Chapitre 6

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Nous rentrons des courses et disposons tous nos sacs dans la cuisine. Le mot du jour qui n'a cessé de sortir de ma bouche est "huge". Tout est vraiment disproportionné dans ce pays. 

Je suis en train de préparer une salade de riz au thon, maïs et poivrons pendant qu'elle prépare les ribs et autres viandes. Elle sait vraiment tout faire. C'est vraiment une perle cette fille. Je m'étonne alors qu'elle soit encore célibataire.

- Dis moi Amy, comment se fait-il qu'une nana aussi jolie et polyvalente que toi soit encore célibataire? je lui demande sans la regarder, toujours concentrée sur ma salade. 

- Si tu trouves la réponse, dis le moi car je n'en ai pas la moindre idée. dit-elle en riant. 

- Nan mais sérieusement, dis-je en me plaçant à coté d'elle, la hanche coller sur le plan de travail, il n'y aurait même pas un ptit mec pour qui tu aurais un crush? Un tout petit?

Elle s'arrête, s'essuie les mains sur un torchon et se tourne face à moi. Elle me fixe, cherchant sans doute dans mon regard si elle peut me faire confiance. 

- Ok...j'ai peut-être un petit truc pour un mec. 

- Ah bah voilà...

- MAIS

- Parce qu'il y a toujours un mais...

- Mais c'est assez compliqué. 

- Amy, la vie est compliqué. Et la vie est courte aussi et ça je l'ai apprit bien trop tôt, et bien trop douloureusement. Si ce mec te plait, lances-toi. Si c'est réciproque, bingo. Si ça ne l'est pas, tu passes au suivant. 

- Humm...tu as sans doute raison, mais, je ne sais pas...c'est le neveu du doyen...

- Et c'est lui qui vient ce soir?

- Oui.

- Ok, ce qu'on va faire, je vais l'observer et si je vois des trucs je te les dirais en français. Ils ne devraient pas comprendre n'est-ce pas? 

- Non, du tout, mon frère est une quiche en langue étrangère. Tu ferais ça pour moi? 

- Bien évidemment. Solidarité féminine. Ça me permettra de vivre une histoire d'amour par procuration si ça marche. 

Après quelques instant de silence où chacune est retournée à sa tâche, Amy lâche la phrase qui tue : 

- Je sais que c'est un sujet sensible, mais tu pourrais vivre une histoire d'amour toi aussi. Ce n'est pas parce que ton ex est...mort, que tu ne pourrais pas retrouver quelqu'un. Enfin, je veux dire, il n'y a pas de raison que tu finisses seule bouffée par des chats. 

Malgré que le sujet me fasse mal, et que dans le fond elle a sans doute raison, je ne peut m'empêcher de penser que ce serait le trahir. Je m'accroche au plan de travail pour ne pas flancher face à la douleur qui me serre le cœur. Elle le serre tellement fort qu'il pourrait s'arrêter là, à l'instant. 

- C'est pour toi que je dis ça. me dit doucement Amy en posant une main sur mon épaule. 

Je redresse ma tête et avale difficilement la boule de chagrin qui s'était formée dans ma gorge. Je force un sourire devant sa mine tristounette. 

- Ça ne risque pas...je n'aime pas les chats. Et je souris devant ma blague pourrie. Ce qui décrispe son si beau visage. Je vais aller fumer une petite cigarette dehors si ça ne te dérange pas. 

- Tant que tu fumes dehors...mais tu regretteras bien vite cette addiction quand viendra l'hiver.

Alors que je suis tranquillement assise à la table de jardin sur ma nouvelle petite terrasse, je suis attaquée par un gros chien qui me saute dessus afin de me lécher le visage. Je lâche un petit cri de pétasse affolée. Quand soudain j'entends une voix grave et...plutôt sexy rappeler son loup.

- Nanuck au pied. Laisse la française tranquille. 

OKAY...sa voix est sexy mais sa réflexion...j'ai moyennement apprécié. J'éteins ma cigarette afin d'aller faire la connaissance du propriétaire de Nanuck, qui je pense doit être soit le frère d'Amy soit le neveu du doyen. Je rentre dans la buanderie, en prenant soin de la refermer pour que le chien ne sorte pas et me dirige dans la cuisine. Je bois un verre d'eau en écoutant de loin les conversations du salon. 

- Kloé, ramène toi que je te présente mon abrutit de frangin.

- J'arrive. 

Je me dirige donc dans le salon, et là, je bloque net. Mes pieds se fixe dans le sol et mes joues se mettent à me brûler. WHAT THE FUCK!!!

- Kloé, je te présente mon frère...

- Casey, je fini à sa place tout en fixant le bel apollon debout en face de moi, à quelques mètres de moi. 

- Oui. Comment tu sais? Et voici Anton. Et cette boule de poil c'est Nanuck le Husky Sibérien de mon frère. 

Je reste là, figée à regarder ce mec, celui sur lequel j'ai fantasmé plusieurs fois. En parlant même à Kévin. C'était un délire entre nous. Parler de ces acteurs, chanteurs, que nous aimerions avoir dans notre lit. J'ai chaud rien que de me rappeler de tout ce qui m'était passé par la tête concernant Casey et moi. 

- Hum...bonsoir...hum...Amy, je peut te voir dans la cuisine deux minutes

Elle s'excuse auprès de ces invités.

- Tu ne m'avais pas dit que ton frère était LE Casey Deidrick!!!

- Pourquoi? J'aurais dû? Je ne savais pas que tu étais fan! T'es rouge écarlate c'est tellement drôle. Mon frère te fais de l'effet à ce que je vois. dit-elle en riant. 

- Oh merde. Putain la honte. Nan mais ça n'arrive qu'à moi ce genre de chose. 

- Mon frère te plait tant que ça?

- Non. Enfin si. Non. Je sais pas. Je le connais pas. Mais c'est un putain de canon ton frère. Enfin quoi...c'est Casey Deidrick quoi!! 

- On parle de moi. Même en français je sais reconnaître mon nom tout de même. nous interromps Casey de sa voix grave et tellement sensuelle. 

- Oui. Apparemment tu es connu en France aussi. 

- Oh...ravi de le savoir. 

- Oui enfin pas connu connu. Juste pour les lectrices de Driven en tout cas. 

- Oh je vois. Donc le coup de chaud c'est parce que tu m'as vu à poil dans l'adaptation du livre. 

Et là, le rouge me remonte jusqu'au front c'est sur. Je visualise les images. Mon dieu ce corps de rêve. J'en salive. 

The American Dream...ou pas!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant