The American Dream...ou pas!!

Chapitre 11

Comme Casey l'avait prédit, je n'ai rien comprit aux règles du match de football américain. Pourtant, Brock qui était assit à côté de moi a souvent essayé de m'expliquer deux, trois trucs. En vain, je lui ai donc dit de laisser tomber et de profiter du match. 

Amy et Anton se sont pas mal rapproché. Toutes les excuses étaient bonnes pour qu'ils se touchent. C'était trop mignon. 

Ce mercredi, Brock doit passer dans l'après midi pour qu'on parle de son coaching. Ça ne m'emballe pas plus que ça, mais j'essaie pour faire plaisir à Amy. J'enfile donc un leggings et un tee shirt noir. Je sort la seule paire de basket que j'ai, et prépare une limonade bien fraîche. Nous sommes fin septembre, et la température et encore bien élevée ici. 

A 15h, je reçois un message inconnu.

"Je suis là dans 20min. A toute. Brock"

Comment à-t'il eu mon numéro? Encore un coup de ma gentille coloc'. 

"Ok. Je t'attend. A toute. Kloé"

A 15h30, on sonne à la porte. C'est lui évidemment. Il porte un simple tee shirt blanc sous un gilet noir qui lui moule ses bras musclés, et un jean bleu foncé. Simple...mais ça lui va bien. Ses cheveux sont lâchés cette fois. Qu'ils sont long dis donc.  

- Et bien et bien, 10 min de retard, j'espère que vous êtes bien plus ponctuel quand il s'agit de vos rendez vous professionnels Mr Brock. je le taquine. 

Il me sourit de toutes ses dents parfaitement blanche. Mon cœur rate un autre battement. Il est mignon quand il sourit. Je me décale pour le laisser entrer. 

- Mais nous sommes à un rendez vous professionnel chère demoiselle. 

Le fait qu'il ai prononcé ce dernier mot en français étire mon sourire jusqu'aux oreilles. 

- Oh, très bien cher ami. Installez vous, je vais nous chercher de quoi nous abreuvoir. 

- Ok non, là tu m'as perdu. dit-il en riant. Ce qui me fait rire à mon tour.

- Assied toi, je vais nous chercher à boire. 

Me voilà donc face à un viking en train de lui exposer mes problèmes corporels. C'est gênant, mais je ne vois à aucun moment dans son regard un signe de jugement. Il est là, à m'écouter. Il hoche parfois la tête. 

Comme il fait beau, je lui propose que nous allions dehors. J'en profite pour sortir une clope. Il tique. 

- Tu sais que sport et tabac ne font pas bon ménage? me dit-il en fronçant les sourcils

- Ouais ouais ouais...mais tu sais que Kloé sans sa nicotine ça ne fait pas non plus bon ménage. 

- Ok. Bon, assez perdu de temps. Puisque c'est comme ça. Prépare toi on y va. 

- On va où? je demande soudain inquiète.

- Tester tes limites.

- OK...bah...je suis prête. 

- Je vais chercher mes affaires. Je peux me changer où?

- Euh...dans la salle de bain si tu veux.

Je l'entends sortir et rentrer. Je n'ai pas bouger d'un poil. Ok, je savais que je devrais faire un peu de sport, d'où ma tenue, mais je ne pensait pas, vu comment avait débuté la "séance" que ce serait aussi...impromptu. 

Quinze minutes plus tard, il revient vêtu d'un survêtement noir et d'un débardeur blanc. J'ai toujours trouvé le débardeur ridicule sur un mec...mais là...je dois avouer que ça lui va carrément bien. 

Je prends deux bouteilles d'eau, mon sac à main et on sort. Il me fait monter dans sa voiture, encore un énorme 4X4. 

- Stressée?me demande-t'il en me regardant rapidement

- Totalement.

Nous arrivons rapidement dans un coin pavillonnaire, dans lequel se situe un genre de grand parc. 

- Nous sommes à LaPrele Park. me dit-il comme si cela devais me dire quelque chose.

- Ouais...et...

- Et rien. Aller bouge, sort de la voiture. On y va. 

J'ai une boule au ventre. Je sent que je vais me taper l'affiche complète. Je laisse mon sac à main dans le coffre, mais prends tout de même une bouteille d'eau. Je rejoins Brock de l'autre côté de la voiture. 

On se met en marche, sans pour autant parler. La marche ne me dérange pas. J'aime bien marcher. Puis il augmente la cadence. Nous n'avons pas la même taille de jambes. Je suis limite en train de trottiner pour le suivre. 

- Brock...humm...comment te dire...j'ai des petites jambes moi. dis-je tout essoufflée

- Hum hum...je sais...c'est le but.

- Ah euh...ok..

Et nous continuons ainsi. Il varie les allures. Mes poumons sont restés à 100m de la voiture. Je sue comme un bœuf et je doit être aussi rouge qu'une tomate. J'en peut plus. Je m'arrête, plier en deux, les mains sur les genoux. 

- Ok Ok l'Apollon. Tu voulais me tester. Voilà qui est fait. 

- Ok la française, sauf que ce n'est pas toi qui décide de quand s'arrête la séance. Tant que je serais ton coach, ce sera moi qui décide. 

Je me redresse et le toise de ma petite taille. Je plisse les yeux afin d'essayer d'être menaçante. 

- Qui t'as dit que j'acceptais que tu me coach?

- Toi. A partir du moment où tu est sortit de la maison avec moi, à partir du moment où tu m'as suivi, c'est pour moi un accord tacite. Ça et le fait qu'Amy m'ai dit que tu risquerais de jeter l'éponge un peu trop vite. 

- La garce, je marmonne. Nan mais en vrai Brock, jsuis HS là. Faisons au moins une pause ok?

Il reste à me sonder un court instant. Se lèche les lèvres en réfléchissant. 

- Ok. A une condition...tu cours jusqu'au prochain banc. 

- Quoi? Non c'est mort. 

Je me laisse tomber sur les fesses au sol. L'herbe est sèche et me pique un peu le derrière, mais ça me fait un bien fou d'être assise. 

- Kloé...

- Brooooock.

- Aller...bouge toi. Relève toi. Dit-il en me tendant sa main. 

- C'est mort. dis-je en claquant dans sa main tendue. Laisse moi mourir ici.

Et je laisse mon buste tout moite choir lamentablement au sol.  Mon buste se soulevant rapidement au rythme effréné de ma respiration saccadée. Je ferme les yeux afin de me concentrer sur ma récupération. 

Je sent Brock s'asseoir à mes côtés. 

- Kloé, si tu veux vraiment changer, il va falloir que tu y mettes du tiens, et que tu arrêtes un peu de t'écouter. 

Je tourne la tête vers lui. Son ton était presque cinglant. Il m'a parlé sans me regarder. Je fronce les sourcils. 

- Peut-être que je ne veux pas alors. dis-je méchamment, réalignant ma tête face au ciel. 

- Très bien. Rentrons alors. dit-il après un silence assez lourd.