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-Je te demande pardon?

Dans ma tête plusieurs scénarios s'étaient joués et je devais avouer que celui-ci était celui qui m'avais paru le plus mauvais. Malheureusement je n'avais su en entendre davantage lorsqu'il était à nouveau partit dans ses vieux travers. Est ce que mon cœur battait à cet instant à dix milles battements par minutes? Je pense que oui, scientifiquement cela était tout bonnement impossible cependant c'est bien ce que je ressentais. Les yeux larmoyants je savais que je ne pourrais plus prononcer un mot. Attendant sa réponse pour enfin pouvoir inspirer, je me fis la remarque que cela ne risquerait pas d'arriver. Effectivement et pour la première fois deux soucoupes avait remplacé les yeux ténébreux de mon mafieux. Aussi hébété que surpris il sembla ne pas réaliser. Les longues minutes de silence qui remplacèrent la tornade Vassili m'achevèrent. Ne tenant pratiquement plus sur mes jambes je ne su comment celles-ci se tenaient encore debout. A deux doigts du malaise je pu enfin expirer l'oxygène emmagasiné dans mes poumons lorsqu'il me demanda de répéter.

-Est ce que tu pourrais répéter?

N'ayant plus rien à perdre et sachant pertinemment que plus rien ne pourrait remonter le temps, je laissais couler mes larmes. A présent et même si mes pensées me révulsaient tout aussi fort que mon cœur se fendait j'assumerai. Tout était finit, je le su en regardant ses yeux.

Cette idylle, notre idylle était terminé.

Essayant de ravaler cette boule atroce qui se formait dans ma gorge je me le devais. En moins le temps de quitter le manoir. Relevant la tête je prononçais des mots qui me surpris moi même. La voix blanche qui l'avait remplacé me permis cependant de parler pour enfin mettre un terme à cette profonde envie de laisser exploser mon chagrin et mon malheur.

-Je ne te demande rien je prend mes affaires et je partirai ce soir.

Mais tout à coup et alors que j'étais partis vers la salle de bain comme si récupérer ma brosse à dent m'étais vitale je fus stoppée. Observant en premier lieu son poignet qui renfermait dans une prise douloureuse mon avant bras je pris plusieurs secondes avant de relever la tête. Je ne su jamais quelle force m'y avais aidé. Cependant elle était là et dans un pur ahurissement je me figeais lorsque je la vis.
Cette larme solitaire s'écoulant sur sa joue rugueuse qui ne devait sentir cette eau glisser sur son visage que lorsqu'il se lavait.
Comme hypnotisé par celle-ci c'est subjuguée par sa beauté que je ne la quittais pas des yeux. Analysant son acheminement jusqu'à ce qu'elle vienne mourir sur la chemise noir de Vassili. Ne laissant plus qu'une funeste et insouciante trace de son passage dans une infime trace. Comme pour me prouvais que je n'avais pas rêvé je déposais un doigt ou jadis la larme s'était étendue. Quand une humidité atteins mes doigts je redressais la tête. Croisant alors ses yeux brillants j'y cherchais un espoir.
Que voulait dire cette larme?
Aussi désorienté que profondément optimiste je l'observais avide de réponse.
Vassili s'il te plaît fait le..
Fait le
Et puis comme un rêve qui se déroulait au ralentit je vis ses lèvres se mouvait. Néanmoins le choc et l'espérance m'assourdissent les oreilles. Je n'entendis pas, rien du tout.
Moi qui attendais si hâtivement sa réponse, je n'avais pas entendue.
Le souffle court et comme si j'avais étais priver d'oxygène c'est dans un "quoi" imprononçable et presque inaudible que je le vis sourire.

-Je vais être papa?

Le sourire qui fendit son visage restera gravé dans ma mémoire. Une image bloqué qui je le savais serait un des souvenir les plus beau de mon existence. Une expression si futile et commune pour les autres mais si déterminante et émouvante pour moi. N'y tenant plus je me sentis perdre pieds, alors que déjà il me rattrapait. C'est donc coller contre son buste que j'hochais positivement de la tête.

-Oui.

Répondis je simplement en me mettant à rire. Me serrant de toutes ses forces comme si ceci pouvait lui permettre d'ancrer ma présence contre sa peau il ne me relacha que plusieurs secondes plus tard.

-Je vais être père. Tu attends un enfant. Tu es enceinte de moi. Tu es bien enceinte de moi?

Je ris à ses derniers mots faussement demandeur. Les larmes qui coulèrent me semblèrent vaines à cet instant.

-Mon Dieu mon amour pourquoi pleures tu?

-Ce sont des larmes de bonheur.

Répondis-je en accompagnant mes paroles d'un sourire franc et sincère. Ses yeux dans les miens et les miens dans les siens. Nous nous observâmes de longues minutes avant qu'il ne pose ses mains sur mes joues, me les essuyant au passage. Au contact de ses doigts chauds je souris tout en fermant les yeux. Bercée par son amour et sa réponse que j'espérais tant.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant