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Mes mains étaient froides, tout comme l'atmosphère pourtant je me sentais bien. La neige qui avait recouvert le paysage rendait les alentours encore plus hivernales qu'ils ne l'étaient à l'accoutumée. Comment cet endroit pouvait être si enneigée lorsqu'un ardent amour consumait les pierres de cette maison? Aussi bien le bonheur que le désir brûlaient entre ses murs et c'est avec un sourire aux lèvres que je soupirais d'extase. Les mains gelées, mais le cœur chaud comme le dicte cette expression populaire. Je fermais les yeux alors que mon esprit fut envahit de souvenirs, des souvenirs si récents et si beau qu'ils me semblaient si irréel à l'heure où j'y songeais à nouveau. 

La douleur intense qui s'empara de moi fut telle qu'elle m'envahis en une fraction de seconde. Je souffrais horriblement et c'est habité d'une grande détresse que j'avisais son regard, impuissant. Le voir si fragile avais fait écho en moi alors que pendant une minute j'avais oublié ce qui se déroulait autour de moi.
Le chaos.
L'accouchement.
Ces instants avaient était les plus douloureux, mais les plus mémorables de mon existence. Comme la digne descendance des Antonov, notre enfant était arrivé à l'improviste. En plein renouveau nous étions en plein préparatif lorsque j'avais sentis un liquide s'écoulait de mon entrejambe. Et puis tout c'était passer très vite. En quelques minutes j'avais perdu toute contenance et la grande incapacité à me mouvoir sans gémir nous avaient fait débarquer sans plus tarder à la clinique. Un départ impromptue pour une arrivée remarquable. Cependant et même si le personnel soignant avait été réactif la péridurale avait été largement retardé. Mais la réalité me frappais en pleine face, brutalement, par une douleur lancinante. Mes hurlements déchirèrent le ciel alors que tonner déjà dans les yeux de mon amant une colère sourde reflétant son insuffisance. Et puis encore une fois tout s'était passer vite. J'avais sentis mon cœur se bloquer au fond de ma poitrine alors que j'avais peur de blesser le petit être qu'on venait de me déposer sur la poitrine. Ma main effleurant sa peau, le regard émue de Vassili m'avais offert un moment inoubliable que jamais je ne pourrais remplacer.

Je ré ouvris les yeux quand je sentis son corps se presser contre le mien. Ses bras m'entourant, ses cheveux effleurant mon oreille droite alors que sa bouche me couvait déjà de baisers. Je souris, heureuse, épanouie, amoureuse.

-Je t'aime.

Me susurra a-t-il à l'oreille.

-Je t'aime.

Me répéta t-il,

-Je t'aime Elena Antonov.

Me promit il tel un contrat inaliénable.

Alors que je me retournais, une main reposant sur sa joue je lui souris. S'apprêtant à répliquer, il fut couper par de petits cris. Je ris alors qu'il grogna faussement mécontent. Me retirant de sa prise, je partis en direction du landau alors que déjà notre bébé était dans mes bras. Un landau digne d'une princesse qui devait coûter le prix d'une voiture de course. Un cadeau onéreux et bien généreux qui lui venait de son oncle préféré, Rafael qui alors que ce n'était qu'un nouveau né d'un mois le gâter exagérément. Mais rien n'était trop beau pour notre enfant et c'est ce qui nous avait pousser à déménager. Le petit manoir que Vassili avait fait construire en un temps record m'avais tant éblouie que j'en avais perdu l'équilibre alors que j'avisais déjà la futur vie de famille que nous allions construire tous les trois. Je me souviens avoir pleurer, juste à l'endroit où je me tiens alors que Vassili m'annoncer mettre un terme définit à son rôle de grand patron de la mafia russe. À présent il se consacrerait entièrement à sa vie de famille et à ses dizaines d'entreprises qu'ils possédait dans à peu près le monde entier, sans évidemment jeter quelques coups d'œil à son bras droit qui le remplacerait jusqu'au jour où il souhaiterait remettre un pied à l'étrier, pour aider. Un jour qui ne viendra pas de si tôt si vous voulez mon avis. Le simple homme d'affaire ainsi que moi, humble infirmière s'étaient alors installés dans ce nid douillet, toujours entouré par nos fidèles compagnons. Rafael, l'oncle beaucoup trop gâteux, Irina, la marraine dévouée et Dimitri, le parrain protecteur.

Je n'avais jamais songé à la façon dont ma vie se déroulerait, j'avais appris à mes dépens que l'espoir ne faisait pas vivre et que c'était en se battant ou en fuyant que nous pouvions faire durer les choses, la vie en quelque sorte, encore un peu. Toute ma philosophie bien que bancale s'était écroulé tel un château de carte sous une brise de vent ce soir là, alors qu'agenouiller face à lui je pensais mourir.
Quel ironie, puisque c'était à ce moment précis où j'avais revis. Telle un phénix renaissant de ses cendres je m'étais relevé et j'avais avancé. Je n'aurais jamais les mots pour décrire ce que m'avais apporté Vassili car tout simplement aucun mot n'existe en ce bas monde pour l'exprimer. Nous nous étions sauvés l'un l'autre et plus rien n'avait eu d'importance à partir de ce jour là. Ce jour où nos vies avaient réellement débutés.

[lancer la musique]

-Ninna nanna, ninna oh. Questo bimbo a chi lo do? Ninna nanna, ninna oh Questo bimbo a chi lo do? Se lo do alla befana me lo tiene una settimana, se lo do al bove nero me lo tiene un anno intero. Se lo do al lupo bianco, me lo tiene tanto, tanto. Ninna nanna, nanna fate, il mio bimbo addormentate...

La berceuse proférée, la magie s'opéra et comme s'il ne s'était jamais réveillait notre enfant re ferma les yeux. Rejoignant Vassili sur le pas de la porte je souris alors qu'il me baisa chastement le front.

-Bonne nuit ma jolie Speranza et n'oublie jamais que le nom que tu portes honorera ta grand mère qui veillera sur toi tous les jours de ta vie.

En mémoire de ma mère, nous quittâmes la chambre main dans la main, le cœur si chaud qu'il me combla jusqu'à mes derniers jours...

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C'est avec beaucoup d'émotions que j'écrivais cette ultime partie! Mafia a été pour moi une des histoires pour lesquelles j'ai pris le plus de plaisir à écrire. Voir à chaque publications que vous étiez de plus en plus nombreux à la lire, l'aimer et la commenter m'as pousser à toujours faire mieux, je vous remercie énormément pour votre passion envers cette histoire. Je vous remercie encore pour tout, et vous promet de vous faire rêver encore et encore. Merci d'avoir suivis les aventures d'Elena et de Vassili, j'espère que cette fin vous conviendra.

Nous, nous nous retrouvons bientôt, vous n'avez pas finit d'entendre parler de moi et ça c'est une promesse... 

Lectrices, lecteurs, ce fut un plaisir.  <3

a_drbg

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant