Chapitre 12

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Le trajet retour s'est fait en silence. J'étais vexée par ce qu'il m'a dit. Et lui semblait soûlé de mon comportement. 

Je ne serais jamais une mannequin moi, et je ne cherche même pas à l'être. Alors qu'ils me foutent la paix la team beau gosse. Je ne ferais jamais un 38 en pantalon et je n'aurais jamais un ventre plat (en tout cas pas tant que mon seul anti dépresseur sera du chocolat). 

Une fois arrivée à la maison, je suis étonnée de le voir sortir du véhicule pour me suivre. Nous entrons, et je le laisse sans un mot dans le salon avant de filer prendre une bonne douche fraîche. 

Quand je sort, Brock s'est changé. Il a enfiler son jean et un tee_shirt noir à manche longue. Moi je suis en bas de pyjama rayé bleu et un débardeur noir. Je file dans ma chambre sans lui dire un mot pour mettre un gilet léger afin de camoufler le gras de mes bras qui pend. Oui...je complexe sur ce point là. 

Lorsque je sort de ma chambre, il me fait signe de m'asseoir à côté de lui. 

- Est-ce que tu t'aimes? me demande-t'il de but en blanc avant même que mon fessier n'ai touché le sofa.

- Quoi?

- Est-ce que tu te trouve belle? me redemande-t'il en fixant son regard sur moi.

Je cligne des yeux, choquée par ses questions, et surtout par le culot qu'il a de me les poser. On ne se connait pas après tout. C'est indiscret. Ma bouche s'ouvre et se ferme. J'hésite entre l'insulter ou l'envoyer chier. 

- Si toi même tu ne te trouve pas jolie, si toi même tu ne t'aime pas, tu ne peux pas attendre que les autres le fasse pour toi. dit-il devant mon silence, toujours en sondant mon visage.

Ce coup là je ne l'avais pas vu venir. Les larmes me montent aux yeux, et une boule se forme dans ma gorge. Il doit sentir que je suis au bord de l'explosion car il pose une de ses grandes mains de viking sur mon genou. Ce contact m'électrise tout le corps. Je repousse sa main. Je regarde partout, sauf lui. En fait je regarde surtout le plafond afin d'empêcher les larmes qui sont au bords de mes paupières de couler. 

- Hey, regarde moi Kloé.

Je hoche négativement la tête. Il me saisit alors le menton entre son pouce et son index pour me forcer à lui faire face. Refusant son regard, je baisse les yeux, et du coup deux larmes s'écoules le long de mes joues. 

- Je sais que mes mots ont été durs, mais je me devais de te le dire. Aimes toi. Aimes toi comme tu es, et si ce n'est pas le cas, change ce qui ne te plait pas. Mais donne toi les moyens. 

Il a baissé sa tête afin de l'approcher de la mienne. Je fixe toujours le cuire du canapé entre nous, refusant qu'il ne voit mes yeux larmoyants et la peine que produisent ses paroles sur moi. Il met ses mains en coupe sur mon visage après avoir essuyer mes larmes du revers de ses doigts. Ses mains sont rugueuses sur mon visage, surement à cause du sport, et des poids qu'il soulève. Ça donne de la corne au main. Mais rien de méchant, et puis son geste et tellement doux que ça amoindrit la rugosité de ses mains. 

- Regarde moi bordel. dit-il doucement mais fermement. 

Je lève alors les yeux vers lui. Je le vois d'abord flou avant que les larmes qui étaient accrochées à mes cils glissent le long de ses doigts. Je me mord les lèvres pour retenir leur tremblement. 

- Je ne te lâcherais pas ok. Je serais là. Dès que je le pourrais je viendrais. Je vais t'aider Kloé. Tu vas me maudire, m'insulter, me détester. Mais je ne te lâcherai pas tant que tu ne t'aimeras pas. 

Et là, touchée par ses "promesses", je lâche le hoquet de chagrin que je peinait à retenir. Les larmes redoubles. Il me prends alors dans ses bras, et je m'accroche à son tee-shirt sur son buste. 

Après avoir bien humidifier son épaule et ses cheveux, je me redresse et il dessers son étreinte. Je m'essuie les yeux, et pars dans la cuisine chercher de quoi me moucher. 

Quand je reviens, Brock est toujours assit sur le canapé, la trace de mes larmes sur son épaule, les coudes posés sur les genoux. 

- Ça va mieux?

- T'es sur que t'es coach et pas psy?

- L'un ne va pas sans l'autre. me dit-il dans un sourire timide.

- Je fais de la peine hein. dis-je mon mouchoir en papier à la main, les yeux surement rougis, adossée à la table de la salle à manger.

- Non, non, dit-il aussitôt en fronçant les sourcils. Ce qui fait de la peine, c'est de voir une nana comme toi, avec ton caractère se laisser emmerder par un désamour de sa personne. 

Il se lève et vient se positionner en face de moi. Il pose ses deux grandes paluches sur mes épaules, puis remonte sur ma nuque. Ses pouces caressent le bas de mes joues, et il a plongé ses yeux azur dans les miens. Son corps d'Apollon n'est qu'à quelques centimètres de moi et cela me donne un léger coup de chaud. Ma respiration s'accélère, et cette fois ce n'est pas dû à une activité sportive. 

- Tu me fais confiance? me murmure-t'il

Et cette fois, je hoche la tête de bas en haut. Oui, oui je veux m'aimer. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir et me trouver jolie. Je veux qu'on me trouve jolie aussi. Je veux m'aimer pour qu'on puisse m'aimer.

The American Dream...ou pas!!Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu