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Ne réfléchissant plus réellement j'écrasais avec force mon cellulaire. Il m'avait retrouvé et à présent il était temps pour moi de partir. Peut être faisais je une bêtise de partir d'ici alors que cette villa était une vrai forteresse. Néanmoins et même si je m'inquiétais un peu je savais que ça irait pour Vassili. Les larmes qui coulaient sur mes joues lorsque je fis rapidement mon sac n'étaient pas dû à ma nouvelle cavale. Non, cette fois ci j'étais triste car je quittais une personne que j'aimais. Je le quittais lui. Et si j'avais toujours fuis aujourd'hui je ne le voulais plus. D'un revers de la main j'essuyais mes larmes. Qu'est ce que j'étais faible. En partant je le trahissais et j'étais persuadée qu'après il voudrait me tuer. Son amour pour moi n'était pas aussi fort que son âme de guerrier. Il était le chef de la mafia russe, le plus puissant, il ne l'acceptera pas, jamais. Malgré tout je n'avais plus le choix, je lui écris tout de même un mot que je glissais sur le lit. Aussitôt mon maigre sac préparé, je déguerpis de cette chambre. Évidemment et même si j'avais gagner beaucoup de liberté et un certain respect envers les hommes de Vassili j'étais tout de même sous surveillance. Faisant alors comme de rien n'était, c'est tout naturellement que je rétorquais à un des hommes postait dehors.

-Je vais me promener, je ne serais pas longue.

Une hésitation puis un simple hochement de tête et c'est d'un pas maintenant rapide que je quittais cet endroit. Après quelques mètres parcourus à pieds je m'engouffrais dans un taxi.

-À l'aéroport s'il vous plaît.

Un dernier regard pour l'endroit qui m'avait procuré tant de nouveaux sentiments et c'est avec une larme que je fermais les yeux. Et même si ma vie avait était mise sur pause pendant quelques mois je ne devais pas oublier. Je ne devais pas oublier qu'ici j'avais aimé et que ce sentiment bien trop longtemps rester caché au fond de ma poitrine avait ressurgit pour le meilleur comme pour le pire. Malgré tout j'avais une vie avant de le rencontrer et celle ci n'était pas de tout repos. Vivant dans la peur d'être retrouvée je m'étais sentis mieux ici, aux creux de ses bras. Malheureusement aujourd'hui tout ceci était du passé, à nouveau je devais changer de vie. Même si j'avais laisser mon cœur avec lui j'avancerai, seule.

-Un billet pour Buenos Aires s'il vous plaît.

Demandais je d'une voix éteinte à cette femme beaucoup trop maquillée pour son âge. D'un sourire factice elle me le tendit et c'est sans un regard de plus que je mis des lunettes. Un léger passage aux toilettes m'avais permis de me transformer en Sofia Dragovich. Cette nouvelle identité était une nouvelle page qui se tournait et malgré qu'elle n'était pas voulue elle était là.

Loin de Vassili et loin de mon père.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant