Empathy Excess {Tome 1}

Une impression de déjà vu.

Lorsque je suis arrivée dans la salle de bain et que j'ai décidé de prendre ma douche, mon équilibre était assez difficile à gérer. En effet, lorsque je posais mon pied et que j'y posais à peine la moitié de mon poids, la douleur se faisait ressentir plus encore. J'entends soudainement du bruit dans la salle d'à côté, le salon, alors je décide de me concentrer sur la discussion entretenue par Zico et Kimi et oublie mon équilibre. Un boum se fait entendre de ma chute. Kimi arrive aussi vite après ça.

- Hye-Sun ! m'appelle-t-elle en refermant la porte derrière elle, Je suis là !

Elle m'aide alors à prendre ma douche après m'avoir relevé. Kimi est comme une maman poule parce que lorsque je me blesse, elle devient comme tel.

- Tu es sûre que ce n'est pas cassé ? me demande-t-elle, inquiète.
- Je n'ai juste pas l'habitude de perdre l'équilibre, ça devrait aller, la rassure-je.
- Je sais, me confirme-t-elle en s'occupant de mes cheveux.

Je voulais lui en parler depuis mon arrivée. Cet homme, qui était-ce ? Il m'avait effrayé. J'ai même cru le voir me suivre mais honnêtement, je ne savais pas si c'était parce qu'il m'avait alarmé un peu plus tôt et donc que mon imagination me joue des tours ou bien qu'il était réellement à ma poursuite pour une raison que j'ignore. Alors je décide de me lancer.

- J'ai croisé un homme qui voulait que je te donne un papier, lui annonce-je.

Elle ne comprend pas. Oui. Il faut que je lui dise.

- Kimi, commence-je, il me faisait peur, cet homme surgit de nulle part. Il te connaissait !

Elle se sèche les mains puis me demande où est ce mot pour qu'elle puisse le lire. Je lui indique alors ma veste et elle lit ce mot. Et à ce moment précis, elle devient pâle. Comme pétrifiée de peur. Elle semble être au courant. Je n'avais pas ouvert le mot alors il est probable qu'il y avait marqué une menace à mon ou son égard.

[Narrateur extérieur : Kimi fait tomber le mot pour le passer en dessous de la porte afin qu'il glisse dans le salon où Zico a pu le récupérer. Sur ce mot, on peut y lire : "Elle est très... jolie, ton amie."]

Je lui ai demandé ce qu'il se passait mais elle ne m'a pas répondu. Elle m'assura que ça allait en me tendant la serviette. Puis elle est sortie cinq minutes après. Elle m'avait dit juste avant de partir que si jamais j'avais un problème, je l'appelais. Alors après m'être habillée, je l'ai appelé parce que le bandage était trop haut pour moi, il me fallait de l'équilibre et une chaise.

- Elle est partie sur la terrasse.

C'est Zico qui arrive à sa place, devant la porte.

- Je vais me débrouiller, ce n'est pas grave, assure-je.

Il veut m'aider alors je lui explique la situation et il rentre après avoir eu ma permission pour attraper le bandage et me le tend. J'ai alors fait un arrangement à mon pied pour qu'il souffre moins. Cette journée avait vraiment été étrange. Je ne savais pas quoi en penser. Je devais repartir dans moins de deux semaines. J'avais donc décidé de rentrer chez moi, le lendemain.

Lorsque le soleil se leva, je me suis réveillée sur le canapé parce que j'avais insisté la veille pour ne pas dormir dans le lit. J'ai reçu alors un appel de Doyoung. Pour éviter de réveiller quiconque dans cette maison, je suis allée sur le balcon. Il faisait si beau. Doyoung est un des employés de mon domaine même si en réalité cela fait bien plus longtemps que nous sommes amis. Il s'occupe de ma maison lorsque je suis absente et également de mon père à l'hôpital. C'est l'entreprise qui le paye pour ça. En échange, je vais sur le front pour aider les blessés et les civils. Je risque ma vie et lorsque je ne la risque pas, on me protège avant que je n'y retourne. Doyoung et moi sommes donc très amis et il m'a déjà proposé un rendez-vous, par ailleurs, que j'ai refusé. Je lui donne une grande confiance pour tout ce qu'il fait pour moi.