51

26.1K 1.2K 53
                                    

-Elena! Mais qu'est-ce que tu fais là!? Que se passe t-il? Vassili va te tuer, tu étais censé te faire ramener par ses hommes et je n'ai vu aucune voiture en bas. Ne me dis pas que tu les a semer!

N'ayant pas la force de répondre je pleurais à nouveau en entendant son prénom. Non je n'y arriverais jamais. Je n'aurais même pas la force de lui dire. Alors que faire! Oh enfant de malheur pourquoi grandis tu dans mon ventre? Du coin de l'œil je vis Dimitri perplexe alors qu'Irina l'incendia du regard. Précipitamment elle s'approcha de moi en me prenant dans ses bras. Soufflant difficilement contre son épaule elle me frotta le dos alors que j'entendis les pas de Dimitri se rapprocher de nouveau. D'une main amicale il posa sa main sur mon bras avant de sourire légèrement.

-Tu veux que je le prévienne de ta présence ici?

Sa question en soulevait une autre et rapidement je compris. Dimitri était là pour voir Irina et malgré mon malheur je souris de les voir doucement se rapprocher. Malgré moi et même si j'avais besoin de mon amie plus que tout je ne pouvais interférer dans cette relation naissante. C'est donc en séchant mes larmes que je forçais un sourire. Je ne resterai pas ici, il fallait que je l'affronte. Ou que du moins je fasses bonne figure.

-Ne lui dit rien s'il te plaît, je... je vais rentrer.

Dis je en me relevant précipitamment. Irina me suivit dans mon geste. Me dirigeant vers l'entrée j'attrapais mon téléphone et le remit dans ma poche alors que mon amie m'attrapais doucement la main.

-Tu es sur que tu ne veux pas rester?

Me demanda t-elle de ses beaux yeux gris. Je lui souris reconnaissante avant de la prendre une dernière fois dans mes bras. Lui chuchotant un faible merci qu'elle seule pouvait entendre elle ressera notre étreinte.

-Je ne peux pas te laisser rentrer seule Elena, il me tuerait.

Je soupirais sachant pertinemment qu'il avait raison. Néanmoins je n'avais pas la moindre envie de me faire raccompagner. J'avais besoin de marcher, de m'aerer l'esprit.

-Promet moi de ne rien lui dire.

Dit alors Irina en s'approchant de son amant. La prenant par la taille il l'embrassa sur le front avant de se tourner vers moi.

-J'espère ne pas le regretter, mais je vous promet de ne rien dire à Vassili. Mise à part de t'avoir retrouvé ici, chez Irina.

Alors qu'il embrassa Irina, j'eus une idée. Dimitri allait me tuer et je me détestais déjà de lui faire ça mais je ne pouvais rentrer tout de suite. M'écartant alors lentement je partis en furie lorsque j'ouvris la porte. Je l'entendis crier mon nom alors que je tournais déjà pour sortir de l'immeuble. Si Dimitri était fort, ici c'était chez moi alors c'est frustré mais malgré tout soulagée que je me cachais sous cette tôle ou quelques mois plutôt ce mendiant dormait. Je l'entendis grogner alors qu'Irina essayait tant bien que mal de le calmer. Lorsque je les entendus s'éloigner je sortis de ma cachette et me mis en chemin. Tout ceci était trop dur, je n'étais pas prête. Tout ce chemin que nous avions parcouru lui et moi. Pourquoi un événement devait toujours venir tout gâcher? Être mère? Je n'y avais jamais songé, j'avais envie de vous dire comment y penser lorsque vous passiez la moitié de votre vie à vous faire battre. Lorsque ma mère est morte la seule chose à laquelle je pensais était de partir, de fuir mon géniteur. Recommencer une nouvelle vie. Malgré tout le « projet bébé » ne m'étais jamais venu à l'esprit. Un enfant, un bébé? C'était illusoire et dans notre vie il n'y avait aucune place.

C'est d'un regard distant que j'observais le soleil se couchait alors que je marchais depuis plus d'une heure dans ce parc. La ville était belle à la tombée de la nuit. Je fermais les yeux alors qu'une larme s'échappa à nouveau de mes yeux que je croyais pourtant asséché. Je soufflais en m'arrêtant. M'asseyant sur un banc j'observais le paysage, avec à nouveau ce regard absent. Je n'étais pas prête à devenir mère, m'avais je alors confirmée. Néanmoins le destin avait frappé et même si cela devait mettre un point final à ma relation avec Vassili je l'accepterai. Et même si cette décision me brisais littéralement le cœur je savais que j'élèverai cet enfant, seule ou à mon plus grand bonheur accompagné. Cet enfant était le mien et malgré tout je le garderai. Dardant un regard indifférent sur ces arbres ensoleillés je perdis mon aplomb lorsque je sentis une présence à mes côtés. Paniquant légèrement je me rassurais lorsque je reconnu son parfum. Cependant, devais je réellement me réjouir?

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant