussi, tout est magnifique.

- Techniquement parlant, ce n’est pas ma maison. Mais celle du mari de ma sœur, Marc, Grimaça Isabelle en s’allongeant sur son lit. Luna la rejoignit et répondit sentant l’ambiance changer.

- Mais c’est pareil non ? Il fait partie de ta famille maintenant.

- Je ne te l’ai jamais dit ? Je ne le considère pas comme un membre de ma famille du tout ; je ne l’aime pas.

- Vraiment ? Luna fronça les sourcils ; elle ne pensait pas que son amie avait des problèmes avec son beau-frère et elle demanda, quel est le problème ? Ce n’est pas grâce à lui que tu es venue en France ?

- Si, mais dès la première fois que je l’ai vu, je ne l’ai pas aimé …

 La voix d’Isabelle fut coupée par des sanglots qu’elle peinait à masquer, Luna savait exactement quoi faire ; ce n’était pas la première fois qu’elle était confrontée à une des crises de larme d’Isabelle. Elle se mit face au dos de son amie et le lui gratta pendant quelques minutes et arrêta sa main entre ses omoplates en lui chuchotant des paroles rassurantes à l’oreille pour l’apaiser. Isabelle finit par s’endormir et une fois sûre que son amie était enfouie profondément dans les bras de Morphée, Luna éteignit discrètement la lumière et fini par s’endormir à son tour.   

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