Chapitre 17

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-Qu'est-ce que tu as fait pour moi ?

-Tu avais des amis sur place ?

-En quoi ça a un rapport ? Je m'agace.

-Dis-moi.

-Oui. Arley. Un gardien mais... Putain ne me dis pas que...

-Je connais Arley. Je lui ai demandé de veiller sur toi en attendant le délai légal pour faire une demande de droit de visites. Je t'ai écrit des centaines de fois. J'en ai la preuve. Toutes les lettres me sont revenues. Toutes mes demandes pour te voir ont été rejetées. J'ai les courriers. Tu peux les lire si tu ne me crois pas. Je ne t'ai pas abandonné sur ce coup-là. On ne m'a juste pas donné l'opportunité d'être là.

-Tout ça c'est...

Je me lève et replace mes cheveux. Je regarde par la fenêtre. Le jour est en train de décliner. Je ne sais que penser. Je suis troublé. Perdu. Arley n'était donc pas sincère avec moi ? Il a fait ça juste parce que Parker lui a demandé ! Je n'en veux pas à ce dernier. J'aurais sans doute fait la même chose dans sa situation. Mais Arley n'était pas forcé de pousser les choses aussi loin entre nous. Il pouvait simplement se contenter de me surveiller sans devenir aussi proche. Je lui faisais confiance. Je me sens trahi et abusé. Je sors mon téléphone pour lui envoyer un message. Une simple question : "Est-ce que tu t'es rapproché de moi juste pour remplir la mission que Parker t'a confié ?"

-Je suis désolé. Je te jure que je n'ai rien pu faire d'autre.

Il se tient derrière moi avec une boîte à chaussures.

-Dedans, il y a toutes les lettres que je t'ai écrites plus celles de la prison pour me refuser le droit de te voir. Tu peux tout prendre et les lire ou alors tu peux refuser. On peut parler encore. Se raconter nos vies. Tu peux me dire ce qui t'as poussé à faire ce qui t'a amené en prison. Tes années chez ton oncle. Peu importe. On peut recommencer non ? On a déjà perdu assez de temps comme ça.

-Elles disaient quoi ces lettres ? Je demande à voix basse.

-Je me remémorais nos moments ensemble quand nous étions enfants. Je te parlais de ma vie en général. De ce que nous pourrions faire quand tu serais sorti. Ce genre de choses.

-Je ne vais pas les lire maintenant mais garde-les d'accord ?

-D'accord. Tu restes manger avec moi ? Et tu peux même dormir ici.

-C'est bon. Ça va aller.

Ça va trop vite tout ça. J'ai trop d'infos en même temps et je ne sais qu'en faire. Parker il... Il a vraiment tout fait pour moi. Je ne sais pas comment je dois réagir. Je ne sais pas quoi faire. J'en ai marre. Je suis dans le brouillard le plus complet.

-Non. Tu as menti. Tu ne vas pas dormir à l'hôtel. Je le sais. Ne cherche pas à nier. T'as toujours ce même truc quand tu mens.

-De quel truc tu parles ?

-Je ne vais pas te le dire ! Comment je saurai si tu me dis la vérité après ? Je ne veux pas te garder enfermé ici. Je ne vais pas te torturer ou quoi que ce soit, rigole-t-il.

Seulement moi, je ne ris pas. Et il remarque immédiatement ma détresse.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

-Rien c'est... C'est juste que... Si jamais j'accepte de rester ici, j'ai dit "si jamais", je ne veux pas avoir à te rendre de compte. Je ne veux pas que tu diriges ma vie et mes actions. Je veux être libre de mes mouvements tu comprends ? Et puis ça ne sera pas pour longtemps. Je ne veux rien devoir à quelqu'un.

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