Chapitre 43

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Alors je suis plongée dans un doux sommeil, je me réveille en sursaut quand Astan ouvre d'un coup sec et bruyant les rideaux. La Lumière s'abat alors désagréablement sur moi, et je me cache alors sous ma couette pour rester dans un semblant d'obscurité.

— Debout! Me lance Astan, sur un ton un peu trop sec à mon goût.

Bonjour d'abord, cher colocataire.

Sauf que j'aurais préféré un réveil bien plus en douceur. Franchement, il aurait pu me réveiller normalement, et pas comme une brute. Je décide de rester cachée sous ma couette, n'étant pas très motivée pour me lever.

— Dépêche-toi, l'humaine. On a plein de trucs à faire aujourd'hui, réplique-t-il en s'agitant dans son salon après avoir ouvert toutes les fenêtres.

Un vent froid et désagréable me fait frissonner malgré la couette épaisse qui me recouvre.

Ne bougeant pas d'un cil, j'entends alors des pas nerveux s'approcher rapidement du canapé. Astan attrape ma couverture et d'un coup sec me la retire.

Le con.

— Mmmmh...Je lâche, les yeux toujours fermés.

Je déteste cette sensation soudaine de froid. Il n'y a pas pire comme réveil.

Je me recroqueville alors en boule afin de garder le peu de chaleur qu'il me reste en moi.

Sauf qu'Astan commence à s'impatienter. Mais, après ce qu'il vient de faire, je n'ai pas envie de lui obéir.

Personne ne réveille Mia de cette façon!

Dernier avertissement, lâche Astan, perdant patience.

J'ouvre alors un œil, fixe mon interlocuteur sans bouger et le referme, étant donné que la lumière m'est encore trop agressive.

— Bon, tu l'auras voulu, finit-il par lâcher.

Astan soulève alors son canapé et me fait tomber par terre, comme une vulgaire chose.

Il s'est pris pour Pascal le grand-frère, lui?

Une intense colère commence à s'emparer de moi, alors que je suis allongée au sol.

Je me relève, cette fois-ci bien réveillée par cette méthode qui s'est révélée aussi efficace que désagréable et toise mon interlocuteur du regard.

— Tu vas regretter ce que tu viens de faire, j'articule, le regard noir.

Je m'approche alors soudainement de lui et lui fait une prise d'art martial pour le mettre au sol. Astan, qui ne s'attendait pas à une telle réaction de ma part, perd l'équilibre mais se rattrape habilement grâce au mur qui se trouve non loin derrière lui. D'un mouvement parfaitement exécuté, il me maitrise et me coince contre le mur pour que je ne puisse plus bouger.

— Échec et mat, jeune demoiselle.

Raaaaah! Il m'énerve!

Ce n'est pas juste! Comme il est plus grand que moi, il a plus de force et plus de facilité à m'immobiliser.

Astan est là, tout près de moi, ses deux mains plaquant mes bras au mur. C'est vrai que dans la position dans laquelle je suis, je ne peux plus faire grand chose. Il me fixe de son air supérieur, un sourire de satisfaction en coin, comme un enfant capricieux qui aurait eu ce qu'il voulait. Son petit air charmeur m'énerve encore plus.

Par chance, mes jambes sont libres. Je lui flanque alors un coup de pied et dans le feu de l'action parviens à libérer mes bras. Et là je ne sais pas ce qu'il me prend, un peu à court d'idée pour me sortir de là, je décide de le chatouiller, en lui pinçant les côtés de son ventre pour le déstabiliser afin de m'extirper de lui.

Les Peuples des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant