Chapitre 8

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Alors que l'on entends Amy s'exclamer de joie à l'arrivée du dernier invité, je rejoint Anton au barbecue. J'essaie de lui parler d'Amy, de lui dire qu'elle est une fille géniale, qui m'a accueillit à bras ouverts, etc etc...

- Mec, ça fait plaisir de te voir. lance Casey derrière nous.

Je me retourne alors et quand je vois le mec qui vient d'arrivé je suis scotchée. 

- Mais putain, ils vous donnent quoi à manger dans ce pays pour que vous soyez tous aussi grand!! 

Amy rigole, car elle est la seule à avoir compris. Nan mais sans blague le mec doit bien faire deux mètres de haut. Carré comme une armoire à glace pour géant. Châtain clair, les cheveux, qui semblent bien long, noués dans un chignon à l'arrache et avec une barbe bien entretenue. 

Amy s'accroche au bras de ce géant et l'avance vers nous. Je doit limite me briser la nuque pour regarder ses yeux. Il a de beaux yeux bleus. Franchement, il est pas mal dans le style viking. Pas du tout mon genre, mais pas mal. 

- Kloé, je te présente Brock. Brock, voici Kloé ma colocataire ainsi que mon assistante à l'université. Et au cas où tu ne l'aurais pas capté, elle nous vient directement de France. 

- Enchanté. me dit-il alors. 

- Enchantée, je lui réponds avec un réel sourire. Ça me fait toujours plaisir quand je vois un non natif tenter de parler français. Le coq en moi se gonfle de fierté. 

Il se tourne vers Anton pour le saluer. Puis le viking retourne auprès de son pote. 

Je part chercher l'apéro que nous allons prendre dehors, le temps que les braises soient prêtes et que la viande cuise. J'ai préparé quelques toasts que je place au centre de la table de jardin. J'ai ramené aussi la bouteille de Jack et une de rosé. 

- Merci pour ces amuses bouches ma FAN. dit Casey en se servant d'un des petits toast. 

- Tout le plaisir est pour moi mon IDOLE dis-je en riant. 

Il n'y a que quatre chaises de jardin, donc il n'en reste plus qu'une de libre pour nos deux cuistots. J'espère qu'Amy aura l'idée de s'asseoir sur les genoux d'Anton. 

- Amy, il ne reste plus qu'une chaise de libre, fait comme si tu n'avais pas le choix que de t'asseoir sur les genoux de ton blond. 

- Arrêtez de parler français. C'est gênant. dit Casey

- Désolée, parfois ça m'échappe. dis-je en lui tirant la langue.

Alors que je commence à faire le service et que Casey commence à vanner sur les français, je remarque que Brock me regarde bizarrement. 

- Quoi?

- Alors comme ça tu es fan de Casey? 

- Et ouais mon vieux, que veux-tu...elles sont toutes folles de moi...même en France. 

- N'importe quoi... dis-je en levant les yeux au ciel.

- Si si...tu as même fantasmé sur moi. 

- Arrêtes, t'es chiant, c'est gênant. 

Et je ne sais pas pourquoi, alors que bon, mon délire de fantasme avec Casey est plus ou moins passé, c'est tout de même gênant qu'il l'évoque devant quelqu'un d'autre. 

- Ah bon, carrément un fantasme. dit Brock en pouffant. 

- Ouais bon, enfin c'était pas spécialement lui mais plutôt le personnage qu'il incarnait qui me faisait fantasmer. C'est tombé sur lui, ça aurait pu être un autre! puis je me tourne vers Casey pour continuer. De toute façon je n'aime pas les barbus. Et dans Driven tu ne l'étais pas. Donc fin du fantasme. NA. Maintenant le sujet est clos. Merci

- Vous avez pas fini d'embêter ma colocataire.  Qui n'a jamais fantasmé sur personne? Le truc c'est qu'il ne nous ai jamais arrivé de nous retrouver devant cette personne. Elle si. Point. Fantasme suivant. Bon, Anton assied toi, je  vais me poser sur tes genoux, je n'ai pas assez de chaise. dit Amy assez autoritairement. 

Anton s'assied avec plaisir afin de recevoir les fesses galbées ma colocataire. Casey allait protester mais je lui coupe l'herbe sous le pied en lui posant une question sur sa série. Le lancer sur un sujet qu'il affectionne est un coup sur pour faire diversion. 

Je pars fumer avant de passer à table en m'éloignant des non fumeurs. Casey me rejoint. Nanuck nous tournant autour. Tout d'un coup il approche sa main de mon cou, j'ai un mouvement de recul. 

- T'inquiète, je voulais juste voir ton pendentif. 

Il se saisit dudit bijou et baisse sa tête pour mieux voir. Il s'agit d'une photo gravée de Kévin. Il me l'avait offert à la dernière St Valentin. 

- Oh mais la vache, c'est moi? Sans ma barbe mais c'est moi. s'exclame-t'il

Je lui arrache le pendentif des doigts, le serrant bien dans mon poing et part en courant dans ma chambre. Les larmes me montant au yeux, je n'avait pas envie de fondre en larme devant eux. Je n'avait pas envie de fondre en larme tout court. Je me l'était dit avant de partir. Plus de larmes. 

Je n'ai emporté que très peu de souvenir de Kévin. Sinon comment aller de l'avant m'étais-je dit. Juste une photo sur ma table de nuit et ce pendentif que je n'avait jamais réussit à enlever. 

Je me saisit de la photo et le regarde. Lui, si beau. Si plein de vie. Mon homme. Ma vie. Je me mords l'intérieure des joues pour ne pas pleurer. J'entends toquer à ma porte avant qu'elle ne coulisse. 

- Je peux rentrer? me demande un Casey tout penaud.

La boule dans ma gorge ne voulant pas redescendre, je hoche la tête de bas en haut et sans lui adresser un regard, je repose la photo de Kévin à sa place. Je sent le lit affaisser signe qu'il s'y est assit. 

- Je suis désolé, je ne savait pas. Amy vient de nous raconter. 

- Oh non...je geint en baissant ma tête, cachant mon visage dans mes mains.

- T'inquiètes. Je comprends que tu ais du prendre un substitue de moi ne pouvant pas m'avoir en vrai. me dit-il calmement. 

Je redresse la tête vers lui, un sourire malicieux s'est posé sur ses lèvres. Je comprends qu'il essaie de me faire rire. De me divertir pour amoindrir ma peine et ma gêne. 

- T'es con. je pouffe. Jte connaissait même pas à l'époque.  

- Ton subconscient savait déjà que tu étais amoureuse de moi. 

- Même pas en rêve Deidrick. je rétorque avec un vrai sourire

- Tu te ment à toi même, quelle tristesse. Je ne dirais rien à personne promis. Aller vient, la bouffe va être prête. 

- Casey?

- Oui?

- Merci. 

- Pourquoi?

- De ne pas me prendre en pitié, de ne pas être désolé pour moi, tout ça tout ça quoi.

- Si je devais te prendre en pitié Kloé, ce serait parce que tu t'enfermes dans ton chagrin et que tu y gâches ta vie. Mais Amy nous a expliqué ta démarche, et je trouve que c'est plutôt super constructif et que c'est aller de l'avant. Donc non, je n'ai pas pitié de toi. 

Je me lève alors et le serre dans mes bras. Ma tête contre son torse, mes bras autour de son abdomen, mes mains nouées derrière son dos. 

- Merci, je souffle contre ses abdos. Vous êtes vraiment extraordinaire chez les Deidrick.

Il me dépose un baiser dans les cheveux et, tout en maintenant un bras autour de mes épaules, me ramène à l'extérieur, ou les trois autres nous attendent. 



The American Dream...ou pas!!Where stories live. Discover now