Chapitre 31

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J'ouvre les yeux complètement désorienté. Il fait noir où je me trouve et j'ai terriblement froid. Je frissonne. J'apporte les mains sur mes bras nus pour les frictionner et leur donner un peu de chaleur. Quand je tente de me relever une douleur lancinante dans tout le corps m'en empêche. J'ai mal... Qu'est-ce que j'ai ?

Je cligne des yeux pour essayer de m'habituer à l'obscurité mais je ne distingue rien. Je sens la fraîcheur sur ma peau et c'est là que je remarque que je suis entièrement nu. Puis une porte s'ouvre.

-Ça y est t'es réveillé espèce de lopette ?

-T'es juste dans ma tête. T'es pas là... Je vais me réveiller...

Il avance vers moi. Même si je ne le vois pas j'entends le son de ses pas et je sens sa présence. Sa respiration me parvient toute proche. Trop proche. Je me recule jusqu'à être collé contre un mur.

-Je t'avais prévenu. Je t'avais dit de ne pas faire des choses comme ça...

-Laisse-moi tranquille, je sanglote.

Puis la porte s'ouvre de nouveau laissant apparaître un rayon de lumière ainsi qu'une silhouette que je reconnaîtrais entre mille.

-Travis ? M'appelle Parker.

-T'es là ?

Il me tend la main. Bizarrement, Edward ne s'interpose pas. Il me regarde simplement avec haine. Tant bien que mal j'arrive à me mettre sur mes pieds. Je suis sale. Je fais un pas vers lui craignant que mon oncle ne m'attrape mais il ne fait rien. Et là, puisant dans mes réserves d'énergie, je cours jusqu'à la lumière. Ma lumière. Parker.

Pile au moment où je sens sa main dans la mienne, je me réveille en sursaut.

-T'as fait un cauchemar. Ça va, je suis là.

Je me niche contre lui. Sa chaleur m'enveloppe.

-Tu veux en parler ?

Je secoue la tête. Il caresse mon dos puis embrasse le sommet de mon crâne.

-Ça te ferait du bien de le faire. Dis-moi.

Peut-être qu'il a raison. Je lui ai déjà confié le pire sur ma vie. Ce n'est pas un pauvre cauchemar qui devrait me foutre les jetons. Quoiqu'il se finit plutôt bien.

-J'étais de retour dans cette pièce. J'avais froid et... Je crois qu'il voulait me faire du mal mais tu es apparu. J'ai réussi à partir. À quitter le noir pour rejoindre la lumière.

-Tu sais ce que je pense ? Ça veut dire que tu te libéres peu à peu de tout ça. Tu as réussi à lui tourner le dos. Pour me rejoindre.

-C'est comme si tu étais mon sauveur.

-Si c'est le rôle que tu veux me donner alors ça me va. Le principal c'est que tu saches que je suis là.

J'arrive à redormir un peu avant que le réveil ne sonne. Je me lève le laissant somnoler encore pendant que je prépare le café. Je regagne la chambre avec une tasse pour lui. Appuyé contre le mur, je le regarde. Il a quitté son oreiller pour prendre le mien. Je souris. Il a une moue adorablement enfantine quand il dort. Ça m'embête mais je dois le réveiller pour ne pas qu'il soit en retard au travail. Doucement, je viens m'asseoir à côté de lui et passe les doigts dans ses cheveux. Il fait un petit bruit trop mignon alors qu'un sourire prend vie sur ses lèvres.

-Désolé de te tirer du sommeil comme ça mais tu vas être en retard.

-Hmm...

Il me fait basculer et se serre contre moi pour embrasser mon cou.

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