MAFIA

31

A la fin du déjeuner nous étions retournés à la villa. Toutes ces révélations m'avaient quelque peu retourné et cela m'avais moi même transportée dans de terribles souvenirs. Des souvenirs que j'essayais d'oublier. Me passant une main sur mon visage je remerciais le ciel d'être tombé amoureuse d'un homme occupé. Le coup de fil qu'il venait d'avoir me permis alors de remonter dans ma chambre. Le mois que j'avais passer ici était idyllique c'est vrai. Quoi qu'au début je ne le pensais guère. Mais malgré tout et même si je ne l'ai pas toujours pensé j'étais en sécurité ici. Il y a quelques jours Vassili m'avait laisser mon téléphone. Ne souhaitant appeler personne je n'y avais pas touché. Mais aujourd'hui j'avais besoin de savoir. Savoir s'il était toujours à ma poursuite ou si au contraire il avait jeté l'éponge.
Je ne sais ce qu'il me pris mais je le fis sans trop réfléchir. Tapant son numéro c'est anxieuse que j'entendis la sonnerie retentir. Une fois, deux fois, trois fois,

-Allo?

Dit cette vielle voix rocailleuse emprunt d'une touche d'alcool. Au son de sa voix l'entièreté de mon corps se mit a trembler. Fermant quelques instants les yeux je pris mon courage à deux mains.

-C'est moi.

Dis je finalement. Au rire guttural qu'il prononça je le regrettais instantanément et mon sang se glaça sous ses paroles. Qu'avais je fais ?

-Où es tu salope?

Cria t-il dans le combiné. Je soufflais en me persuadant que jamais il ne retrouverai ma trace.

-Tu ne me retrouvera jamais, papa.

-Oh ça c'est ce que tu crois sale traînée!

-Écoute moi bien tu vas cesser tes recherches maintenant car plus jamais je ne veux avoir le malheur de te revoir. Tu as tué maman mais tu n'y arrivera pas avec moi.

Sur ces mots que jamais je n'aurais pu prononcer en face à face je raccrochais. Balançant mon téléphone de l'autre côté de la pièce il s'explosa malheureusement juste aux pieds de Vassili. Ne l'ayant pas vu venir je grimaçais en avisant sa mine surpris.

-Eh bien, je me demande si c'était une bonne idée de te laisser ton téléphone finalement.

Dit il faussement sérieux. Essayant d'apaiser au mieux la peur et la fureur qui grandissaient en moi je me forçais à sourire.

-Qui était ce?

Dit il en s'approchant de moi. Faisant mine qu'il ne s'agissait de rien d'important je l'embrassais à nouveau. Espèrent secrètement détourner son attention.

-Moyo dorogoya je ne parles pas italien certes mais j'arrive à reconnaître certains mots, tel que celui de « papa ».

Son sens aiguisé et sa discrétion infaillible me mettait hors de moi. Et maintenant comment allais je faire pour me sortir de ce pétrin?

-Veux tu vraiment perdre ton temps sur une conversation inutile?

Dis je d'un regard un brin séducteur. Un homme restait bien un homme. Il oublia un instant ce qu'il souhaitait savoir et se jeta précipitamment sur ma bouche. Pour une récente vierge je me trouvais plutôt dévergondée mais que voulez vous il était vrai que notre nuit passé avait été particulièrement plaisant. De plus cela étant j'avais des choses à lui faire oublier. Passant une main sous mon pull il me prit dans ses bras. M'amenant vers le lit il commença d'abord par me déshabiller. M'admirant alors un moment en tenue d'Eve il déchanta rapidement lorsque je passais une main sur son membre déjà tendue. Je ne savais d'où me venais ce courage un brin ambitieux mais en cet instant je m'en fichais. En quatrième vitesse ce fut à son tour de se trouver en tenue d'Adam. Puis c'est après avoir goûté chaque parcelles de mon corps qu'il me prit. À ce moment je fus sur. Même certaine. Certaine de l'aimer et lorsque j'entendis son murmure dans son coup final je le sus encore.

-Je t'aime..