Chapitre 10

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Une fois le dîner terminé, je fais une visite rapide à Astan de la maison.

J'arrive à l'entrée d'une petite pièce servant de chambre d'ami, et lui ouvre la porte.

— Tu peux dormir ici.

Astan hausse un sourcil, surpris.

— Dans une chambre, carrément?

— Ça sera toujours plus confortable qu'un canapé, je lui lance en faisant implicitement référence au fait qu'il m'est fait dormir sur le sien.

— Tu t'attendais vraiment à ce que je te fasse dormir dans mon lit? Réplique-t-il d'un air hautain, qui me fait frissonner d'énervement.

Je lève les yeux au ciel et fouille dans l'armoire de la chambre afin de lui dénicher des draps propres que je jette sur le lit.

— Je ne dors de toute façon pas avec un mec qui ne me plait pas.

Astan éclate de rire et s'allonge nonchalamment sur le lit, jetant à son tour par terre les draps que je viens de lui donner.

— Vous êtes tellement sur la défensive, vous les humains, c'est pas possible.

— C'est ça. Et au passage, si tu t'attends à ce que je te fasse ton lit, tu peux toujours rêver.

Astan se relève et déroule la housse de couette qu'il regarde d'un air peu assuré.

J'écarquille les yeux.

— Ne me dis pas que tu ne sais pas comment on fait...!

Astan passe sa main dans ses cheveux, un peu gêné.

— Les lits sont pourvus différemment, chez nous. Mais, je vais me débrouiller tout seul, je n'ai pas besoin de toi, je ne suis pas neuneu, réplique-t-il en prenant à nouveau son air arrogant.

— Ok, alors je te laisse. La salle de bain est sur la droite du couloir, si tu as besoin, je réplique, avant de sortir de la chambre.

Astan ne répond pas à commence à faire maladroitement son lit.

Je me retrouve alors seule dans ma chambre. Je laisse échapper un soupir de soulagement d'être enfin sans lui. Ce type a vraiment le don de m'agacer quand il se tient à côté de moi.

Je relis alors un peu mes cours de l'université, même si je suis encore en vacances, et enfile un legging et un débardeur en prévision de dormir.

Vers 23 heures, je me dirige vers la salle de main pour me brosser des dents.

Au moment où je rentre dedans, je bute contre Astan qui en sort.

Ou plutôt contre son torse...

...nu.

Le teeshirt, ce n'est pas en option.

Mes yeux ne peuvent s'empêcher de glisser sur les muscles pourvus de mon nouveau colocataire, mais je décide de les relever tout de suite pour pas qu'il me crame.

— On profite de la vue? Me lance-t-il.

Je me pétrifie, toute rouge.

Les Peuples des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant