Be Free

Chapitre 18

Nous parlons jusque tard dans la soirée. Je suis épuisé mais j'en sais plus sur le Parker d'aujourd'hui qui n'est pas tellement différent de celui d'hier. Toujours aussi drôle, gentil et attendrissant. Il est reste tel que je l'ai connu. Je me sens plus en confiance.

-J'ai juste une question pour toi. Après je te laisse aller dormir.

-Laquelle ?

-Puisque tu n'as nulle part où aller, où étais-tu hier soir ?

-Tu ne me croiras jamais si je te le dis.

-Tente toujours.

-Ok, donc j'ai trouvé un chat. Je suis allé à l'adresse gravée sur la médaille. Et quand j'ai sonné, je suis tombé nez à nez avec Connor et Isaac.

-T'as dormi chez eux ? Waouh. Alors celle-là, je ne m'y attendais pas.

-Moi non plus. Isaac est vraiment un chouette type. Connor est... Je l'aime beaucoup.

-Hmm, bon t'as besoin de quelque chose ? Demande-t-il d'un ton un peu sec.

Je fronce les sourcils mais décide de ne pas relever. Apparemment, il n'aime pas beaucoup Connor.

-Non rien. Merci. Je vais juste passer par ta salle de bain et aller me coucher. Je commence tôt demain matin.

Il me montre la salle d'eau et où se trouve ce dont je peux avoir besoin. Je suis obligé de passer par sa chambre pour m'y rendre. Il m'explique qu'avant, il y en avait une plus grande mais que cette pièce a été transformée par le propriétaire en bureau donc je suis obligé d'emprunter celle-ci.

-Je vis seul alors ça m'est égal et je reçois rarement des invités donc voilà... Tu n'auras qu'à passer par ici.

Je me brosse les dents, me passe de l'eau sur le visage et sors de sa chambre. Puisqu'il est là, je ne prends pas le temps de regarder à quoi elle ressemble. Je le remercie et gagne le lit qui m'attend. Je règle l'alarme de mon téléphone pour demain et m'allonge. Je m'endors à peine la tête posée sur l'oreiller.

Quand elle sonne, je suis plus reposé que jamais. Il n'y a pas un bruit dans la petite maison. Peut-être qu'il est déjà parti travailler. Je prends des vêtements propres dans un des cartons et frappe à la porte de sa chambre. Pas de réponse. Je décide d'entrer. La fenêtre est ouverte et le lit est encore défait. Des vêtements traînent sur une chaise. Sur la table de chevet, il y a un livre et sur le mur un panneau en liège où sont accrochées des dizaines de photos. J'ai envie de m'approcher pour les voir plus en détails mais je ne le fais pas. Je ne veux pas être en retard pour mon premier jour. J'avance vers la porte qui mène à la salle de bain quand elle s'ouvre d'un coup. Je reste la bouche ouverte.

Il est là. Juste devant moi. Dans le plus simple appareil. Ses cheveux sont encore mouillés. Je ne peux empêcher mes yeux de dévier jusqu'au bas de son corps.

-Euh... Salut.

-Salut. Désolé ! Je pensais que t'étais parti et...

-C'est pas grave. Et puis, je pense que c'est pas la première fois que tu vois ma queue.

-Elle n'avait pas cette taille quand tu avais huit ans, je marmonne.

Je me colle une claque mentalement. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Il éclate de rire.

-Ravi de savoir qu'elle a poussé. Encore heureux. Sinon, elle risque de ne pas conserver cette taille très longtemps...

Il me regarde des pieds à la tête. Je ne porte qu'un boxer noir. J'avais totalement oublié ma tenue en le voyant comme ça. Je suis gêné.