Chapitre 2

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Le voyage fut long...très long. C'est la première fois que je pars aussi loin de chez moi. J'ai les jambes toutes engourdies d'être restée assise aussi longtemps. J'espère ne pas avoir à faire le chemin inverse trop rapidement. 

Je sors de l'appareil et vais récupérer ma valise. Je suis partie avec le strict nécessaire car 23kg de bagage autorisé...c'est vraiment pas beaucoup. 

Bon, heureusement que je ne suis pas une fashionista. Quelques pantalons, des jeans, des tee-shirts, des sous-vêtements...bref...juste la base. S'il faut je rachèterai sur place. 

Je loue une voiture chez Hertz, les tarifs sont assez exorbitants, il faudra que je songe a en acheter une si je dois rester. Je me dirige vers l'hôtel Holiday Inn qui est près de l'université. Heureusement que le GPS est intégré. Je suis totalement paumée. Et le climat est sacrément chaud. Je prends une douche dès que j'arrive histoire d'enlever toute cette moiteur. 

Mes parents et mes beaux-parents, enfin si je peux encore les appeler comme ça, m'ont offert une semaine dans une suite. Histoire que j'ai le temps de trouver un logement. Ils ont su, vu que j'avais besoin de ce voyage ; j'avais besoin de ce changement de vie pour me remettre. 

A l'accueil de l'hôtel, j'angoisse un peu. Mon anglais était passable en France, mais ici...de ce que j'ai pu entendre de mes compatriotes de vol, ça s'annonçait plus compliqué. L'accent local était très prononcé, enfin pour moi. J'arrive tant bien que mal à me faire comprendre, et me retrouve enfin dans ma suite. Je pose mes valises et saute me vautrer dans ce lit king size typiquement américain. 

Au bout de quelques instants, après avoir réalisé que j'y était enfin, j'ouvre ma valise, en sort quelques affaires plus légères, mon vanity et saute sous la douche. L'eau fraîche me fait un bien fou. J'enfile un leggins trois quart noir et un débardeur de la même couleur. Ma garde robe est loin d'être des plus colorées en temps normal, mais depuis le décès de Kévin, je n'arrive pas a quitter le noir. 

J'allume mon ordinateur portable. Je regarde surtout les mails en provenance de l'université. J'ai rendez vous demain avec l'administration. La professeur s'appelle Amy Deidrick. Elle est professeur de littérature française. 

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il s'est mis à jour automatiquement. Il est 22h et j'ai rendez vous à 10h demain. Je ne suis pas spécialement fatiguée, mais je prends un cachet pour dormir afin de me coucher et de tenter de prendre le rythme local. 

Je ne suis pas fan de tout ce qui est médicament, mais avec le décès de l'homme de ma vie, ils ont dû me médicamenter. J'ai refuser les anti-dépresseurs, mais je n'ai pas eu le choix des somnifères. Ma mère s'inquiétant de mon état de fatigue. J'était cadavérique. En même temps, dès que je fermait les yeux, je faisait des cauchemars, me réveillant en sueur. 

J'avais également perdu l'appétit et du coup pas mal de kilos. Une dizaine à vrai dire, et cela se ressentait beaucoup dans ma garde robe...et sur mon corps qui était beaucoup moins "ferme". Mais de toute façon, comme je n'avais plus personne à qui le montrer...
Donc, à jeun, j'avalais ce petit comprimé, me posait dans ce grand lit vide et attendait de sombrer dans un sommeil sans rêve.   

The American Dream...ou pas!!Where stories live. Discover now