A la guerre.

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La lumière du soleil. Vous connaissez cette lumière aveuglante qui dans un désert peut provoquer une chaleur intense dans une région à en faire mourir un homme ? C’est vrai oui, le soleil me brûle souvent mais aujourd’hui, ce n’est pas ce soleil qui me brûle comme tout les jours les yeux.

- Elle est réveillée ?

- Ça fait trois jours, je commence à m’inquiéter.

Je suis dans une pièce où le sol s’effrite et les murs sont au bord de l’effondrement. Il n’y a pas de fenêtre mais je peux tout de même voir la lumière du jour à l’extérieur par des trous dans le mur. J’ai un bandage à l’épaule. Il est vrai que je n’arrive pas à bouger correctement mon bras. La porte en bois à moitié arrachée était ouverte. Je m’assois comme je le peux et une petite fille entre avec une assiette. Elle portait une petite robe fleurie mais déteinte et sale. Je me souviens de cette petite. De ce que je me souviens, je courais dans le sable, cherchant ma coéquipière et je suis tombé sur un homme sur le point de tuer cette petite qui se mettait devant une femme agée. Cet homme s’est effondré, il était dans un piteux état c’est vrai, sûrement une hémorragie externe. J’ai couru vers cette petite qui tremblait. Sa grand-mère avait quatre balles dans la jambe. Je me suis alors occupée d’elle en l'emmenant dans une maison non loin de tout cela, sécurisée. Et puis après cela c’est le trou noir.

- Mamie, la madame est réveillée, crie-t-elle en pleurant.

Elle vient courir dans mes bras en pleurant. Je la serre donc contre moi en souriant.

- Ne pleure pas, je suis là.

Ma coéquipière arrive les larmes aux yeux.

- Ne nous refais plus jamais ça ! J’aurais dit quoi à tes proches moi ? 

En gardant la petite dans mes bras, ma coéquipière me prend dans les siens. J’ai parlé avec la grand-mère qui est arrivée, sa jambe va mieux, je suis soulagée. Une fois avoir mangée avec elles, je suis retournée dans la pièce avec ma coéquipière qui m’a expliquée ce qu’il s’était passé.

- Je suis arrivée dans la maison au moment où tu t’es effondrée, la petite pleurait.

Elle laisse un blanc, cherchant ses mots. 

- Ton cœur s’est arrêté Hye-Sun. Heureusement que tu es rentrée dans la bonne maison parce que c’est une de nos maisons médicinales. Il y avait du matériel. Ton cœur s’est remis à battre mais tu ne te réveillais pas, j’ai eu si peur de te perdre.

Elle parlait à ne plus s’en arrêter mais je restais bouche-bée. J’étais morte ? Pendant un moment oui. J’ai eu peur de mourir.

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- Bonjour madame Kim

- Bonjour, dis-je en m’asseyant.

- Je suis Monsieur Louis, votre psychologue dans ce métier. Avant de commencer, je vais vous demander ce que vous faites ici.

Je prends alors une grande inspiration.

- Je sais que je survivrai parce que je n’ai pas peur de la mort. J’ai déjà trop joué avec elle.

- Vous n’avez personne à qui vous penserez ?

- Je sais que ces personnes ne dépendent pas de moi, je ne vois donc pas pourquoi je penserais à quelqu’un.

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J’ai peur de la mort. Avant de partir, j’ai pris conscience de toutes ces personnes qui m’étaient chères. Mon frère a fait tellement d’efforts ces dernières années grâce à Min-Seok notamment. J’étais demoiselle d’honneur. Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais ça veut dire que je compte aux yeux de quelqu’un encore aujourd’hui. Que quelqu’un s’inquiète pour moi. Jiho m’a aussi ouvert les yeux de par ses avis et son influence sur ma personne. Il n’est pas avec moi par intérêt. Je ne dirais que j’accorde encore mon entière confiance mais il en a une grande partie oui. J’ai eu le sentiment d’avoir réussi ma vie loin de ce travail si suicidaire. Je devrais arrêter. Mais je ne peux pas faire ça  tout ces gens. Je me souviens encore de ses paroles.

Empathy Excess {Tome 1}Where stories live. Discover now