8 mars 2020 - Vêtements

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—Tu plaisantes j'espère ? s'offusqua Draco Malfoy. Tu t'habilles comme une merde et tes habits font quatre fois ta taille, tu ressembles à une serpillière !

—...tu viens de coucher avec la serpillière, souligna Harry, pas plus offusqué que cela.

Après tout, c'était vrai : les habits de son cousin étaient bien trop larges pour lui. Mais allait-il dire à Draco qu'il n'avait pas eu son mot à dire sur ses vêtements ? Absolument pas. Au lieu de cela, le survivant préféra s'étirer de tout son long, défaisant ses muscles crispés par une mauvaise position puisque son bien-aimé avait décidé que son corps serait un matelas judicieux pour faire sa meilleure sieste.

—Tu es extrêmement bandant, nu, justifia Draco.

—Tu es tellement romantique.

Draco roula des yeux et se drapa de la couverture propre, à l'instar d'un prince romain, pour bouder avec dignité. Harry l'ignora et commença à enfiler le peu d'habits qui lui restaient, c'est-à-dire un pantalon à carreaux, un t-shirt rayé avec une tête de chat étrange dessus, et un gros pull toujours rayé dans des nuances grises. Dudley avait vraiment eu sa période à rayures, et Harry pensa avec nostalgie à ce temps glorieux où il ressemblait vraiment à une baleine, les rayures amplifiants son obésité.

—Non mais je rêve ! repris Draco, détestant être ignoré de la sorte. (et, évidemment, le seul qui pouvait l'ignorer aussi royalement était Harry putain de Potter)

—Hum ?

—Les cours commencent dans dix minutes, Potter !

—Malfoy, soit tu mets mes habits, soit tu remets les tiens même si tu les as déjà mis, soit tu vas en métamorphose avec ta couette.

—C'est la dernière fois que je couche avec toi !

Harry haussa un sourcil, légèrement amusé.

—Dans ton dortoir ! précisa Draco, qui se refrogna encore plus.

—Ou alors tu fais comme moi et tu mets des habits à toi dans mon dortoir, comme j'en ai dans ta chambre, OU tu remets tes putain d'habits que tu as déjà porté après les avoir nettoyé avec un sortilège de nettoyage !

—Potter, les sortilèges de nettoyage...

—Abîment tes pauvres vêtements en soie sortis tout droit de je-ne-sais-quel créature et en lin de je-ne-sais-quel pays lointain, je sais, compléta Harry. Maintenant, les cours commencent dans cinq minutes, donc si tu n'es pas prêt dans deux minutes, je pars avec ou sans toi !

Le serpentard soupira dramatiquement, faisant la moue à son cruel amant.

—Bien ! Mais tu me payeras cet affront, Harry Potter.

—Je suis un homme très effronté, Draco Malfoy.

—Je te hais.

Draco attrapa son pantalon du bout des doigts, et Harry sourit, à la fois moqueur et amusé par tant de singeries. Ce n'était qu'un pantalon, le même que Draco avait porté il y a deux heures et qui n'avait touché que le sol. Et pourtant, il semblait que ledit pantalon était à présent porteur d'une maladie sorcière mortelle.

Il ne jeta pas le sortilège de nettoyage -évidemment, il devait encore être coud dans un tissu délicat qui devait être lavé dans des conditions spécifiques - puis regarda sa chemise.

—Alors là, non !

—Hum ?

—Je ne vais pas mettre une chemise froissée !

—Doux Merlin, répondit Harry d'un ton plat qui hérissa le blond.

—Je ne sors pas comme cela ! Évidemment, toi, tu as toujours l'air d'avoir baisé avec deux hommes et six femmes différentes à la fois, tu t'en fous !

Se faisant, Malfoy regarda ostensiblement la pagaille de cheveux ébène qui se dressait sur la tête du gryffondor.

—Deux hommes et six femmes ? Sacrée orgie.

—Oh, ta gueule. Potter, une solution, maintenant !

—Ne me donne pas des ordres, tu vas me faire bander.

—Et cesse de dire ça en étant aussi blasé ! rougit Draco bien malgré lui.

Enflure de Potter. (et saloperie d'imagination.)

Harry enleva rapidement son pull, et le désavantage net d'avoir des habits bien trop gros, après le manque évident d'élégance, c'était que Draco ne pouvait pas apercevoir le début du ventre tonique de Potter, ni ses poils noirs qui descendaient jusqu'à un organe fort intéressant.

—Enfile ça et cesse de geindre, commanda Harry.

Draco attrapa habilement le pull-rideau.

—Tiens-le bien, je vais lui lancer un sort de nettoyage.

—Non ! Euh...enfin ce n'est pas la peine, tu viens de le faire. On va être en retard.

Harry fronça les sourcils, puis haussa les épaules et finit de ramasser ses affaires scolaires dans son sac. Son petit-ami se dépêcha d'enfiler l'énorme pull, et du fait de sa grande taille, c'était infiniment moins ridicule que sur Potter. Mais vraiment à peine.

—Putain, tout le monde va savoir qu'on vient de faire l'amour, maugréa Draco.

Harry se tourna et ses yeux verts s'illuminèrent de convoitise.

—J'aime beaucoup cela, sourit-il, fier.

Draco essaya de lui jeter un regard noir, mais cela manquait clairement de force car tout le pull, comme il l'avait prédit, sentait Potter. Et parce que ledit Potter était bien trop heureux de son accoutrement.

—Merde ! Je n'ai pas de sac ! s'exclama-t-il soudainement.

Harry sourit encore plus.

—Et on ne peut pas aller aux cachots sans être en retard, on est déjà limite. Attrape !

Et Harry putain de Potter lui passa un sac aux multiples petites décorations dessus, avant de lui foutre un manuel de métamorphose dedans -le sien, de toute évidence - et le reste des livres en fonction de son emploi du temps.

—McGo va t'étriper si tu n'as pas de manuel, nota Draco sans proposer de lui redonner.

—Je te dois bien ça, j'imagine.

—Et tu connais mon emploi du temps.

—Comment pensais-tu que je savais où t'attendre ?

Malgré lui, Draco était bien plus heureux que nécessaire de ces simples faits, alors que lui-même savait la même chose à propos de Potter.

Saloperie de Potter.

—Bien, on y va ?

Draco était mortifié.

—Je peux peut-être sécher...oh, les boules de Salazar, si je fais ça, mon père me tue.

Et, avec un courage et surtout un fatalisme étonnant, Draco suivit Harry pour sortir de la tour des gryffondors, la mort dans l'âme. Puis, puisque Draco doutait de pouvoir être plus ridicule, il prit la main de son homme et refusa tout net de croiser n'importe quel regard en se dirigeant à pas rapide vers la métamorphose, heureusement à côté de la tour des rouges et or.

Recueil OS drarryWhere stories live. Discover now