12 décembre 2019 - Examen

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Draco, les mains dans les poches, se dirigeait tranquillement vers la salle 221 du bâtiment B, saluant parfois les surveillants. Soudainement, il entendit la voix caractéristique de son professeur de sciences.

—Monsieur Malfoy, quelle surprise de vous voir ici. N'avez-vous pas passé vos partiels la semaine dernière ?

La question était rhétorique, bien sûr. La phrase semblait même un peu moqueuse, mais l'étudiant se retourna calmement.

—Bonjour, professeur Snape. Vous avez une très bonne mémoire, encore une fois.

Car, bien sûr, son professeur préféré savait pertinemment qu'il avait terminé ses partiels la semaine dernière. Il voulait savoir la raison pour laquelle il était ici, et Draco adorait jouer aux jeux d'esprits avec le brillant professeur. Snape voulait une réponse, Draco ne voulait pas y répondre.

—En effet, c'est d'ailleurs pour cela que je peux vous réciter l'article du règlement suivant : "les élèves ont l'interdiction stricte de se rendre dans les bâtiments de Poudlard en dehors de leurs heures de cours, afin d'éviter un surplus d'élèves dans un bâtiment qui nuirait au bon fonctionnement de l'école. Les seules exceptions seront faites par un responsable scolaire et approuvé par l'administration. Voir article 5." Voulez-vous que je vous récite l'article 5, monsieur Malfoy ?

Le visage de Snape ne trahissait rien, mais Draco savait que l'homme était amusé. Draco ne trouvant aucun échappatoire, il capitula.

—Je vais faire une surprise à mon amant, professeur. Son épreuve est bientôt terminée.

Snape ne cacha pas son dédain envers la mention de Potter en tant qu'amant, mais ne dit rien et hocha la tête.

—Je vous souhaite de bonnes vacances, Draco.

L'utilisation du prénom ne passa pas inaperçue, et Malfoy hocha respectueusement la tête.

—Vous de même, professeur.

Draco regarda son professeur s'éloigner, son long manteau noir accompagnant gracieusement ses mouvements, et sourit avant de poursuivre son chemin.

Il était presque dix-sept heures, ce qui signifiait que les élèves allaient bientôt sortir, dont Potter.

Et, en effet, celui-ci sortit de la salle avec un visage encore plus épuisé que ses camarades et son sac à bout de bras. Il semblait perdu dans ses pensées, passant une main dans ses cheveux ébènes presqu'inconsciemment.

—Salut.

Harry sursauta avant de se mettre automatiquement en position de défense et Draco rit.

—Putain, tu m'as fais peur enculé !

—J'ai vu ça, Potter. Ça s'est bien passé ? Puis-je passé mon bras autour de tes épaules sans me prendre une droite ?

—Oh ta gueule. J'sais pas qui est le connard qui a rédigé ces putain de questions mais il peut aller brûler en enfer, répondit Harry en se blottissant lui-même contre le blond.

Malfoy embrassa sa tempe, les décalant légèrement pour que les élèves puissent mieux passer à côté d'eux.

—Je suis sûr que tu as fais de ton mieux, chéri.

—J'ai fais de la merde, Draco.

—...pizzas ?

Harry releva brusquement la tête et ses prunelles s'illuminèrent de cette malice si caractéristique que Draco aimait secrètement.

—C'est toi qui paye !

—Évidemment, puisque je suis celui qui essaye de consoler son abruti de petit-ami.

—Je t'emmerde. Tu ferais mieux de t'habituer à me payer des choses puisqu'au rythme où je vais, je vais louper mon année et finir chômeur.

—Et c'est moi la reine du drame. D'ailleurs, il faut avoir travaillé pour être chômeur...t'es vraiment un idiot.

Et les yeux d'Harry brillèrent définitivement de bonheur, se plissant alors qu'il riait de sa propre méconnaissance.

Draco ne le savait peut-être pas, mais ses propres yeux brillaient d'amour.

Recueil OS drarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant